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Friand de culture, avide de savoir ?

L'idée est simple : une info par jour ou presque. Certaines vous amuseront, certaines vous fascineront, d'autres vous laisseront sans doute perplexes...

Merci de votre fidélité et à très bientôt.




lundi 28 février 2011

La signification du terme « Crunch » en rugby

Rugby France Angleterre six nations
Le "Crunch" est le nom donné traditionnellement au match de rugby à XV entre l'équipe de France et l'équipe d'Angleterre lors du tournoi des 6 nations. Cette expression anglaise, qui signifie "moment crucial", est employée car cette confrontation opposant les deux meilleures équipes de l’hémisphère nord et est toujours d'une incroyable intensité. Par abus de langage, l'emploi du terme a été étendu aux autres rencontres officielles entre les deux équipes, en coupe du monde par exemple. Par contre, il ne s'applique pas aux éventuels matchs de préparations.
Pour témoigner de l’importante de cette confrontation à la connotation si particulière, le Trophée Eurostar a été officiellement créé en 2000 (dans le cadre du Tournoi des Six nations). Il s'agissait aussi de donner un peu de visibilité à cette rencontre en imitant d'autres trophées du rugby international récompensant le vainqueur d'affrontements entre deux nations, tels la Calcutta Cup (Angleterre contre Écosse) ou la Bledisloe Cup (Nouvelle-Zélande contre Australie).

Le terme "Crunch" daterait du premier match entre ces deux équipes le 22 mars 1906 au Parc des Princes à Paris.

dimanche 27 février 2011

La légende de Koobor le Koala

Koobor le Koala
Il était une fois au Temps du rêve (thème central de la culture des aborigènes d'Australie expliquant les origines de leur monde), un orphelin nommé Koobor constamment maltraité et négligé par son clan. 
La région était très sèche et chaque soir, tout le monde buvait avant lui et il ne lui restait jamais assez d'eau pour assouvir sa soif. Il dût alors apprendre à vivre en mangeant les feuilles pleines d'eau du gommier, mais ce n'était jamais suffisant. Un matin, quand le clan partit chercher de la nourriture, ils oublièrent de cacher les seaux d'eaux et pour la première fois dans sa vie, Koobor eût assez d'eau à boire. Il s'en remplit la panse qui était prête à éclater. Une fois, sa soif assouvie, il se rendit compte que son clan serait fort fâché quand il rentrerait. Il décida alors de rassembler tous les seaux d'eau et les suspendit à une branche basse pour les cacher. Il grimpa ensuite dans les branches et entonna un chant merveilleux qui fit tellement pousser l'arbre qu'il en devint le plus haut de la forêt.
Le soir, quand les gens du clan de Koobor regagnèrent le village, ils étaient fourbus et assoiffés et devinrent bientôt fort en colère quand ils virent leurs seaux d'eau pendus au plus grand arbre où était Koobor. Ils lui demandèrent de rendre les seaux volés, mais celui-ci refusa et leur dit : "À votre tour d'avoir soif !". Cela les mit dans une colère noire. Plusieurs hommes grimpèrent à l'arbre, mais Koobor les faisait tomber en les tapant avec les seaux. Deux sorciers plus futés arrivèrent tout de même jusqu'en haut et battirent Koobor et lancèrent son petit corps brisé qui s'écrasa par terre.
Alors que tous regardaient, ils virent le corps brisé se métamorphoser en koala et grimper à l'arbre tout proche. Il s'assit alors au plus haut des branches et commença à mâcher des feuilles de gommier. Koobor leur dit alors :"Vous pouvez me tuer pour me manger, mais ma peau ne peut être ni dépecée, ni mes os brisés avant que je ne sois cuit. Si quelqu'un ose désobéir, mon esprit assèchera tous les lacs et toutes les rivières, si bien que tout le monde en mourra, et il en sera ainsi de tous les koalas !".


Voilà pourquoi les koalas n'ont pas besoin d'eau pour rester en vie et pourquoi les aborigènes respecte toujours l'ordre de Koobor lorsqu'ils font cuire un koala, car ils ont peur qu'il ne revienne et ne leur prenne toute leur eau, les laissant assoiffés pour toujours.

samedi 26 février 2011

L'origine de l'expression "Faire un boeuf"

Le Boeuf sur le toit
L'expression française "faire un bœuf" vient du cabaret parisien, Le Bœuf sur le toit, situé 28 rue Boissy d'Anglas dans le 8ème arrondissement à Paris où les musiciens allaient en fin de soirée se rencontrer pour pratiquer ensemble de longues improvisations. Ce restaurant était le lieu de rassemblement de Jean Cocteau et des musiciens proches "des Six" (groupe de compositeurs qui écrivaient en France dans la première moitié du XXe siècle ; les membres étaient Georges Auric, Louis Durey, Arthur Honegger, Darius Milhaud, Francis Poulenc et Germaine Tailleferre). C'est là que débutèrent notamment Léo Ferré, Marcel Mouloudji, Charles Trénet ou encore les Frères Jacques. Les musiciens finirent par désigner leurs jam sessions (terme anglais) par l'expression "faire un bœuf".


Boeuf Sur le toit 1922
Le terme jam est généralement utilisé pour le jazz, le Hip-Hop et le reggae. Pour le rock, on parlera plus volontiers de "faire le bœuf", "taper le bœuf" ou encore "bœuffer", alors que les musiciens cubains, de jazz latin et de salsa parlent plutôt de descarga ("décharge").

vendredi 25 février 2011

La particularité de la cathédrale de Washington

Cathédrale de Washington
La cathédrale nationale de Washington (officiellement consacrée sous le vocable de "cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul de Washington") est l’un des plus importants édifices religieux des États-Unis : par sa taille, c’est également la sixième plus vaste cathédrale du monde (sans compter donc les basiliques Saint-Pierre de Rome et Notre-Dame de la Paix de Yamoussoukro, qui n’ont pas le statut de cathédrale).

Le président George Washington fut le premier à envisager la fondation d'une cathédrale dans la nouvelle capitale fédérale. En 1893, le congrès adopta une charte, jetant les bases juridiques nécessaires à l'édification de la cathédrale nationale. La première pierre du sanctuaire fut posée en 1907 par le président Théodore Roosevelt : son achèvement ne date que de 1990.
Cet imposant sanctuaire est l'œuvre des architectes Frederick Bodley et Philip Hubert Frohman, le second ayant pris en main les travaux après la première guerre mondiale et jusqu'à sa mort en 1972. Après avoir longtemps hésité quant au parti architectural qui serait choisi pour la cathédrale, ses concepteurs optèrent finalement pour un style néo-gothique inspiré par les cathédrales d'Angleterre et de Normandie. Les dimensions du sanctuaire sont impressionnantes : 161 mètres de long de l'entrée de la nef jusqu'au chevet, et 94,8 mètres de hauteur entre la base et le sommet de la tour centrale.

Darth Vader Cathédrale de Washington
De part et d'autre de l'édifice, pinacles et gargouilles offrent des sculptures inspirées de l'iconographie médiévale, sans exclure des thèmes plus profanes : ainsi, l'une des gargouilles représente un politicien corrompu avec des billets de cent dollars dépassant des poches de son manteau, une autre représentant le seigneur sith "Darth Vader", personnage clef du film Star Wars. Ce trait d'humour des artistes contemporains rejoint en cela les masques grossiers et autres caricatures ornant certaines églises et cathédrales européennes de l'époque médiévale.

