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Friand de culture, avide de savoir ?

L'idée est simple : une info par jour ou presque. Certaines vous amuseront, certaines vous fascineront, d'autres vous laisseront sans doute perplexes...

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dimanche 31 janvier 2010

Quand le XVIe arrondissement de Paris faillit porter le numéro 13


Paris fut divisée pour la première fois en 12 arrondissements le 11 octobre 1795. Il existait neuf arrondissements sur la rive droite de la Seine et trois sur la rive gauche, numérotés plus ou moins par ordre croissant d'ouest en est et du nord au sud. Leurs tailles étaient très diverses et leurs formes nettement moins régulières que celles des arrondissements actuels.

Le 1er janvier 1860, le nombre d'arrondissements municipaux fut porté à vingt dans le cadre de l'annexion des faubourgs situés entre les fortifications de l'enceinte de Thiers et le mur des Fermiers généraux par la loi du 16 juin 1859, ce qui nécessita une nouvelle numérotation des arrondissements (celle que nous connaissons).

Les numéros d'arrondissements furent d'abord attribués de gauche à droite et de haut en bas sur la carte, mais ce schéma a été abandonné car il conduisait à attribuer le numéro 13 à l'actuel 16e arrondissement. Or ce numéro était perçu comme péjoratif car l'expression "se marier à la mairie du 13e arrondissement" (c'est-à-dire, avant 1860, dans un arrondissement qui n'existait pas) signifiait "vivre en concubinage", donc hors des bonnes conventions, ce qui ne convenait pas à certains habitants influents de l'ouest de Paris.
Une nouvelle méthode a consisté à numéroter suivant une spirale partant du centre de Paris, le numéro 13 étant désormais attribué aux quartiers plus populaires du sud-est de Paris.

samedi 30 janvier 2010

Don Gorske, Big Mac enthusiast !


Donald A. Gorske, né le 28 novembre 1953 à Fond du Lac, dans le Wisconsin, est connu pour avoir mangé plus de 23.000 hamburgers Big Mac dans les restaurants de la chaine McDonald's au cours de sa vie (lui assurant une place au sein du Livre Guinness des records en 2006).
Gorske raconte que dès qu'il obtint sa première voiture, à l'âge de dix-sept ans, il alla chez McDonald's le 17 mai 1972, où il acheta 3 Big Mac qu'il dégusta sur place pour le déjeuner. Il y revint ensuite deux fois ce même jour et consomma au total 9 Big Mac.
Il affirma plus tard avoir mangé 265 Big Mac au cours du mois, soit une moyenne de 8,5 par jour.

Don Gorske a depuis mangé environ deux Big Mac par jour chaque jour. Il affirme également ne boire quasiment que du Coca-Cola et ne manger les frites que rarement.
Au début, Gorske gardait toutes les boites des Big Mac qu'il consommait à l'arrière de sa voiture.

Au cours de l'année 2003, Don Gorske a consommé 741 Big Mac, soit un moyenne de 2.03 par jour. Gorske mesure 1m87, pèse 84 kg, et affirme que son niveau de cholestérol est à 140. Sa consommation revendiquée de deux Big Mac par jour représente un apport de 1 080 calories, selon les informations nutritionnelles publiées par McDonald's ; ce qui ne prend pas en compte les apports occasionnés par les boissons. Pour information, le département de l'Agriculture des États-Unis recommande un apport journalier avoisinant les 2 200 calories. Gorske consomme principalement de la nourriture riche en calories, mais réussit à maintenir un poids stable en consommant moins de calories qu'un américain moyen.

Le 17 août 2008, Gorske consomma son 23.000e Big Mac dans son restaurant McDonald's favori situé à Fond du Lac. Il affirme que, depuis le jour où il a consommé son premier Big Mac, il n'y a eu que huit jours durant lesquels il n'en a pas mangé un seul. Un de ces jours fut celui où sa mère décéda, Gorske ne mangea pas de Big Mac pour respecter sa demande.

Don Gorske note également où et quand il consomme ses Big Mac sur un bloc-notes qu'il conserve sur lui en permanence. Gorske a de plus conservé précieusement tous les tickets de caisse de ses Big Mac dans une boite.

Dans le documentaire Super Size Me Don raconte qu'en 1984, on lui donna 5 dollars pour manger un Whopper. Il consomma le Whopper, puis il prit l'argent et l'utilisa pour acheter un Big Mac dans un McDonald's des environs. Dans les bonus du DVD du film, on y apprend qu'il travaille comme gardien de prison.
En 2006, Gorske participa au jeu télévisé I've Got a Secret. Il est également l'auteur du livre 22,477 Big Macs (2008).

vendredi 29 janvier 2010

La particularité du village de Baarle


La commune néerlandaise, Baarle-Nassau et la commune belge de Baerle-Duc ont la particularité de former le village de Baarle.
Les deux communes partagent le nom et le territoire du centre du village de Baarle. Il y a 22 enclaves de Baerle-Duc dans Baarle-Nassau et 8 enclaves de Baarle-Nassau dans Baerle-Duc. Plusieurs de ces enclaves néerlandaises se trouvent dans les enclaves belges aux Pays-Bas.

Lors des discussions sur la frontière entre les Pays-Bas et la Belgique en 1843, les deux parties ne purent se mettre d'accord sur un tracé global dans cette zone. Le traité de Maastricht de 1843 ne définissait donc pas la frontière entre les deux pays entre les bornes 214 et 215. On se fonda alors sur un relevé cadastral, établi en 1841, qui établissait la nationalité de chaque parcelle en fonction de diverses ventes et d'échanges de terrains conclus dans le passé entre les seigneurs de Breda et les ducs de Brabant. Ce relevé correspond approximativement à la répartition des terres en 1198.

Il en résulta 30 enclaves : 22 enclaves belges dans les Pays-bas et 8 enclaves néerlandaises en Belgique.
Actuellement, la commune de Baerle-Duc est donc composée de :
- 16 enclaves dans le centre du village de Baarle, à plusieurs kilomètres au nord de la frontière belgo-néerlandaise principale ;
- 6 autres enclaves, toujours à l'intérieur du village néerlandais de Baarle-Nassau, mais disséminées plus au sud, sud-ouest et ouest, entre le centre du village de Baarle et la frontière ;
- 1 partie contiguë au reste de la Belgique, située sur la bande frontalière avec les Pays-Bas. Cette partie n'est pas non plus d'un seul tenant, puisque composée de 4 fragments distincts répartis le long de cette frontière. L'un d'eux comprend le hameau de Zondereigen.
- Réciproquement, sept des enclaves néerlandaises sont situées à l'intérieur même des enclaves belges de Baarle ; la huitième étant localisée dans le village de Zondereigen.


