La définition même de « mot » fait difficulté, ce qui vide de sens la question de la « richesse » relative du vocabulaire des diverses langues : les langues dites « agglutinantes », par exemple, peuvent créer une infinité de « mots » dont chacun équivaudrait pour nous à une phrase entière. Est-ce que j’utilise plus de « mots » si je dis melting pot ou rayon de soleil que si je dis creuset ou sunray ?
Si l’on parle de la langue française (ou anglaise), de quoi s’agit-il ? Prend-on en considération tous les domaines, toutes les époques, tous les niveaux de langue ? Il est impossible de fournir un dénombrement de l’ensemble des formes qu’offre une langue : certaines (comme dans le cas de tous les verbes que l’on peut composer avec le préfixe re-) n’ont qu’une existence virtuelle ; chaque jour, d’autres se créent ou disparaissent de l’usage.
Tout ce que l’on peut dénombrer, ce sont les "entrées" constituant les nomenclatures des divers dictionnaires. Fondés sur des enquêtes de fréquence, le « français fondamental » et le « français élémentaire » comptent respectivement un peu plus de 1.000 à 3.000 entrées. Les dictionnaires scolaires destinés aux élèves de 8 à 14 ans en comptent de 2.000 à 20.000, le Trésor de la langue française environ 100.000 (non compris les dérivés intégrés aux articles), les grands dictionnaires encyclopédiques environ 200.000 (y compris les noms propres).
Quant aux dictionnaires de la langue courante, qui recensent grosso modo le vocabulaire nécessaire à la conversation, à la lecture de la presse générale d’information et à celle des textes littéraires du XVIe siècle à nos jours, en y ajoutant un pourcentage variable des termes spéciaux, de formes rares, archaïques, régionales ou dialectales, ainsi que d’emprunts aux divers pays francophones ou aux langues étrangères, ils comportent environ 60.000 entrées, en français comme en anglais ou en chinois.
Le Nouveau Petit Robert de la langue française 2010 comporte 60.000 « mots » tandis que Le Petit Larousse grand format 2010 en compte lui 59.000.
Le Nouveau Littré, souvent décrit comme le dictionnaire de référence de la langue française en dénombre 70.000.
Le Nouveau Littré, souvent décrit comme le dictionnaire de référence de la langue française en dénombre 70.000.
Euh... le Trésor de la langue française a évolué : il est maintenant disponible en ligne (eh si !). Il suffit de taper "tlfi" ou "trésor de la langue française informatisé" pour trouver son adresse sur Google. Comme il rassemble plusieurs dictionnaires de différentes époques, c'est aujourd'hui l'outil le plus complet dans ce domaine.
RépondreSupprimernb : invariablement, les dictionnaires qui paraissent d'une année sur l'autre proposent sensiblement le même nombre de mots (on n'augmente pas le nombre de pages).
Merci de toutes vos chroniques. C'est fait de façon attractive et précise. Ca fait du bien :)
Depuis la bonne nouvelle de la découver⊥e de l'oscilloscope vers 1930 par Howard Whollum, ⊥ou⊥es les li⊥⊥éra⊥ures se ⊥raînen⊥ la pa⊥⊥e, plus qu'elles l'on⊥ ⊥oujours ⊥raînée avan⊥. Puisque l'oscilloscope nous démon⊥re visuellemean⊥ qu'une courbe sonore de la parole que nous pensons ou disons évolue selon des principes scien⊥ifiques bien précis, e⊥ que ces oscilloscopes "écriven⊥" les sons de la parole (des brui⊥s e⊥ de la musique aussi) j'ai pensé reformuler les li⊥⊥éra⊥ures en fonc⊥ion de ces principes pic⊥uraux. Les voici: 1° les sons n'en⊥ren⊥ pas sous la ligne horizon⊥ale du sol. 2° les sons ne reviennen⊥ pas à leur poin⊥ de dépar⊥, bien au con⊥raire, ils s'en éloignen⊥. 3° les sons ne s'en⊥recoupen⊥ pas. 4° les sons ne se séparen⊥ pas en plusieurs par⊥ies. Les résul⊥a⊥s réalisés me perme⊥⊥en⊥ main⊥enan⊥ de publier une police de carac⊥ères correspondan⊥e que j'ai nommée VEGESIGNES. Elle comp⊥e ac⊥uellemean⊥ 103 langues li⊥⊥éraires obéissan⊥ ⊥ou⊥es à ces principes. Voyez par vous-mêmes: http://www.dafont.com/fr/vegesignes.font
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