Cet édifice est visité chaque année par plus de 800.000 personnes.

jeudi 24 février 2011

La particularité du drapeau du Paraguay

Le drapeau du Paraguay fut adopté en 1842. Cependant, l'emblème et les proportions ont varié plusieurs fois au cours de l'Histoire. Il existe de nombreux récits concernant l'origine du drapeau du Paraguay, mais la plus répandue affirme que ses couleurs correspondent aux couleurs des uniformes des soldats paraguayens qui aidèrent à la défense de Buenos Aires face aux invasions britanniques.
Le drapeau avec les trois bandes horizontales adopté en 1812 ne fit pas immédiatement l'unanimité, aussi, pendant le régime de José Gaspar Rodriguez de Francia un drapeau tricolore avec des bandes verticales (pratiquement identique au drapeau français) fut utilisé. Le 25 novembre 1842 la disposition horizontale des trois bandes est définitivement adoptée, puis plus tard est ajouté le blason qui caractérise aujourd'hui le drapeau du Paraguay.

Le drapeau du Paraguay a la particularité d'avoir deux faces différentes (c’est le seul au monde) :
- sur le recto, on peut observer les armoiries du pays
De forme circulaire, elle montre en son centre une étoile d'or entourée par deux rameaux, une de palmier et l'autre d'olivier. Les rameaux sont entourés, en lettres majuscules la dénomination officielle du pays en espagnol : República del Paraguay (République du Paraguay).

Drapeau du Paraguay Recto

- sur le verso on trouve un lion, assis devant une pique surmonté du bonnet phrygien le tout entouré par la devise nationale : Paz y Justicia ("Paix et justice").

Drapeau du Paraguay verso

mercredi 23 février 2011

Over the Rainbow (chanson)

Over the Rainbow (musique de Harold Arlen et paroles de E.Y. Harburg), est l'une des chansons les plus connues de la fin des années 1930. La chanson fut écrite en une nuit pour Judy Garland qui l'interpréta dans le film Le Magicien d'Oz, et elle devint le thème musical qui devait bercer toute sa vie. En effet, on lui demanda de l'interpréter à presque toutes ses apparitions publiques.

Over The Rainbow Judy Garland
La mélodie plaintive et les paroles simples de la chanson racontent le désir d'une adolescente de s'échapper du "désordre sans espoir" de ce monde ("hopeless jumble"), de la tristesse des gouttes de pluie, vers un nouveau monde plein de couleurs "par-delà l'arc-en-ciel" ("over the rainbow"). Pour beaucoup de personnes, cette chanson incarne les espoirs et les rêves d'une jeunesse aspirant à un monde idéal d'amour et de joie. 
De la même manière que "White Christmas" de Irving Berlin, cette chanson fut adoptée par les troupes américaines combattant en Europe pendant la Seconde Guerre mondiale, comme un symbole des États-Unis, la terre lointaine qui, après de longues années de guerre, apparaissait comme un rêve derrière un arc-en-ciel. 

On parle souvent de cette chanson sous le titre Somewhere Over The Rainbow, alors que la chanson n'est en fait intitulée que sobrement Over The Rainbow. L'introduction ne fut jamais utilisée dans le film, il ne fut d'ailleurs jamais question de l'utiliser. Elle fut plus souvent jouée lors d'adaptations théâtrales du Magicien d'Oz. Cependant, les chanteurs contemporains l'utilisent souvent pour rallonger le titre sur leur album. Le second couplet aurait dû être interprété par Dorothée quand elle est enfermée dans une salle du château de la sorcière. Pourtant, cette décision ne fut jamais appliquée, et Dorothée ne fit que reprendre le couplet principal.

En 2004, la chanson est 1re au classement AFI's 100 Years... 100 Songs des 100 plus grandes chansons de films du cinéma américain.





Phil Collins l'a interprétée dans son tout premier album Face Value à la fin de la reprise des Beatles Tomorrow Never Knows en titre caché.
Un autre chanteur, Israel Kamakawiwo'ole (décédé le 26 juin 1997 à Honolulu suite à une insuffisance respiratoire due à sa masse corporelle), aussi connu sous le nom de IZ, doit sa renommée internationale grâce au medley qu'il a fait de cette chanson avec What a Wonderful World.





mardi 22 février 2011

Qu’est ce que l’horloge de la fin du monde?

L’horloge de la fin du monde est une horloge conceptuelle sur laquelle "minuit" représente la fin du monde. Elle fut créée en 1947, peu de temps après les bombardements atomiques américains sur le Japon, et est régulièrement mise à jour depuis, par les directeurs du Bulletin des scientifiques atomistes, basé à l'Université de Chicago. L'horloge utilise donc l'analogie du décompte vers minuit pour dénoncer le danger qui pèse sur l'Humanité du fait des menaces nucléaire, écologique et technique.
À l'origine, cette horloge représentait la possibilité d'une guerre nucléaire mondiale, en soulignant la menace liée à la prolifération des armes nucléaires. Mais par la suite, elle a pris en considération les perturbations dues au changement climatique, les problèmes liés aux hydrocarbures (pic pétrolier, géopolitique du pétrole) ou encore les risques liés aux nouvelles technologies (nanotechnologie, biotechnologie, etc.).

Le nombre de minutes restant avant minuit est mis à jour périodiquement. Ainsi l’horloge de l'Apocalypse indique en 2007 minuit moins cinq (23:55), après avoir été avancée de deux minutes, le 17 janvier 2007, suite aux tensions dues aux ambitions nucléaires respectives de l'Iran et de la Corée du Nord, ainsi qu'à l'insistance des États-Unis à évoquer l'utilité stratégique des armes nucléaires, l'échec des tentatives de sécurisation des stocks d'armes et la présence de 26.000 têtes nucléaires aux États-Unis et en Russie.
Depuis sa dernière mise à jour, effectuée le 14 janvier 2010 à 15h00 (UTC), l'horloge indique minuit moins six (23:54).

Horloge de la fin du monde Doomsday Clock

lundi 21 février 2011

L’origine du mot « Beauf »

Le beauf - mot d'argot français - est un stéréotype d'une personne vulgaire, inculte et bornée. Passé dans le langage familier, le personnage du "beauf" (comme abréviation de "beau-frère") présente une vision caricaturale de certaines formes de classe ouvrière, bourgeoisie ou petite bourgeoisie. 
Le "beauf de Cabu", représenté à l'origine comme un personnage bedonnant et moustachu, est conçu dans sa première version comme un archétype d'un certain type de patron de bistrot. Le personnage, dont le type physique approximatif est représenté par Cabu dès 1965, s'est par la suite développé au gré des conversations de l'équipe de Charlie-hebdo

Mon beauf Cabu
L'expression "mon beauf" a été créée par François Cavanna en imitant des conversations de bistrot : "Dans ces moments-là, je parlais tout le temps de mon beauf, comme ça, comme on dirait mon frangin (...). Le type avec lequel on regarde le foot à la télé, celui qui vient vous aider à repeindre la cuisine le dimanche, parce que le week-end d'avant, c'est vous qui êtes allé l'aider à bricoler sa voiture. Venant d'un milieu ouvrier, cela symbolisait pour moi les relents de pastis, la pétanque, la connerie morne". 
Cabu lui-même reprend l'idée dans ses dessins et fixe en 1975 le personnage de "Mon Beauf", auquel il prête les traits d'un cafetier connu naguère à Châlons-sur-Marne. 