Dans Baarle, il n'est pas rare de trouver des maisons divisées par les frontières et qui s'étendent à cheval sur les deux pays. Il est arrivé que des portes d'entrée de maisons ou des tables de restaurants soient déplacées en vue de profiter de dispositions légales plus avantageuses dans l'un ou l'autre des pays.

De tout temps, la situation particulière de la commune a bien évidemment entraîné de multiples difficultés, complications et tracasseries mais celle-ci peut également présenter des avantages : en 1914, Baele-Duc n'a pas été occupée par les troupes allemandes, qui ne souhaitaient pas violer la neutralité néerlandaise. Et aujourd'hui, les avantages touristiques sont évidents et constituent une raison supplémentaire pour les habitants de défendre le statu-quo.



La Petite danseuse de 14 ans

Petite danseuse de 14 ans
entre 1921 et 1931, modèle entre 1865 et 1881
Statue en bronze avec patine aux diverses colorations, tutu en tulle, ruban de satin rose dans les cheveux, socle en bois
H. 98 ; L. 35,2 ; P. 24,5 cm


A la mort de Degas, en 1917, on trouva dans son atelier 150 sculptures en cire ou en terre. Du vivant de l'artiste, l'ensemble était demeuré à peu près inconnu du public, à l'exception de la Danseuse de 14 ans, que Degas montra à l'exposition impressionniste de 1881. Colorée au naturel, coiffée de vrais cheveux, vêtue d'un tutu et de véritables chaussons, elle témoigne d'un hyperréalisme, d'un vérisme poussés à l'extrême. Présentée dans une vitrine à la manière d'un spécimen de museum, elle révèle un Degas presque anthropologue ou naturaliste. Les critiques ne s'y trompèrent pas : l'oeuvre fut violemment accusée de représenter la fillette de manière bestiale ; on la compara à un singe ou un aztèque ; on lui trouva un visage "où tous les vices impriment leurs détestables promesses, marque d'un caractère particulièrement vicieux".

Degas poussait ainsi à bout la logique du réalisme, si en vogue par ailleurs, en dépeignant sans fard ni hypocrisie, de manière quasi scientifique, la société de son temps. L'édition en bronze qui fut faite après sa mort, dont la statuette du musée d'Orsay est un exemplaire, tenta de préserver au mieux les caractéristiques de la cire. La cage de verre est le seul élément voulu par Degas lui-même, affirmant le statut d'oeuvre d'art de la Danseuse.

Source : Les Œuvres commentées du Musée d’Orsay


jeudi 28 janvier 2010

Quelques anecdotes autour du film E.T

E.T film affiche
E.T. l’extra-terrestre est un des rares films à avoir été tourné en grande partie dans le même ordre chronologique que le scénario. Cela permit de rendre le jeu des jeunes acteurs plus convaincant, sublimé par les émotions qu'ils ont vécues en découvrant l'histoire au fur et à mesure.
En dehors des mouvements complexes de la marionnette animatronique utilisée en 1981 lors du tournage, quatre personnes furent créditées pour les "mouvements spéciaux". Deux personnes de très petite taille furent costumées pour les séquences où E.T. est filmé en pied et se déplace sur de longues distances. Un adolescent né sans jambe joua la séquence où E.T. est saoul et percute le réfrigérateur (il se déplaçait en fait sur ses mains). Au début de cette même séquence, une mime enfila des gants simulant les mains de l’extra-terrestre pour pouvoir ouvrir la cannette de bière, ce que l’animatronique ne pouvait réussir à l’époque.


E.T
Harrison Ford aurait dû apparaître dans le film dans le rôle du directeur d’école d'Elliott. Après avoir été expulsé de sa classe pour avoir fait s’échapper toutes les grenouilles, Elliott était conduit chez le directeur par l’infirmière. Cette dernière était interprétée par Melissa Mathison, la scénariste du film et, à l’époque, la femme d’Harrison Ford. Elle se trouva si mauvaise dans sa performance qu’elle demanda au réalisateur de ne pas conserver la séquence. Cette dernière n’étant pas nécessaire au film, elle resta sur le plancher de la salle de montage.

C’est dans ce film que Drew Barrymore a été remarquée. Elle était âgée de 6 ans au moment du tournage. Mais ce n’était pas sa première expérience : elle avait déjà joué dans un film, Au-delà du réel en 1980 et dans deux téléfilms, Bogie (1980) et Suddenly, Love (1978).

Lorsqu’il fut montré à la cérémonie de clôture du Festival de Cannes en 1982, personne ou presque n’était au courant que Steven Spielberg avait travaillé sur ce film. Mais ça n’empêcha pas le film d’enthousiasmer les critiques, le public et les collègues de Spielberg.

mercredi 27 janvier 2010

Connaissez-vous le prédécesseur de Tarzan

Tarzan n'est pas le premier personnage imaginaire à avoir été élevé dans la jungle. En 1879, le dessinateur Albert Robida (1848-1926) signa un roman de 800 pages intitulé les "Voyages Très-Extraordinaires de Saturnin Farandoul".
C’est une sorte de parodie du Tour du monde en 80 jours de Jules Verne. On y retrouve également divers protagonistes (comme le Capitaine Nemo) et lieux exploités dans diverses autres œuvres de Jules Verne.

L'aventure démarre avec un naufrage au cours duquel Saturnin, âgé de 4 mois et 7 jours, échoue avec son berceau sur une île peuplée de singes. Adopté, il deviendra aussi agile qu'eux. À 11 ans, conscient de sa différence, il quitte sa tribu, prend la mer sur un tronc de palmier, puis est recueilli par un navire. Il apprend vite, et devient rapidement un leader parmi les hommes, mais aussi parmi les animaux. Une bataille avec des pirates lui fera retrouver sa tribu de singes dont il fera un régiment armé, instruit et civilisé, et toujours victorieux. Les aventures suivantes sont aussi invraisemblables qu'indescriptibles (Saturnin ira même sur Saturne...).

Saturnin Farandoul est donc, 33 ans avant Tarzan, le premier personnage de roman à avoir été élevé dans la jungle et à avoir régné sur des animaux. Sa faible notoriété peut être attribuée à la rareté de ce roman, dont seuls 100 exemplaires existeraient encore en France.
Ses aventures sont portées à l'écran en 1914 par Marcel Fabre.

mardi 26 janvier 2010

L’extinction de l'Holocène ou la Sixième Extinction


L'extinction de l'Holocène est le nom donné habituellement à l'extinction massive et étendue des espèces durant l'époque contemporaine, ou dite "moderne" de l'Holocène (dernière époque géologique s'étendant sur les 10 000 dernières années et qui continue actuellement).
On parle également de Sixième Extinction car le nombre des disparitions est comparable, sur une courte période, aux autres "cinq grandes" extinctions massives qui ont marqué le passé géologique de la Terre.


Au début de l'holocène, après la dernière glaciation, ce sont surtout les continents et les îles nouvellement conquis par les Homo sapiens qui ont vu leurs grandes espèces disparaître. Depuis le début du XIXe siècle, et en accélération constante depuis les années 1950, les disparitions concernent des espèces de toutes tailles et ont surtout lieu dans les forêts tropicales humides qui ont une grande biodiversité.
Le taux d'extinction actuel est de 100 à 1 000 fois supérieur au taux moyen naturel constaté dans l'histoire de l'évolution de la planète.
En 2007 l'Union internationale pour la conservation de la nature évalue qu'une espèce d'oiseaux sur huit, un mammifère sur quatre, un amphibien sur trois et 70% de toutes les plantes sont en péril (image ci-contre : le Dodo de l'île Maurice)


Durant les cinquante derniers milliers d'années, à l'exception de l'Afrique et de l'Asie du sud, les espèces de plus de 1 000 kilogrammes ont disparu à 80 %, concomitamment à l'arrivée de Homo Sapiens. Les espèces éteintes de moins de 45 kg sont en comparaison en très faible quantités.
Durant le XXe siècle, entre vingt mille et deux millions d'espèces se sont éteintes, mais le nombre total ne peut pas être déterminé avec précision du fait des limites de nos connaissances actuelles (image ci-contre : le Dauphin de Chine)

L'Organisation des Nations Unies a décidé que l'année 2010 serait l'Année internationale de la biodiversité ! Le but : mobiliser sur la richesse et la fragilité de la biodiversité. L'année internationale de la biodiversité a été lancée le lundi 11 janvier à Berlin (Allemagne) par la chancelière Angela Merkel, qui appelle à des mesures immédiates pour éviter l'extinction de nombreuses espèces animales et végétales.

lundi 25 janvier 2010

Qu’est ce qu’un idiotisme

Un idiotisme est une construction ou une locution particulière à une langue. En général, elle est intraduisible mot à mot, et il peut être difficile voire impossible de la rendre fidèlement dans une autre langue.

Couper l'herbe sous le pied ou mettre la clé sous la porte sont des expressions totalement incompréhensibles si elles sont traduites mot à mot dans une langue étrangère.
De même, un anglophone proposant qu'on se "secoue les mains" au lieu de se "serrer la main" commettra un anglicisme en calquant ce qu'il doit dire avec l'expression idiomatique anglaise to shake hands.

Il existe toute une variété d’idiotisme :
- Idiotisme animalier (ex: la bête à Bon Dieu pour la coccinelle ou faire une queue de poisson, ...)
- Idiotisme botanique (ex : l'arbre cache la forêt, avoir un cœur d'artichaut, …)
- Idiotisme chromatique (ex : avoir une peur bleue, broyer du noir, …)
- Idiotisme corporel (ex : se creuser la cervelle, prendre ses jambes à son cou, …)
- Idiotisme gastronomique (ex : ne pas être sorti de l'auberge, avoir du bol, …)
- Idiotisme du langage érotique (ex : avoir des cornes pour être cocu, monter au septième ciel, …)
- Idiotisme numérique (ex : les deux font la paire, jamais deux sans trois, …)
- Idiotisme toponymique (ex : filer à l'anglaise, On n'est pas rendu à Loches, …)
- Idiotisme vestimentaire (ex : lâcher les baskets, se faire remonter les bretelles, …)

samedi 23 janvier 2010

Qu'est ce qu'un lip dub (et l'origine du terme)

Un lip dub (anglicisme) ou "clip promo chantant" est une vidéo réalisée en playback et en plan-séquence par des collaborateurs au sein du milieu professionnel et généralement destinée à une diffusion sur Internet ou autres réseaux.

Venu du monde anglo-saxon, le lip dub a pris son essor en 2007 avec celui élaboré par Connected Ventures, une agence média américaine.
Réalisées plus particulièrement dans le milieu de la communication, ces vidéos cherchent généralement à témoigner de la créativité et de la bonne humeur qui règnent dans une équipe ou une entreprise. Elles peuvent être associées à une volonté de créer du buzz afin de bénéficier d'une promotion gratuite grâce à l'engouement actuel pour la vidéo sur Internet ou à une volonté de créer des liens entre les participants.

Son origine proviendrait de Jakob Lodwick, fondateur de Vimeo (site Web communautaire destiné au partage et au visionnage de vidéos). Le 14 décembre 2006, il utilise pour la première fois le terme lip dubbing dans une vidéo intitulée Lip Dubbing: Endless Dream.
Dans la description de la vidéo, il a écrit : "Je marchais avec une chanson diffusée dans mes écouteurs et je me suis filmé en train de chanter. Quand je suis revenu à la maison, j'ai ouvert le film dans iMovie et j'ai ajouté la chanson en format MP3, la synchronisant avec la vidéo. Y a-t-il un nom pour désigner cela ? Sinon, je propose “lip dubbing”.".

Le phénomène est rapidement suivi par des étudiants allemands de la Faculty of Digital Media de l'Université des sciences appliquées de Furtwangen en mars 2008. Ils lancent le projet University LipDub Community après avoir produit leur propre lip dub What do you do after studying sur la chanson 257 weeks du groupe Nine Days. Leur vidéo, à laquelle une soixantaine de personnes ont participé, a été vue plus de 130 000 fois sur YouTube et plus de 200 000 fois sur Vimeo. Un an plus tard, une vingtaine d'universités dans le monde (France, Allemagne, Brésil, Canada, Belgique) ont rejoint le projet University LipDub Community.