La référence à la belle-famille dans le terme même de "beauf" est en soi un cliché humoristique, celle-ci étant souvent présentée comme porteuse de fréquentations désagréables et de tracas divers ; ses membres, comme le beau-frère ou la belle-mère, sont dépeints dans nombre de récits comiques (La Famille Illico, Un gars, une fille, Mon beau-père et moi, Mariage à la grecque, etc.) comme des personnes antipathiques, ou simplement envahissantes, dont on ne peut cependant se défaire.

Beurre Oeuf Fromage Guerre occupation
Il ne faut pas confondre avec le "BOF" (acronyme pour "beurre-œuf-fromage") qui est l'ancien sigle du commerce de produits alimentaires, du grossiste des Halles au détaillant crémier vendant donc du beurre, des œufs et du fromage. Son sens est devenu péjoratif en France, durant l'Occupation allemande avec les cartes de rationnement, très recherchées au marché noir. Par extension, BOF désigna une personne s'enrichissant grâce au marché noir pendant cette période. Le roman de Jean Dutourd Au bon beurre met en scène, sur ton satirique, les aventures d'un couple de BOF sous l'Occupation.

dimanche 20 février 2011

Pourquoi le quartier de la Défense se nomme-t-il ainsi ?

Quartier la Défense Paris
La Défense, en région parisienne, est le premier quartier d'affaires européen par l'étendue de son parc de bureaux (3 millions de m2 de bureaux). Il est situé dans les Hauts-de-Seine sur les territoires de Puteaux, Courbevoie et de Nanterre dans le prolongement de l'axe historique parisien qui commence au musée du Louvre et se poursuit par l'avenue des Champs-Élysées, l'arc de triomphe, et au-delà jusqu'au pont de Neuilly et la Grande Arche de la Défense.


La défense de Paris statue
Le nom du quartier vient de la statue nommée La Défense de Paris et érigée à la gloire des soldats ayant défendu la ville durant la guerre franco-allemande de 1870. Cette sculpture de Louis-Ernest Barrias en bronze, inaugurée en 1883 sur ce qui était le rond-point de Courbevoie, est toujours visible aujourd'hui à son emplacement initial, bien que le rond-point où elle était implantée ait disparu.


Pour l'anecdote, des faucons crécerelles nichent dans les tours de la Défense, pendant leur période de nidification entre avril et août.

samedi 19 février 2011

L’aéroport le plus dangereux au monde

Tenzing-Hillary Airport est un petit aéroport de la ville de Lukla, dans le Khumbu, dans l'est du Népal. L'aéroport a été rebaptisé en Janvier 2008 en l'honneur de Sir Edmund Hillary et le Sherpa Tenzing Norgay, les premiers à avoir atteint le sommet du mont Everest.

Piste Aéroport de Lukla Népal
La chaîne de télévision History Channel a classé cet aéroport comme le plus dangereux du monde en raison de la météo très changeante, de la particularité de sa piste et du terrain environnant.
Située à une altitude de 2.860 mètre, la piste d'environ 500 mètres enregistre une pente de 12° et se termine par un ravin profond d’environ 2.000 pieds (610 mètres). Elle est accessible uniquement aux hélicoptères et aux Avions à Décollage et Atterrissage Court (ADAC) - aéronef à voilure fixe capable d'utiliser des pistes de longueur très limitée en général inférieures à 200 mètres - pour le décollage et l'atterrissage comme le DeHavilland Canada Otter DHC-6 Twin ou Dornier Do 228.
Le trafic est essentiellement généré par des compagnies locales assurant des navettes avec l'aéroport de Katmandou (vol de 40 mn en Twin Otter ou Dornier Do 228). Cet aéroport est également célèbre pour être le point de départ de la plupart des alpinistes commençant leur ascension du mont Everest.

Aéroport de Lukla Népal

Aéroport de Lukla Népal

vendredi 18 février 2011

Pourquoi les dés sont-ils "pipés"

Cet article provient du site http://omnilogie.fr (avec son aimable consentement) !

Pour un dé normal, vous le savez, la probabilité d'obtenir chacun des chiffres est la même : c'est l'équiprobabilité
Seulement voilà : dans la plupart des jeux de dés, le gagnant est celui qui obtient le plus grand score, et il devient alors beaucoup plus intéressant de faire un 6 qu'un 1. L'Homme, fourbe mais ingénieux, a trouvé un moyen de détourner les lois du hasard et de faire bouger les probabilités en sa faveur en créant le dé pipé.

Il y a différentes façons de piper un dé, la plus simple étant d'alourdir la face opposée à celle désirée, mais ce n'est pas l'objet de cet article. La question serait plutôt de savoir pourquoi ces dés sont dits pipés ?

L'expression provient du langage de chasse d'autrefois. À l'époque, on attirait les oiseaux en imitant leur cri avec un pipeau (que l'on appelait alors pipe ou pipet) : cette méthode de chasse était connue sous le nom de "chasse à la pipée". C'est donc très naturellement que le verbe piper a peu à peu pris le sens de tromper : tout d'abord tromper les oiseaux, puis le terme le terme s'est globalisé pour définir la tromperie au sens large. Des dés pipés sont donc des dés visant à tromper les autres joueurs.

jeudi 17 février 2011

La particularité de l’aéroport de Gibraltar

Gibraltar airport
Gibraltar est un territoire britannique d'outre-mer, possession du Royaume-Uni depuis 1704, situé au sud de l'Espagne, en bordure du détroit de Gibraltar qui relie la Méditerranée à l'océan Atlantique. Une grande partie du territoire comprend l'immense Rocher de Gibraltar.
Gibraltar tient son nom de l'arabe Jabal Tariq (جبل طارق), "le mont de Tariq" en référence à Tariq ibn Ziyad, stratège militaire de l'armée omeyyade probablement d'origine berbère et l’un des principaux acteurs de la conquête islamique de la péninsule ibérique.

Aéroport de Gibraltar
L'Aéroport de Gibraltar, aéroport en premier lieu militaire mais aussi à usage civil desservant l'enclave britannique de Gibraltar, est construit en centre-ville et perpendiculairement à la pointe de Gibraltar, l'aéroport coupe la ville en deux. La piste de décollage et d'atterrissage (1829m) croise une rue de la ville et ne peut pas recevoir les gros porteurs.
Air Malta, British Airways, EasyJet et Monarch Airlines desservent actuellement cette destination.

mercredi 16 février 2011

Quelle est la différence entre une clémentine et une mandarine ?

mandarines
Mandarines
La clémentine et la mandarine sont toutes deux des agrumes de l’espèce Citrus reticulata. La première est le fruit du clémentinier tandis que la seconde est le fruit du mandarinier (attendez ce n’est pas fini !).
La clémentine est une variété de tangerine. Son écorce est plus foncée et se pèle plus facilement que celle de la mandarine. Son nom vient de Tanger au Maroc, qui était le principal port pour l'exportation de ce fruit. 