Au Québec, le 10 septembre 2009, deux étudiants en communication à l'Université du Québec à Montréal (UQAM) réalisent un lip dub sur la chanson I Gotta Feeling du groupe Black Eyed Peas avec 172 étudiants en 2 h15 m, créant un phénomène Internet sur YouTube. Le clip fait écho jusqu'aux États-Unis pour ainsi être diffusé sur la chaîne américaine CNN. En deux mois, la vidéo a été vue plus de 2 360 000 fois sur YouTube. Lors de l'annonce des nominations pour les Grammy Awards, le 2 décembre 2009, les membres de Black Eyed Peas ont remercié les créateurs du clip chantant de l'UQAM.
De son côté, le réseau de télévision américain CBS a lancé un concours de lip dubs, s'inspirant du concept des étudiants québécois.


En France, le lipdub des Jeunes Populaires ou Jeunes UMP sur la musique "Tous ceux qui veulent changer le monde", est en passe de devenir le lipdub fait en France le plus vu, avec plus de 2 500 000 visionnages sur Dailymotion et Youtube.

vendredi 22 janvier 2010

Qu’est ce que le Paradoxe d’Anderson ?

Le paradoxe d’Anderson est un paradoxe empirique selon lequel l’acquisition par un étudiant d’un diplôme supérieur à celui de son père ne lui assure pas une position sociale plus élevée.

Ce paradoxe a été mis en évidence par Charles Anderson en 1961. Pour lui, "le statut social relatif des fils apparaît comme pratiquement indépendant de leur niveau d'instruction relatif".
Plusieurs sociologues, comme Raymond Boudon, ont tenté d’apporter une réponse à ce paradoxe.

Le paradoxe indique que la rentabilité sociale et économique des diplômes a baissé : le même diplôme, à une génération d'écart, ne permet plus d'accéder aux mêmes types de positions socioprofessionnelles. Cette dévalorisation du diplôme sur le marché du travail est explicable à partir du décalage entre la forte croissance du nombre de diplômés (massification scolaire) et l’augmentation plus faible du nombre de positions sociales correspondant à ce niveau de qualification.

jeudi 21 janvier 2010

Le dernier soldat tué de la Première Guerre Mondiale

L'armistice, signé le 11 novembre 1918 à 5 h 15, marque la fin de la Première Guerre Mondiale (1914-1918) et la capitulation de l'Allemagne. Le cessez-le-feu est effectif à onze heures, entraînant dans l'ensemble de la France des volées de cloches et des sonneries de clairons annonçant la fin d'une guerre qui a fait plus de 18 millions de morts et des millions d'invalides ou de mutilés.

Le dernier jour de la guerre a fait près de 11 000 tués, blessés ou disparus, soit plus que lors d'une opération majeure comme le Jour J en 1944.
Certains soldats ont perdu la vie lors d'actions militaires décidées par des généraux qui savaient que l'armistice avait déjà été signé. Par exemple le général Wright de la 89e division américaine prit la décision d'attaquer le village de Stenay afin que ses troupes puissent prendre un bain, ce qui engendra la perte de 300 hommes.

À 10 h 45 du matin, soit 15 minutes avant l'heure du cessez le feu, Augustin Trébuchon a été le dernier soldat français tué, estafette de la 9e compagnie du 415e régiment de la 163e division d'infanterie. Il est tué d'une balle dans la tête alors qu'il porte un message à son capitaine.
La date de décès des morts français du 11 novembre a été antidaté au 10 novembre par les autorités militaires pour qui il n'était pas possible ou trop honteux de mourir le jour de la victoire.

Le dernier britannique, George Edwin Ellison a été tué à 9 h 30 alors qu'il faisait une reconnaissance non loin de Mons en Belgique.
Le dernier soldat canadien a été George Lawrence Price, deux minutes avant l'armistice. Il a d'abord été enterré à Havré avant d'être transféré à Saint-Symphorien (Belgique), au cimetière militaire. Sa pierre tombale d'Havré est exposée au musée d’Histoire militaire de Mons.

Enfin, l'américain Henry Gunther est généralement considéré comme le dernier soldat tué lors de la Première Guerre mondiale, 60 secondes avant l'heure d'armistice. Les Allemands, qui occupent une position à proximité, voient surgir du brouillard deux soldats américains baïonnettes au canon. Etonnées parce qu'ils savaient le cessez le feu imminent, les soldats allemands tirent au-dessus de leurs têtes, les soldats se couchent sur le sol. Henry Gunther se relève et continue à avancer. Il est abattu de cinq balles de mitrailleuse. Il est 10 h 59 soit une minute avant l'armistice.
Le général Pershing, dans son ordre du jour du 11 novembre 1918 annonçant l'armistice, le notifie comme le dernier soldat américain tué sur le sol français. Il est promu sergent à titre posthume et la Distinguished Service Cross lui est décernée ; son corps est rapatrié à Baltimore1 en 1923.

mercredi 20 janvier 2010

Qu’est ce que le syndrome de Paris ?

Le syndrome de Paris est l’un des syndromes du voyageur, trouble psychique généralement passager que rencontrent certaines personnes confrontées à certains aspects de la réalité du pays visité.

Le syndrome de Paris touche les personnes ayant une vision idéalisée de la ville (le Paris de la Nouvelle Vague ou d’Amélie Poulain). Celles-ci sont très déçues par la réalité et déstabilisées par le fossé culturel existant entre la France et le pays natal. Ce syndrome touche particulièrement les touristes japonais.
Le terme "syndrome de Paris" n’est pas récent et se retrouve dans un ouvrage paru il y a 20 ans et écrit par le Docteur Hiroaki Ota, psychiatre de l’Hôpital Sainte Anne à Paris. Il y analysait le trop fort décalage entre l’image que se font les Japonais de la France et la réalité. Les magazines japonais consacrés à Paris idéaliseraient la capitale.

Le comportement et le langage démonstratifs des Français sont parmi les éléments les plus insupportables aux yeux des Japonais. Exprimer ouvertement son point de vue, interrompre son interlocuteur, être en désaccord et le faire savoir sont des attitudes contraires à l’éthique japonaise. Les femmes sont les plus touchées et supportent mal l’attitude trop latine de certains Français. Le syndrome peut aller dans de rares cas jusqu’à l’hospitalisation et le rapatriement.

Il existe également d’autres syndromes connus :
Le Syndrome de Stendhal (ou syndrome de Florence)
Il se manifeste chez des personnes qui, exposées à une abondance d'œuvres d'art, se retrouvent face à leur conception artistique et à la grandeur physique et morale des œuvres. Il a été décrit par Stendhal qui le premier, en 1817, dans ses carnets de voyage, a fait la description de ce que lui-même a ressenti en sortant de la Basilique Santa Croce à Florence.

Le Syndrome de Jérusalem
Il est équivalent au syndrome de Stendhal, à ceci près qu'il ne se rapporte pas aux œuvres d'art, mais au sens religieux révélé lors du pèlerinage dans la ville sainte des trois monothéismes, Jérusalem.

Le syndrome indien
Il concerne les touristes se rendant en Inde, pays dans lequel tous leurs repères n’ont plus cours. La foule, le bruit, les odeurs, la pauvreté, les excès du climat (mousson, chaleur…), l’omniprésence de la mort et du mysticisme provoquent, dans le meilleur des cas, une folle envie de fuir, mais peuvent également engendrer un vacillement de la personnalité parfois accompagné de troubles psychiatriques importants.

Normalement, ces symptômes cessent lorsque les personnes touchées rentrent chez elles.

mardi 19 janvier 2010

Que veut dire M&M’s ?


M&M's est une marque de confiserie appartenant à Mars Incorporated.

De retour aux États-Unis en 1935 après la mort de son père, Forrest Mars fonde avec Bruce Murrie, le fils du président de Hershey, la société M&M's chocolate candies. M&M's pour « Mars & Murries ».
Ce fut lors d'un voyage en Espagne que Forrest Mars aurait eu l'idée des M&M's. Il vit en effet des soldats manger des billes de chocolat enrobées de sucre pour qu'elles ne fondent pas.

En 1941, les M&M's font le bonheur des soldats américains envoyés au front en Europe lors de la Seconde Guerre mondiale. Ils leur sont vendus comme confiserie facile à transporter dans leurs tubes en carton.

En 1942, M&M's étend son marché vers L’URSS en y vendant uniquement des M&M's rouges. Ce fut l'unique production monochrome de M&M's de l'histoire.
Vers la fin des années 1940, les M&M's sont commercialisés et, en 1948, les emballages carton deviennent des sachets encore employés aujourd’hui.

En 1950, les M&M's sont devenus très populaires grâce à l'essor de la télévision et prennent définitivement leur place dans les foyers de millions d'Américains. C'est aussi la première apparition du « m » sur la bille de chocolat afin d'éviter la confusion avec des imitations de ses friandises. Il était noir.

En 1954, les M&M’S Peanut font leur apparition sur le marché. Les ventes des deux variétés de M&M's ne cessent de croître au fil du temps. C'est la première apparition télévisée de "Jaune et Rouge", les mascottes de M&M's. Apparaît le fameux slogan : "M&M’S, le chocolat qui fond dans la bouche, pas dans la main".

En 1960, plusieurs couleurs s'ajoutent au brun : rouge, jaune et vert.
En 1976, la couleur orange est rajoutée au mélange M&M's. En cette même année, la couleur rouge disparait des M&M's chocolat car son colorant est controversé. Bien que ce colorant ne soit pas utilisé pour cette marque, ils sont quand même retirés du marché pour éviter toute polémique. Ce n’est qu’après de nombreuses demandes, que les M&M's rouges refont leur apparition dans les sachets en 1987.

En 1995, après une demande grandissante des consommateurs, un référendum est organisé dans le but de déterminer une nouvelle couleur à rajouter à la gamme de couleur des M&M's. C'est à cette occasion que les M&M's bleus feront leur apparition.

En 1997, Miss Vert fait sa première apparition, c'est le premier personnage féminin M&M's. Elle déclare ne fondre pour personne et finit par être aussi populaire que ses camarades.

En 2007, une sixième couleur, l'orange, est rajoutée aux M&M’S Peanut.

Sur le marché français, les M&M's furent d'abord connus sous le nom de Bonitos et les M&M's Cacahuète sous l'appellation Treets.

lundi 18 janvier 2010

Qu'est ce que le Martin Luther King Day

Le Martin Luther King Day (jour de Martin Luther King), est un jour ferié aux États-Unis d'Amérique marquant la date d'anniversaire du révérend Martin Luther King Jr. Il est fêté chaque année le troisième lundi du mois de janvier.

Après la mort de Martin Luther King en 1968, le représentant démocrate John Conyers introduisit un projet de loi au Congrès pour que l'anniversaire de naissance de Luther King soit un congé national, mettant en lumière l'action de Luther King aux côtés des syndicats. Ces derniers reprirent cette proposition et en firent la promotion dans les années 70.
En 1976, Jimmy Carter, soutenu par les syndicats, appuya le projet de loi lors de l’élection présidentielle. Mais l'influence des syndicats dans la campagne pour le King holiday diminua après l’élection et le King Centre chercha l'appui des milieux d'affaire et du grand public.

Le succès de cette stratégie grandit quand Stevie Wonder sortit son single Happy Birthday en 1980 pour populariser la campagne et participa à la conférence de presse du Rassemblement pour la paix en 1981. Six millions de signatures furent collectées dans une pétition adressée au Congrès pour qu'il vote la loi.

Le Président Ronald Reagan qui s'opposait à ce jour férié, dû s’incliner après que le Congrès ait voté le King Day Bill à une majorité écrasante, empêchant tout veto présidentiel (338 voix contre 90 à la Chambre des Représentants et 78 contre 22 au Sénat).
Le 2 novembre 1983, Ronald Reagan signa la loi créant un jour férié fédéral pour honorer Martin Luther King. Il fut observé pour la première fois le 20 janvier 1986.

L’origine de l’expression « Tonnerre de Brest »

L'expression "tonnerre de Brest" vient du coup de canon qui annonçait chaque jour l'ouverture et la fermeture des portes de l'arsenal à 6 heures et à 19 heures aux pieds du château de Brest. Cette tradition dura 3 siècles réglant ainsi la vie des brestois sur le rythme de l’arsenal et du port de la ville.