Clémentines
Clémentines
La clémentine doit son nom au révérend père Clément (Vital Rodier, 1829-1904) qui était directeur de culture de l'orphelinat de Misserghin (près d'Oran, en Algérie). En 1892, Louis Charles Trabut, botaniste et médecin français, avec le père Clément, aurait croisé volontairement un mandarinier avec un autre agrume. Quoi qu'il en soit, Louis Charles Trabut voulant rendre hommage à l'homme d'église, décida de le nommer "clémentine" en son honneur.
La mandarine tient elle son nom de sa provenance géographique puisque c’est un dérivé de "mandarin".

La clémentine n'a pas de pépins (ou quasiment pas) contrairement à la mandarine, c'est un fruit vert à maturité qui ne devient orange que sous l'effet de la baisse de température hivernale. N’ayant pratiquement pas de pépin (asperme), de ce fait, sa multiplication se fait essentiellement par greffage, tous les clémentiniers étant donc des clones. Néanmoins, on a constaté des mutations dont certaines ont fait l'objet de multiplication pour la culture, et donc à l'existence de variétés différentes.

Même si sa chair est légèrement moins sucrée et moins parfumée, la clémentine prend de plus en plus la place de la mandarine car elle n'a pas de pépins et son épluchage est plus facile.

mardi 15 février 2011

Pourquoi la Livre est-elle Sterling ?

England Pence 1696
La livre sterling (au pluriel livres sterling, en anglais pound sterling) est l'unité monétaire officielle du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, des dépendances de la Couronne britannique, et des Territoires britanniques d'outre-mer. Elle est l'une des plus anciennes monnaies encore en circulation et la 4e devise la plus traitée sur le marché des changes. Le symbole £, un L orné, est utilisé depuis le XVIIIe siècle et se note, dans les pays anglo-saxons, avant le montant et non après : on écrit donc "£7.50" et non 7.50 £

Selon l'historien Nicholas Mayhew, la dénomination sterling pour désigner la monnaie anglaise date de la fin du XIe siècle - début du XIIe siècle (soit juste après l'invasion normande de 1066). On trouve la première occurrence du terme dans l'autobiographie de Guibert de Nogent en 1115 relatant une opération de corruption de cardinaux romains en vue de confirmer l'élection de l'évêque de Laon, mais l'étymologie du terme reste obscure.

- Selon l'Oxford Advanced Learner's Dictionary, le terme serait d'origine normande et viendrait de steorra (les premiers pennies portaient une petite étoile - star). À l'appui de cette explication, le fait qu'à l'origine, sterling désignait le penny et s'utilisait au pluriel : on parlait de "5 £ of sterlings".

- Dans son Histoire des civilisations, Will Durant avance une autre explication de l'origine du mot sterling : il proviendrait de la réputation d'intégrité des marchands de la Ligue hanséatique, les Easterlings (les hommes de l'est) et décrirait un or ou un argent "de bon poids et de bon aloi". Mais selon l'OALD, si cette explication était correcte, la première syllabe accentuée n'aurait pas disparu.

- Selon une autre source, le mot sterling viendrait du vieux français esterlin, qui a donné le vieil anglais stière (fort, ferme, inébranlable). Le Petit Robert renverse l'explication : l'esterlin était une monnaie française du Moyen Âge (fin du XIIe siècle) et c'est le terme français qui serait d'origine anglaise.

- Selon Nicholas Mayhew, le mot sterling n'existe pas en vieil anglais. De plus, le terme apparaît d'abord dans sa forme latine sterlingus avant d'apparaître en français au XIIe siècle, puis en italien et en allemand au XIIIe siècle. Il fait sienne l'explication par la racine germanique ster qui possède la connotation de force et de stabilité et justifie le rapprochement par le fait que Guillaume le Conquérant avait mis fin au complexe (et encore mal compris) système de poids et mesures utilisé par les Anglo-Saxons et établi un début de "standardisation". Ainsi les pièces les plus communes frappées dans les dernières années de son règne ont un poids fixe d'environ 1,38 g.
Le terme sterling ferait référence à cette nouvelle stabilité et aurait marqué l'instauration d'un nouveau régime. D'après Mayhew, le sterling aurait fort bien pu faire partie du paquet de réformes administratives qui ont eu lieu en Angleterre dans les années 1080 : outre la création de la nouvelle monnaie, l'époque a connu l'instauration d'une lourde taxe foncière en 1084 et le recensement du Domesday Book en 1086.

lundi 14 février 2011

La signification de l’entreprise ferroviaire Talgo

Talgo Goicoechea Oriol
Talgo est une entreprise espagnole de construction de matériel ferroviaire créé le 28 octobre 1942. Elle est connue notamment pour ses rames articulées qui circulent tant en service intérieur que sur des relations internationales entre la France et l'Espagne.
Le nom Talgo est l'acronyme de "Tren articulado ligero Goicoechea-Oriol" (Train articulé léger Goicoechea Oriol). Les trois premiers mots reprennent les caractéristiques de base du matériel Talgo, tandis que les deux derniers correspondent respectivement au nom de l'ingénieur Alejandro Goicoechea à l'origine du concept et à celui de la famille Oriol, qui a en financé la réalisation puis le développement.

Talgo Avril
Talgo est, aujourd’hui, à l'élaboration d'un train connu sous le nom de "AVRIL" (Alta Velocidad Rueda Independiente Ligero), qui signifie "grande vitesse, plus léger à roues indépendantes". Le train est destiné à avoir une vitesse de pointe de 380 km/h.

Merci à Jocelyne T. pour l'idée !

Que sont les fêtes des Lupercales ?

Dans la Rome antique, les Lupercales étaient des fêtes annuelles célébrées à Rome du 13 au 15 février, en l'honneur du dieu, Faunus Lupercus. Protecteur des troupeaux, Faunus leur donne la fécondité et les défend contre les loups. C'est aussi un dieu prophétique dont la voix retentit dans le silence de la nuit pour prononcer des oracles.

fetes Lupercales
Les luperques, prêtres de Faunus, sacrifiaient un bouc à leur dieu dans la grotte du Lupercal (au pied du mont Palatin) où, selon la légende, la louve avait allaité Romulus et Rémus, après avoir découvert les deux jumeaux sous un figuier sauvage (le Ficus Ruminalis).
Deux jeunes hommes, vêtus uniquement d'un pagne en peau de bouc, assistaient à la cérémonie. Le prêtre sacrificateur leur touchait le front de son couteau. Puis le sang était essuyé d'un flocon de laine trempé dans le lait. À ce moment, les jeunes gens devaient rire aux éclats. Puis ils couraient dans toute la ville de Rome. Ils étaient armés de lanières, taillées dans la peau du bouc sacrifié, avec lesquelles ils fouettaient les femmes rencontrées sur leur passage afin de les rendre fécondes.
Cette solennité honorait également Junon, déesse romaine des femmes et du mariage, ainsi que Pan, le dieu de la nature.
En 494, le pape Gélase Ier interdit cette fête païenne. Il choisit saint Valentin comme saint patron des fiancés et des amoureux, et décrète que cette date (le 14 février, jour de sa fête) lui serait consacrée.

dimanche 13 février 2011

L'origine du mot pieuvre

Pieuvre Poulpe
Pieuvre et poulpe sont des noms vernaculaires ambigus désignant en français certains céphalopodes benthiques du super-ordre Incirrina. Ces animaux se caractérisent par leurs huit bras — pouvant comporter chacun jusqu'à plus de 200 ventouses — et leur relative intelligence. Le corps est entièrement mou hormis un bec comparable à celui des perroquets.