Contrairement à une idée répandue, l'expression ne fait pas référence au canon du bagne de Brest dont le tir signalait les évasions (même s'il est vrai qu'un coup de canon était effectivement tiré lorsqu'un bagnard s'évadait pour avertir la population, car une récompense était offerte à ceux qui le capturaient). Cette sombre bâtisse, édifiée au milieu du XVIIIe siècle sur la rive gauche de la Penfeld, dans l'enceinte du port, abrita quelque 70 000 condamnés aux travaux forcés. Le plus célèbre d'entre eux fut un certain François-Eugène Vidocq qui devint plus tard … chef de la police.

Cette exclamation est l'expression favorite du capitaine Haddock, le célèbre personnage de Hergé dans les aventures de Tintin : "mille millions de mille sabords de tonnerre de Brest" (et les dérivés sont multiples…).


samedi 16 janvier 2010

L'origine de l'expression "Branle-bas de combat"

Cette expression était à l'origine une manœuvre de la marine de guerre du XVIIe siècle. Elle était l’ordre donné au clairon pour appeler l’ensemble de l’équipage à son poste de combat.

Les "branles" désignaient les hamacs qui faisaient office de lits aux marins. Le terme "branle-bas de combat" vient donc de l’action de dégager les hamacs des ponts d’artillerie des vaisseaux et de les disposer roulés le long du pont supérieur pour servir de protection supplémentaire contre la mitraille ennemie.
Tout ceci se faisait le plus rapidement possible, donc dans l'agitation. C'est à partir du XIXe siècle que l'expression a commencé à être employée au sens figuré, symbolisant alors un remue-ménage, une agitation désorganisée.

Selon le Dictionnaire de la marine à voile de Bonnefoux et Paris, "branlebas" ou "branle-bas" peut se décliner de différentes façons :
le branlebas de nettoyage (en anglais Clearing of the ship) et le "branle-bas de combat" ou "branle-bas général !", (en anglais Clear the ship for action).

Le terme "branle-bas" subsiste toujours dans la marine moderne : c’est devenu par extension le signal pour le réveil de l’équipage, lui aussi traditionnellement donné par une sonnerie de clairon.

vendredi 15 janvier 2010

Le tremblement de terre le plus meurtrier de l’histoire


Le tremblement de terre de Shaanxi qui a eu lieu dans la matinée du 23 janvier 1556 dans la province du même nom, est le séisme le plus meurtrier de l'histoire de l'humanité ayant causé la mort d’environ 830 000 personnes.
Ce séisme est également connu sous le nom du Grand tremblement de terre de Jiajing, en référence au fait qu'il s'est produit sous le règne de l'empereur Jiajing de la dynastie Ming.

C'est dans la vallée de la rivière Wei, près des villes de Huaxian, de Weinan et Huayin que se trouve l'épicentre. A Huaxian, tous les bâtiments et maisons sont détruits, tuant plus de la moitié de la population de la ville, soit plusieurs dizaines de milliers de personnes. La situation est similaire dans les deux autres villes. A certains endroits, des crevasses de plus de 20 mètres se sont ouvertes dans la terre et des éboulements ont également augmenté le nombre de victime, causant la destruction et la mort dans un rayon de 500 km à autour de l'épicentre.


Le séisme est décrit dans les annales chinoises de cette façon :
"En hiver 1556, un catastrophique tremblement de terre s'est produit à Shaanxy et les provinces de Shanxi. Dans notre région de Hua, de nombreux malheurs ont eu lieu. Les montagnes et les fleuves ont changé de places et les routes ont été détruites. A chaque endroit, la terre avait créée de nouvelles collines, alors que d'autres collines étaient devenues des vallées. Dans d'autres secteurs, l'eau avait jailli et avait donné naissance à de nouvelles rivières. Les huttes, les maisons officielles et les murs des villes s'étaient effondrés soudainement."
L'érudit Qin Keda qui a survécu au tremblement de terre en a rapporté quelques détails et en avait tiré comme conclusion que les gens n'auraient pas du sortir immédiatement, qu'il valait mieux se tapir au niveau du sol et attendre : "Car même si le nid est effondré, quelques oeufs peuvent être conservés intacts".

Les évaluations modernes donnent à ce tremblement de terre une magnitude approximative de 8 sur l'échelle de Richter (sur 9) ou 11 sur l'échelle de Mercalli (sur 12). C'est le tremblement de terre le plus mortel et l’une des plus grandes catastrophes naturelles enregistrées.

jeudi 14 janvier 2010

Qu’est ce que le Greenwashing (écoblanchiment)

L’écoblanchiment (ou éco-blanchiment ou blanchiment écologique) est un procédé de marketing utilisé par une organisation (entreprise, gouvernement, etc.) dans le but de donner à l'opinion publique une image écologique responsable, alors que plus d'argent a été investi en publicité verte (la couleur verte symbolisant ici l'écologie) qu'en de réelles actions en faveur de l'environnement.
Le terme vient de l'anglais greenwashing qui vient de la contraction des mots green, vert et whitewash, littéralement blanchir à la chaux, peut-être avec un clin d'oeil à brainwashing, lavage de cerveau. Il est employé à la fin des années 1980.

De plus en plus de publicités utilisent abusivement l'argument écologique pour vanter comme "bon pour l'environnement" des activités et des produits en réalité polluants ou dont le bilan écologique est négatif. Ces publicités peuvent être abusives voire mensongères, ne pas respecter la législation, ni même les propres recommandations écologiques et de développement durable de l'autorité française ARPP (Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité), ancien BVP (Bureau de vérification de la publicité), organisme interprofessionnel d’autodiscipline en la matière.
L'Observatoire Indépendant de la Publicité a été créé afin de montrer les carences de l'actuel système de régulation de la publicité en France par rapport à l'écoblanchiment, en se référant aux règles de déontologie qu'il a définit.

Exemples :

En juin 2009, lors de son inauguration, l'autoroute française A19 a été baptisée 'eco-autoroute' par Vinci.

Le clean coal (le charbon vert ou propre) bénéficie de campagne de publicité aux États-Unis afin d'améliorer son image alors que le terme clean (propre) est jugé trompeur en raison des techniques d'extraction du charbon ainsi que de sa technologie qui n'est pas classifiable dans les énergies renouvelables.

EDF au printemps 2009, dans sa campagne de communication en 2009 "Changer d'énergie ensemble", affirme agir pour promouvoir des alternatives propres aux combustibles fossiles, ainsi que des solutions au réchauffement climatique : économies d'énergie et efficacité énergétique, éolien, hydraulique, etc... La réalité : le budget consacré par EDF à la recherche sur les énergies renouvelables s'élevait en 2008 à 8,9 millions d'euros, soit 2,1 % seulement du budget total Recherches&Développement et moins que la campagne de communication (10 millions d'euros). La réalité à cacher : EDF reste essentiellement producteur d'électricité nucléaire.

A voir également :

mercredi 13 janvier 2010

La signification de "Invictus"

Le titre latin "Invictus" signifie invaincu, dont on ne triomphe pas, invincible.
C’est à l’origine le titre que l’on a donné à un court poème de l'écrivain William Ernest Henley.
L’auteur écrivit ces quelques lignes en 1875 sur son lit d'hôpital, suite à son amputation du pied. Il disait lui-même que ce poème était une démonstration de sa résistance à la douleur consécutive à son amputation.
Le titre "Invictus" fut attribué plus tard (en 1900) par Arthur Quiller-Couch.

Ce poème fut cité à de très nombreuses reprises dans la culture populaire et qui contribua à le rendre célèbre. Il s’agit en effet du poème préféré de Nelson Mandela, celui qu’il se répétait lors de son interminable incarcération.


C’est également le titre du dernier long-métrage de Clint Eastwood.
L’action se situe en 1994, au moment où l'élection de Nelson Mandela consacre la fin de l'Apartheid. L'Afrique du Sud reste néanmoins une nation profondément divisée sur le plan racial et économique. Pour unifier le pays et donner à chaque citoyen un motif de fierté, Mandela mise sur le sport, et fait cause commune avec le capitaine de la modeste équipe de rugby sud-africaine. Leur pari : se présenter au Championnat du Monde 1995.

Le poème :
Out of the night that covers me,
Black as the pit from pole to pole,
I thank whatever gods may be
For my unconquerable soul.

In the fell clutch of circumstance
I have not winced nor cried aloud.
Under the bludgeonings of chance
My head is bloody, but unbow'd.

Beyond this place of wrath and tears
Looms but the Horror of the shade,
And yet the menace of the years
Finds and shall find me unafraid.

It matters not how strait the gate,
How charged with punishments the scroll,
I am the master of my fate:
I am the captain of my soul



Traduction:
Dans la nuit qui m'environne,
Dans les ténèbres qui m'enserrent,
Je loue les Dieux qui me donnent
Une âme, à la fois noble et fière.

Prisonnier de ma situation,
Je ne veux pas me rebeller.
Meurtri par les tribulations,
Je suis debout bien que blessé.

En ce lieu d'opprobres et de pleurs,
Je ne vois qu'horreur et ombres
Les années s'annoncent sombres
Mais je ne connaîtrai pas la peur.

Aussi étroit soit le chemin,
Bien qu'on m'accuse et qu'on me blâme
Je suis le maître de mon destin,
Le capitaine de mon âme.

mardi 12 janvier 2010

L’origine du terme Maison Blanche


La Maison Blanche (White House anglais) est la résidence officielle et le bureau du président des États-Unis. Elle se situe au 1600, Pennsylvania avenue NW à Washington, DC.
Ce bâtiment, construit entre 1792 et 1800 en grès d’Aquia Creek, est le lieu de résidence, de travail et de réception de tous les présidents américains depuis John Adams, second président des États-Unis, qui y rentra en 1800.

À l'origine, le bâtiment était appelé "palais présidentiel" ou "manoir présidentiel". L'épouse du président Madison, Dolley Madison, l'appelait le "château du président". Malgré une idée reçue, le terme de Maison Blanche a été utilisé avant la guerre anglo-américaine de 1812 (moment où le manoir fut repeint après l'incendie de 1814). On trouve la première preuve officielle de cette dénomination en 1811.

Le nom de "Manoir exécutif" fut souvent employé dans des contextes officiels jusqu'à ce que le président Theodore Roosevelt établisse le nom formel en 1901 en faisant figurer "Maison Blanche-Washington" sur l'en-tête de son papier à lettres.
Le président Franklin D. Roosevelt le modifia par la suite en "La Maison Blanche" avec l'inscription Washington centrée en dessous. Cette convention perdure encore aujourd'hui.

Concernant l'origine même du terme, on suppose qu'il provient du nom de la maison de l’épouse de George Washington : White House Plantation dans le comté de New Kent en Virginie. C'est notamment l'endroit où le premier président des Etats-Unis et sa femme se firent la cour au milieu du XVIIIe siècle.
Il faut aussi cependant avancer une autre hypothèse. À l'époque de la campagne d'Italie d'Hannibal Barca lors de la Deuxième Guerre punique, en 216 av. J.-C., la ville de Capoue trahit Rome et se rallia à Hannibal, sous l'illusion de l'indépendance. La curie locale s'appelait "Aedes Alba" ou "Maison Blanche". On peut donc éventuellement penser que Washington voulant se séparer de l'influence anglaise ait pu suivre l'exemple de Capoue. Peu probable, certes, mais pas forcément à écarter.

lundi 11 janvier 2010

La société fictive ACME


La compagnie ACME (ACME Corporation) est une société fictive qui existe dans l'univers Looney Tunes.
L'activité de la compagnie n'est jamais clairement définie, mais elle apparaît comme un conglomérat pouvant manufacturer n'importe quel produit et offrir n'importe quel service imaginable, et ce peu importe leur extravagance ou leur inutilité.
L'acronyme de la compagnie signifierait American Company Making Everything (Compagnie Américaine Fabriquant Tout) ou, selon d'autres, A Company that Makes Everything (Une Compagnie qui Fait Tout), ou encore Another Company Making Everything.


Elle a été fondée par le personnel de la Warner Bros travaillant à Termite Terrace. Les premiers produits à sortir des usines sont des bouchons de liège et sont vus pour la première fois en 1935 dans le dessin animé Buddy's Bug Hunt. La compagnie ACME réapparait dans un dessin animé de Eggbert avec un kit pour apprendre la boxe par correspondance.
Toutefois, la plupart des produits sont vus dans les dessins animés Bip Bip et Coyote. Des produits ACME sont fréquemment achetés par Vil Coyote, qui commande armes, fusées et autres dispositifs, dans ses tentatives inventives et sans fin pour attraper Bip Bip. On retrouve également les produits ACME dans les épisodes de Bugs Bunny, et Daffy Duck. Les laboratoires ACME abritent quant à eux les souris Minus et Cortex.