Le mot pieuvre est d'origine récente et est introduit en 1865 dans la langue française par Victor Hugo dans son roman Les Travailleurs de la mer. Le mot est emprunté du vocabulaire guernesiais de pêcheurs entendu lors de son séjour sur l'île anglo-normande. Il supplante rapidement le mot poulpe dans l'usage courant. Son succès est tel, qu'il est repris en italien avec le mot piovra.


L'origine du mot "poulpe" vient, quant à lui, du grec polypous, qui signifie "plusieurs pieds".

samedi 12 février 2011

L’effet Coriolis et l’eau du lavabo

Lavabo Coriolis eau
À cause de l'accélération de Coriolis, les tourbillons qui se forment dans l'eau des lavabos et des éviers, quand ils se vident, tournent dans le sens des aiguilles d'une montre dans l'hémisphère sud et dans le sens opposé dans l'hémisphère nord.

Cette affirmation est bien une idée reçue ! Contrairement à une croyance populaire, la force de Coriolis due à la rotation du globe terrestre est trop faible pour avoir le temps d'influer sur le sens de rotation de l'écoulement de l'eau dans un lavabo qui se vide. Ce sens de rotation est valable pour les courants marins et pour la plupart des vents, avec des structures de centaines de kilomètres de diamètre. Comme l'ont montré Arsher Shapiro et Lloyd Trefethen, pour percevoir une telle influence, il est nécessaire d'observer une masse d'eau stabilisée dans un très grand bassin circulaire (d'un diamètre de l'ordre d'au moins plusieurs dizaines de kilomètres pour un effet en centimètres). Dans le siphon d'un lavabo, le sens de rotation de l'eau est dû à la géométrie du lavabo et aux microcourants d'eau créés lors de son remplissage (ou lors d'une agitation de l'eau).

Pour l'anecdote, George Gamow parodia cette idée reçue en affirmant avoir constaté lors d'un voyage en Australie que dans l'hémisphère sud, les vaches ruminent en faisant circuler l'herbe en sens inverse du sens dans l'hémisphère Nord.

vendredi 11 février 2011

L’origine du mot « cliché »

Le cliché, du français médiéval "clicher" ou "éclisser" (faire rejaillir, éclabousser), est une figure de style qui consiste en l'emploi d'une expression "stéréotypée" et banale à force d'utilisation dans la langue. La simple répétition d'une telle image banale conduit au cliché, lorsque celle-ci est reconnue par la communauté linguistique. Le nombre de clichés est très étendu, sachant qu'ils varient d'une époque à l'autre et d'un groupe linguistique à l'autre. Les effets sont souvent variables et relativement proche de l'ironie ; elle est proche de figures comme le lieu commun, le stéréotype et le poncif.

Le terme de cliché provient historiquement du vocabulaire de la typographie et résume les sèmes "d'empreinte" et de "reproduction", que l'on retrouve dans l'acceptation photographique. Le cliché, plaque métallique portant l’empreinte d’une page ou d’une gravure permet en effet une reproduction à l'identique en un grand nombre d’exemplaires. Par extension, il vient à désigner la mémoire sélective, où les souvenirs semblent être imprimés. Avec la photographie, dès les années 1860, le cliché devient un procédé universel pour faire allusion à une idée ou une situation galvaudée et reproduite par tous dans le langage. La métaphore faite entre plaque photographique et cliché mental va demeurer vivace.

jeudi 10 février 2011

Les origines des « fortune cookies »

Fortune cookie biscuit chinois
Un "fortune cookie" (ou biscuit chinois au Canada) est une confiserie, servie dans les restaurants chinois aux États-Unis et au Canada, dans laquelle est insérée un petit morceau de papier où l'on peut lire une prédiction ou une maxime, souvent humoristique.
Son origine est controversée - à tel point qu'elle a donné lieu à un vrai-faux procès entre les villes de Los Angeles et San Francisco en 1983.
Voici les différentes hypothèses. Les "fortune cookies" auraient été :
- inventés vers 1915 par Makoto Hagiwara, architecte paysagiste japonais et propriétaire d'un jardin de thé à San Francisco, à l'occasion d'une exposition ;
- inventés vers 1920 par un pâtissier cantonais de Los Angeles, David Jung, pour réconforter les sans-abri selon les uns, pour promouvoir son commerce de nouilles selon les autres ;
- inspirés par les tsujuira senbei, sorte de sablés japonais dans lesquels sont pliés de nos jours des petits billets à l'intention des amoureux ;
- inspirés par l'exemple des soldats chinois, qui auraient communiqué entre eux au moyen de messages inscrits sur du papier de riz et dissimulés dans des yuèbĭng, sorte de gâteaux faits de pâte de graines de lotus, lors d'une insurrection contre les Mongols au XIIIe siècle.

Quoi qu’il en soit, l'invention des "fortune cookies" fut une aubaine pour les restaurants chinois où, contrairement aux mœurs américaines, on ne servait pas traditionnellement de desserts. Servis avec le thé ou accompagnant l'addition, ces biscuits sont préparés selon une recette toute simple avec de la farine, des œufs, du sucre et de l'eau. Les premiers "fortune cookies" étaient confectionnées à la main à l'aide de baguettes. Tandis que ce procédé de fabrication se perpétue dans les arrière-boutiques du Chinatown de San Francisco, les "fortune cookies" sont désormais fabriqués mécaniquement par une centaine de firmes spécialisées. L'un des plus gros fabricants, la Wonton Food Company de Brooklyn, en produit quatre millions par jour (chiffre de 2004). L'exportation et la fabrication se répandent de plus en plus dans d'autres pays. En 1992, la Wonton Food Company introduisit les "fortune cookies" en Chine sous le label "Authentiques fortune cookies américains".

mercredi 9 février 2011

Pourquoi le célèbre groupe anglais s’appelle-t-il les Beatles ?

Quarrymen
John Lennon, adolescent vivant à Liverpool, commença à être enthousiaste pour le rock'n'roll avec Bill Haley and His Comets et le titre Rock Around the Clock en janvier 1955, puis avec le hit d'Elvis Presley Heartbreak Hotel en avril 1956. Les adolescents anglais du milieu des années 1950 qui voulaient réaliser le même genre de musique mais qui n'avaient pas d'expérience ou d'entraînement s'intéressèrent à une nouvelle forme de musique spécifique à l'Angleterre, le skiffle. C'était un hybride de folk, de blues et de Hillbilly, avec des touches de rock'n'roll primitif. John Lennon ne tarde pas à monter son premier groupe, The Quarrymen.

Le 6 juillet 1957, à Woolton dans la banlieue de Liverpool, John Lennon, qui a alors 16 ans, et son groupe de skiffle donnent un concert pour la fête paroissiale de l'église St. Peter. À la fin du concert, Ivan Vaughan, un ami commun, présente Paul McCartney à John Lennon. Paul prend alors une guitare et joue Twenty Flight Rock d'Eddie Cochran devant un John un peu éméché mais néanmoins très impressionné. Quelques jours plus tard, Pete Shotton, autre membre des Quarrymen, propose à Paul de se joindre au groupe. Celui-ci, qui n'a que 15 ans, accepte.