De nombreux réalisateurs de cinéma ou de films d’animation ont fait référence à la marque. Par exemple, dans Le Bon, la Brute et le Truand de Sergio Leone, des caisses marquées ACME apparaissent en arrière-plan, dans une armurerie ; dans Le Sens de la vie des Monty Python, les voiles de l'immeuble du premier court-métrage sont signées ACME ; Dans Les Diamants sont éternels, James Bond débarque sur la plate-forme marine de son ennemi Blofeld en se présentant, dans la version originale, comme membre de l'ACME pollution inspection avec pour rôle de commencer le nettoyage de la planète ; enfin, le film Qui veut la peau de Roger Rabbit est centré sur le meurtre de Marvin Acme, patron de ACME Corporation.

En français, Le mot acmé désigne le point extrême d'une tension, d'un propos ou d'une situation. Ce mot fait aussi partie du vocabulaire technique du théâtre. Provenant du grec ancien, il s’applique essentiellement aux tragédies grecques ou d’inspiration gréco-latine. Il correspond au paroxysme du mal dont un personnage est atteint, et s’accompagne souvent du registre pathétique (qui évoque la douleur) ou dramatique.

vendredi 8 janvier 2010

Qu’est-ce que le favophilie


La favophilie (ou fabophilie) est une activité qui consiste à collectionner les fèves de galettes des rois.

L'histoire de la fève commence avec le légume : dans les temps préhistoriques, celui-ci était consommé et utilisé comme engrais. La fève a un rôle important dans les rites antiques à cause de sa forme embryonnaire. Symbolisant le fœtus chez les anciens égyptiens, ces derniers enterraient leurs morts dans des champs de fèves en vue d'une réincarnation. C'est le symbole de vie qui reste au Moyen Âge et la fève est utilisée dans les mariages.

Elle sert aussi de jeton de vote, fonction qui commença chez les Grecs qui se servaient de fèves noires et blanches pour décider de l'acquittement ou de la condamnation.

C'est lorsque l'Église décide de s'imposer, pour cesser les célébrations païennes que l'épiphanie apparaît. Mais La coutume du gâteau traditionnel ne se répand réellement que durant le XVe siècle.
La fête des rois faillit être interdite sous la Convention car à l'époque, elle portait le nom de la fête des sans-culotte ; le gâteau fut donc rebaptisé le gâteau de l'égalité. En 1793, le maire de Paris eut beau interdire aux pâtissiers la fabrication de ce gâteau, celle-ci continua tout de même.

La première fève en porcelaine fut fabriquée en 1874 en Allemagne sous forme de baigneur. C'est seulement à partir de 1892 jusqu'au XXe siècle que les thèmes se diversifient : on découvre des fèves avec des thèmes représentatifs de l'époque. Les thèmes religieux apparaissent, tels les crèches, Jésus, les anges, les colombes, puis laissent peu à peu leur place à la royauté et aux porte-bonheur.

Dans les années 1960 sont apparues des fèves en matière plastique puis dans les années 1980-1990, les fèves métalliques, principalement dorées (dont certaines à l'or fin).
À la fin des années 1980, les fèves en porcelaine sont revenues en force. C'est dans cette même période que l'ère du dessin animé et de la bande dessinée a commencé pour aujourd'hui envahir une grande partie du marché actuel de la fève.
Certains boulangers renommés (Poilâne, Le Nôtre, ...) ont alors eu l'idée de fabriquer leurs propres fèves personnalisées.

Certains fabophiles peuvent avoir des collections énormes (près de 100.000 fèves) et quelques-uns vivent en permanence en déplacement, de vide-greniers en bourses ou salons.
Chaque année il sortirait 4 à 5.000 nouvelles fèves en France ! Par ailleurs, de nouveaux types de collections ont vu le jour comme les collections des sacs de galettes des rois ou des couronnes...

lundi 4 janvier 2010

La particularité du journal La Bougie du sapeur

La Bougie du sapeur est depuis 1980 un journal périodique humoristique français qui paraît tous les 29 février, soit tous les quatre ans (les années bissextiles).
Sont déjà parus 8 numéros. Le dernier date du 29 février 2008 et le prochain est prévu pour le 29 février 2012.

En 2004, en supplément du numéro 7, paraissait le numéro 1 de La Bougie du Sapeur - Dimanche, destiné à ne paraître que les 29 février qui sont aussi des dimanches (soit tous les 28 ans). Le prochain supplément accompagnera donc l'édition du dimanche 29 février 2032.
De même, en 2008, est paru le premier numéro du supplément La Bougie du sapeur - Madame, qui lui en revanche paraîtra systématiquement.

Son nom a été choisi en hommage au héros de bande dessinée créé par Christophe, le sapeur Camember, personnage né un 29 février, dont on souffle donc les bougies d'anniversaire à cette date presque1 quadriannuelle.

Le journal est tiré à 200 000 exemplaires et est distribué par les NMPP. Il a été fondé par Jacques Debuisson et Christian Bailly. Son rédacteur en chef est Jean d'Indy, son directeur de la publication Richard Prideaux-Debuisson.

Fait amusant, à la fin du journal vendu 4 euros pièce, il y a un encart à découper pour s'abonner : 100 euros pour tout le XXIe siècle.
Pour le numéro 8 de 2008, les fonds récoltés ont été reversés à une association s'occupant d'adolescents atteints d'autisme.


vendredi 1 janvier 2010

Quand le Jour de l’an ne tombait pas le 1er janvier

En France, le Jour de l’an n’a pas toujours été le 1er janvier : la nouvelle année commence à cette date depuis 1564. C’est le roi Charles IX qui, dans un édit promulgué à Roussillon le 9 août 1564, fixa le début de l’année au 1er janvier.

Aux VIe et VIIe siècles, dans de nombreuses provinces, le Jour de l’an était célébré le 1er mars. Sous Charlemagne, l’année commençait à Noël. Du temps des rois capétiens, l’année débutait le jour de Pâques.
Les généalogistes des rois de France devaient même jongler avec les dates en fonction des lieux pour raconter l’Histoire car auparavant le début de l’année variait selon les provinces : à Lyon, c’était le 25 décembre, à Vienne, le 25 mars…
L’édit de Charles IX mit tout le monde d’accord.

En 1622, cette mesure fut généralisée par le Pape à l’ensemble du monde catholique, notamment pour simplifier le calendrier des fêtes religieuses.