En février 1958, sur l'insistance de Paul, et malgré les réticences de John qui le trouve trop jeune, George Harrison intègre le groupe comme guitariste solo. À trois, ils jouent dans les clubs de Liverpool (sous les noms de The Rainbows et plus tard Johnny and the Moondogs). Ils se produisent également au Casbah, dirigé par Mona Best, la mère de leur futur batteur Pete Best. D'autres portes s'ouvrent ensuite, dont le Cavern Jazz Club, alors que le rock'n'roll et le Mersey Beat, les styles des groupes de Liverpool, deviennent populaires dans cette ville.

Autodidactes, influencés par le rock'n'roll  et le blues noir américain, ils jouent les morceaux de rock du moment "à l'oreille", sans partitions. Mais dès le départ aussi, John Lennon et Paul McCartney s'associent et s'entendent pour écrire ensemble des chansons, par dizaines.

Beatles John George Paul Pete
Les futurs "Fab Four" utilisent différentes variantes de leur nom (Beetles, Silver Beetles, Long John and the Silver Beatles, Silver Beats) avant de se fixer sur le mot-valise "Beatles" pendant l'année 1960. Il s'agit en fait de références au groupe accompagnant Buddy Holly, The Crickets, et au film L'Équipée sauvage avec Marlon Brando, où il est question d'un gang du nom de "Beetles" (scarabées). Il fait aussi référence au rythme (beat) du rock 'n' roll (appelé beat music). Les quatre adoptent définitivement cette appellation en août 1960, lorsque débute leur premier engagement sérieux.

mardi 8 février 2011

Les plus longs romans de l’Histoire

Établir la liste des plus longs romans pose le problème des critères utilisés qui peuvent influencer les résultats. Si les nombres de mots et de caractères sont couramment utilisés dans ces comparaisons, ces termes peuvent devenir ambigus, parfois même interchangeables, suivant le langage considéré.
La définition du roman en tant que tel pose également problème. Pour les besoins de cette liste, la définition suivante sera retenue : un roman est une œuvre littéraire narrative unique, imprimée ou sous forme électronique, qui est publiée par une maison d'édition qui en a acquis les droits de publication auprès de l'auteur. De par cette définition, cette liste ignorera intentionnellement bon nombre de textes de grande longueur, tels que encyclopédies et ouvrages autoédités.

Artamène ou le Grand Cyrus de Madeleine et Georges de Scudéry
Le plus long roman en alphabet latin ou cyrillique est Artamène ou le Grand Cyrus de Madeleine et Georges de Scudéry. Publié en dix volumes entre 1649 et 1653. Ce roman à clef contient 2,1 millions de mots.
Le roman à clef touche personnellement un ou plusieurs individus, leur prêtant des actions, des propos, des comportements, entourés d'un parfum de scandale qui ne contribue généralement pas peu au succès de l'ouvrage. Ce genre sulfureux permet en effet, en s'abritant derrière le paravent transparent d'une fiction, de régler des comptes tout en s'épargnant d'éventuelles suites judiciaires.
Le texte complet est disponible en ligne.

À la recherche du temps perdu de Marcel Proust est, quant à lui, le plus long roman couramment lu. 9.609.000 caractères, près de 1,5 million de mots. Cet ouvrage détient le record du plus long roman dans le Livre Guinness des records. Il fut publié en sept volumes entre 1913 et 1927 ; il existe toutefois actuellement une édition en un volume de 2.400 pages.

Les langues de l'Asie orientale, comme le chinois ou le japonais, sont écrites de manière plus compacte que leurs équivalents occidentaux. Ceci explique que les œuvres composées dans ces langues sont souvent nettement plus longues dans des versions traduites.
Néanmoins, le plus long roman en alphabet autre que latin ou cyrillique est Tokugawa Ieyasu de Sohachi Yamaoka. Les 40 volumes de ce roman historique ont été publiés en série entre 1950 et 1967. Le texte complet comprend plus de 10 millions de caractères japonais. Il s'agit du plus long roman japonais mais également d'un des plus longs jamais écrit.

lundi 7 février 2011

Comment fait-on les rayures dans le dentifrice ?

Il existe trois méthodes permettant au dentifrice d’arborer de jolies rayures :

Tube de dentifrice rayures
Premièrement, des rayures peuvent être produites à l'aide de deux tubes, un petit tube contenu dans un plus grand, chaque tube contenant une pâte de couleur différente. Lorsque l'on presse le tube de dentifrice, les deux pâtes passent à travers un orifice spécialement conçu pour produire le motif à rayures. Ce type de dentifrice a donné lieu à une séquence culte du film Epidemic de Lars von Trier où ce dernier découpe un tube afin d'en découvrir le fonctionnement.

Deuxièmement, il est possible de colorer seulement la surface du dentifrice. L'intérieur du tube est rempli d'une pâte blanche d’une certaine couleur (selon le dentifrice) et à la sortie du tube il y a un petit compartiment d'une pâte d’une autre couleur beaucoup moins visqueuse que la première. Lorsque l'on appuie sur le tube, cette seconde pâte va se déposer sur le bord du cylindre de dentifrice en sortant par des petits orifices de façon à réaliser les rayures. Les rayures sont donc présentes seulement à la surface : le dentifrice est comme peint.

Dentifrice rayures
Dernière solution, et afin de réduire les coûts de production, il est aujourd'hui courant de remplir les tubes de pâte comportant déjà des rayures. Quand le tube est pressé, les rayures s'écoulent en parallèle et ne se mêlent pas. La pâte à rayures qui sort du tube est simplement une version plus étroite de ce que contient le tube. Le remplissage est effectué à l'aide d'une tête de remplissage multi-buse qui distribue une pâte de couleur différente dans chaque direction. Pour maintenir les rayures parallèles à l'axe du tube, la tête commence en bas et se rétracte au fur et à mesure du remplissage, restant toujours juste au-dessus du niveau de la pâte. Les tubes à deux compartiments sont généralement réservés aux dentifrices contenant deux préparations devant interagir et qui sont ainsi conservées séparées jusqu'au moment de l'utilisation.

dimanche 6 février 2011

Qu'est ce qu'un pugilat ?

Pugilat
Le pugilat est un sport de combat au corps à corps, ancêtre de la boxe anglaise, avec son usage exclusif des poings. A contrario des sports de lutte, c'est un affrontement à distance.
On a retrouvé des représentations de combat à main nues remontant à la civilisation sumérienne du IIIe millénaire av. J.-C. L'Iliade d'Homère mentionne un combat de pugilat qui se serait déroulé vers -1100 durant le siège de Troie. Il était, avec le pancrace et la lutte, l'un des trois arts martiaux pratiqués durant les Jeux olympiques antiques à partir de la 23e olympiade (688 av. J.-C.).


Pugiliste des Thermes
Les combats étaient très violents puisque, pour pouvoir frapper plus fort, les pugilistes protégeaient leurs poings de himantes, des courroies de cuir que les Romains adoptent sous la forme des cestes, recouverts de lamelles de métal, à partir du IIIe siècle. En témoigne encore le Pugiliste des Thermes, une statue en bronze qui représente un athlète après le combat, les oreilles coupées, le visage et les mains couverts de blessures. Sous sa forme romaine, le pugilat sera l'une des plus anciennes disciplines des jeux du cirque, avant l'apparition des combats de gladiateurs.


Contrairement à la boxe moderne, il n'y avait pas de catégories de poids et le combat n'était pas séparé en rounds, et il ne pouvait s'achever que sur abandon ou sur K.-O., la mort d'un des participants étant un évènement très rare. Si la rencontre était trop longue, on utilisait une procédure particulière, appelée le Klimax, pour départager les adversaires : à tour de rôle, chacun des deux combattants assénait un coup à son adversaire, qui n'avait pas le droit de le parer, ni même de bouger ; un jet de pièce déterminait le premier combattant à frapper, qui était vu comme le favori des dieux.
Le philosophe et mathématicien Pythagore aurait remporté des compétitions de pugilat pendant son adolescence, notamment au cours de la 57e olympiade (-552).


Le pugilat est interdit en 392 par l'empereur Théodose Ier, en même temps que les jeux olympiques eux-mêmes. Il réapparaît en Angleterre au XVIIe siècle, la noblesse se divertissant en pariant sur des "rencontres de pugilat" clandestines. Le dernier champion de ces combats à mains nues fut l'américain John L. Sullivan, le 8 juillet 1889 ; l'affrontement dura 2 h 16 mn.
La boxe moderne est née au milieu du XIXe siècle, quand le marquis de Queensberry instaure un ensemble de règles, qui imposent le port des gants, définissent des catégories de poids, limitent les rounds à trois minutes, interdisent les coups sur un adversaire à terre et le combat au finish. Les combats deviennent alors plus rapides et moins brutaux, mais beaucoup plus techniques, ce qui leur permet de sortir de la clandestinité.

samedi 5 février 2011

La signification du mot "ultraviolet"

Soleil ultraviolet
Le rayonnement ultraviolet (UV) est un rayonnement électromagnétique d'une longueur d'onde intermédiaire entre celle de la lumière visible et celle des rayons X. Le nom signifie "au-delà du violet" (du latin ultra : "au-delà de"), le violet étant la couleur l'arc-en-ciel située à l'une des extrémités du spectre visible avant l'ultraviolet (de même, l'infrarouge signifie "en deçà du rouge" car l'infrarouge est une onde électromagnétique de fréquence inférieure à celle de la lumière rouge).
La gamme des rayons ultraviolets est souvent subdivisée en UV-A (380-315 nm), UV-B (315-280 nm) et UV-C (280-100 nm). Ces trois types de rayonnements UV sont classés en fonction de leur activité biologique et de leur pouvoir de pénétration de la peau.


Les UV-A, dont la longueur d’onde est relativement longue, représentent près de 95 % du rayonnement UV qui atteint la surface de la Terre. Ils peuvent pénétrer dans les couches profondes de la peau.
Ils sont responsables de l’effet de bronzage immédiat. En outre, ils favorisent également le vieillissement de la peau et l’apparition de rides, en perturbant l'équilibre des synthèses de protéines (en particulier la dégradation du collagène) et dans les cellules ils sont à l'origine de la production de radicaux libres, très dommageables pour celles-ci. Pendant longtemps, on a pensé que les UV-A ne pouvaient être à l'origine de lésions durables. Des études récentes laissent fortement à penser qu’ils pourraient également favoriser le développement des cancers cutanés (ils affectent l'ADN de la cellule).


Les UV-B, de longueur d’onde moyenne, ont une activité biologique importante, mais ne pénètrent pas au-delà des couches superficielles de la peau, ils sont relativement absorbés par la couche cornée de l'épiderme (mélanine). Une partie des UV-B solaires sont filtrés par l’atmosphère.
Ils sont responsables du bronzage et des brûlures à retardement. Ils sont capables de produire de très fortes quantités de radicaux libres oxygénés dans les cellules de la peau, responsables à court terme des coups de soleil et de l'inflammation. Outre ces effets à court terme, ils favorisent le vieillissement de la peau (en abimant les fibres de collagène) et l'apparition de cancers cutanés.


Les UV-C, de courte longueur d’onde, sont les UV les plus nocifs, mais ils sont complètement filtrés par la couche d'ozone de l’atmosphère et n’atteignent donc pas théoriquement la surface de la Terre.
Toutefois, des lampes UV-C sont utilisées en laboratoire de biologie pour les effets germicides, afin de stériliser des pièces ou des appareils (hotte à flux laminaire, par exemple).

vendredi 4 février 2011

La « tragique expérience » de Franz Reichelt

Franz Reichelt est né à Wegstadtl en 1878. Il s'installe à Paris en 1900. Il obtiendra la nationalité française en 1911, faisant franciser son prénom en François. Il est devenu tailleur pour dames dans le quartier de l'Opéra. Dès 1910, il travaille sur la mise au point d'un costume-parachute. L'époque est au début de l'aviation et les premiers accidents ont lancé différentes études sur la mise au point du parachute. Reichelt procède à des essais avec des mannequins depuis la cour de son immeuble, au 8 rue Gaillon, puis se lance lui-même depuis une hauteur d'une dizaine de mètres à Joinville. La tentative est un échec et sa chute est amortie par de la paille au sol. Le Petit Journal rapporte qu'il a réalisé un essai avec un mannequin depuis le premier étage de la tour Eiffel mais apparemment peu concluant.

Franz Reichelt Tour Eiffel
Il annonce à la presse début février 1912 qu'il va réaliser lui-même un saut depuis la tour Eiffel pour prouver la valeur de son invention. Le dimanche 4 février, il arrive à 7 h au pied de la tour. Il fait froid, avec une température autour de 0°. La préfecture de police de Paris a donné son accord à la condition que l'inventeur utilise un mannequin. Quelques policiers sont présents pour assurer le service d'ordre ; aucun n'intervient pour empêcher Reichelt, venu sans mannequin, de se jeter de la première plate-forme de la Tour Eiffel. À 8 h 22, devant une trentaine de journalistes et de badauds, après une quarantaine de secondes d'hésitation, il saute du premier étage, haut de 57 mètres. Mais son appareillage, qui ne semble qu'à demi-ouvert, se replie sous lui et il tombe alors brutalement durant quelques secondes avant de s'écraser sur le sol gelé. Aucune autopsie n'a été réalisée à l'époque. Un médecin de l'hôpital Laennec a simplement constaté la mort de François Reichelt. Rien ne permet donc d'affirmer que le parachutiste est mort d'une crise cardiaque avant de toucher le sol. Les quotidiens du lendemain en font leur une, avec photos de la chute de la "tragique expérience".




jeudi 3 février 2011

Les premiers cas célèbres de vampirisme

Le vampire est une créature mort-vivante qui, suivant différents folklores et selon la superstition populaire, se nourrit du sang des vivants afin d'en tirer sa force vitale. Selon les traditions locales, les vampires sont dépeints comme des revenants en linceul qui, visitant leurs aimées ou leurs proches, causent mort et désolation. La légende du vampire puise ses origines dans des traditions mythologiques anciennes et diverses, et se retrouve dans toutes sortes de cultures à travers le monde.


Le phénomène du vampirisme prend, dans la première moitié du XVIIIe siècle, une ampleur considérable, avec deux cas parmi les plus célèbres : ceux de Peter Plogojowitz et d'Arnold Paol. Le contexte social est déjà dominé par la peur du vampire. En effet, lors de l'épidémie de peste qui ravage la Prusse orientale, en 1710, les autorités mènent systématiquement des enquêtes sur les cas de vampirisme signalés, n'hésitant pas à ouvrir les tombes. Le mot "vampire" (orthographié vanpir) apparaît ainsi pour la première fois en 1725, lorsqu'un rapport présente l'exhumation du récemment mort Peter Plogojowitz, un paysan serbe, cas qualifié par la suite de "vampire historique". Plogojowitz est mort à l'âge de 62 ans, mais il serait revenu hanter son fils pour avoir de la nourriture. Après que son fils ait refusé de lui en donner, il est retrouvé mort le jour suivant ; d'autres morts suspectes conduisent à accuser l'esprit de Plogojowitz. Ce cas est relaté dans un article daté du 31 juillet 1725, et repris par Michael Ranft dans son traité La Mastication des morts dans leurs tombeaux (De masticatione mortuorum in tumulis, 1728). Le revenant y est complètement, et pour la première fois, assimilé à un vampire, puisque Ranft utilise le terme slave de "vampyri", terme qui sera repris dans toute l'Europe.


Arnold Paole
Le cas d'Arnold Paole, soldat et paysan autrichien mort en 1726, est également bien documenté. Il aurait été attaqué par un vampire et est mort en faisant les foins. Après sa mort, des proches meurent dans les environs, morts attribuées à l'esprit de Paole. Il passe pour être à l'origine de deux épidémies de "vampirisme" dont la seconde, en janvier 1731, a fait l'objet d'un rapport circonstancié par le médecin militaire Johann Flückinger, généralement connu sous le titre de Visum et Repertum. Ce rapport est abondamment discuté, en particulier par l'empereur d'Autriche Charles VI qui suit l'affaire. Il a aussi été traduit par Antoine Calmet, et a fait probablement couler encore plus d'encre que le cas Plogojowitz.

mercredi 2 février 2011

La différence entre un pingouin et un manchot

Petits Pengouins
Pingouin est un nom vernaculaire porté en français par deux espèces d’oiseaux de la famille des alcidés, dont la seule espèce encore vivante est le petit Pingouin. Ces espèces vivent dans l’hémisphère nord. On peut rencontrer le petit Pingouin du pôle nord jusqu’à la Bretagne. Ce dernier vole, alors que le grand Pingouin, espèce éteinte en 1844, ne le pouvait pas.

Par abus de langage, le pingouin est souvent confondu avec les manchots, des oiseaux de la famille des sphéniscidés qui vivent dans l’hémisphère sud et ne volent pas. Cela a pour principale raison la ressemblance avec la plus grande des deux espèces de pingouin, le grand pingouin.
Une autre source d’erreur est la ressemblance lexicale entre ce mot et la racine désignant les manchots dans la plupart des langues voisines du français comme pinguïn en néerlandais, pingüino en espagnol, Pinguin en allemand, pinguino en italien, penguin en anglais, пингвин (pingvin) en russe, ou encore pingüim en portugais.
Dans de nombreuses langues, deux termes différents sont utilisés pour désigner les deux espèces de pingouin, ce terme n’a donc pas de traduction exacte. En anglais, le terme Great Auk désigne le grand Pingouin, auk étant un terme générique désignant le plus souvent l’ensemble des alcidés. Le petit Pingouin est quant à lui appelé razorbill. En catalan ou en italien, respectivement les termes de gavot et alca sont en revanche utilisés comme en français pour désigner les deux espèces.

Manchot empereur
Crédit photo :
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www.sblanc.com 
Les manchots (dix-huit espèces au total) même s’ils sont communément associés à l'Antarctique, peuvent habiter dans des régions allant de l'Antarctique à l'Équateur.
Les ailes des manchots, devenues inutilisables pour le vol, se seraient, par contre, merveilleusement adaptées à nage et à la plongée : le Manchot papou peut atteindre 35 km/h à la nage (contre 9 km/h pour le meilleur nageur olympique) et le Manchot empereur peut plonger à plus de 520 m pour rechercher de la nourriture, soit le record absolu chez tous les oiseaux.

mardi 1 février 2011

Le plus vieux phare au monde encore en activité

Le Phare de Bell Rock est le plus vieux phare de mer du monde toujours en activité aujourd'hui. Il se trouve en Mer du Nord au large de l'Écosse (18 km au large de la côte d'Anges). Situé à 35 m de haut, sa lumière est visible à 35 miles (55 km). Sa construction, par Robert Stevenson, au début du XIXe siècle, fut épique.


Phare Bell Rock dessin
Si on en croit la légende, le rocher est appelé Bell Rock en raison d'une tentative au XIVe siècle de l'abbé d'Arbroath d'y installer une cloche d'avertissement. La cloche n'y restera qu'une année avant de sombrer sous les eaux. Cette histoire est immortalisée dans le Inchcape Rock, un célèbre poème du XIXe siècle du poète Robert Southey.
Le rocher a été le théâtre de nombreux naufrages puisqu'il se trouve juste au-dessous de la surface de la mer, sauf pendant quelques heures à marée basse. À la fin du XVIIIe siècle, il a été estimé que le rocher est responsable du naufrage de six navires chaque hiver. En une seule tempête, 70 navires ont été perdus au large de la côte est de l'Écosse. L'ingénieur écossais Robert Stevenson avait proposé la construction du phare de Bell Rock en 1799, mais le coût et la nature relativement radicale de sa proposition, en ont causé l'abandon. Toutefois, la perte du navire de guerre HMS York et tout son équipage, en 1804 entraîna un scandale au Parlement, qui conduit à l'adoption en 1806 de la loi autorisant le lancement de la construction.


Phare Bell Rock Ecosse
Le phare a été construit par Stevenson entre 1807 et 1810 (nécessitant 2.500 pierres de granit). Il a été allumé le 1er février 1811 pour la première fois. Le design a quelques similitudes avec son ainé, le phare de Eddystone conçu par John Smeaton, qui a également été construit sur un récif au large en utilisant des pierres imbriquées, mais également de nouveaux éléments, comme la rotation des lampes en alternant le rouge et le blanc.
La qualité de la maçonnerie sur lequel repose le phare est telle qu'il n'a pas eu besoin de réparation ou adaptation depuis près de 200 ans à l'exception d'un accident d'hélicoptère le 14 décembre 1955. Celui-ci s'est écrasé sur le phare en apportant une livraison aux gardiens du phare. Le phare fut endommagé, y compris son système optique. Tous les occupants du véhicule sont morts mais les gardiens du phare sont restés indemnes.
Les lampes et réflecteurs ont été remplacés en 1843, l'équipement d'origine est utilisé dans le phare du cap Bonavista, à Terre-Neuve(actuellement en activité). Le fonctionnement du phare a été automatisé depuis 1988.
Le phare opère en tandem avec une station côtière, la Bell Rock Signal Tower, construite en 1813 à l'embouchure du port d'Arbroath. Aujourd'hui, ce bâtiment abrite le Signal Tower Museum, un centre d'accueil des visiteurs sur l'histoire du phare.
Les défis à relever pour la construction du phare ont conduit à ce qu'il soit décrit comme une merveille du monde industriel.