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Friand de culture, avide de savoir ?

L'idée est simple : une info par jour ou presque. Certaines vous amuseront, certaines vous fascineront, d'autres vous laisseront sans doute perplexes...

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dimanche 28 février 2010

Le « Miracle sur glace »

En 1980, lors des XIIIe Jeux olympiques d'hiver à Lake Placid (aux États-Unis), le tournoi de hockey va voir l'improbable victoire des États-Unis sur les Soviétiques lors des demi-finales.
Ce match sera par la suite désigné par le terme de "Miracle sur glace".

Tous les pronostics plaidaient en la faveur de l’équipe soviétique à la conquête d’un cinquième titre olympique consécutif : l’entraîneur Viktor Tikhonov dirigeait plusieurs joueurs de légende tels Boris Mikhailov, Alexander Maltsev, Vladimir Petrov, Valeri Kharlamov et le gardien Vladislav Tretiak, sans oublier les jeunes talents Viacheslav Fetisov et Sergueï Makarov.
L’équipe soviétique s’appuyait sur des joueurs expérimentés à l'inverse de l’équipe américaine formée des meilleurs joueurs universitaires, encore jeunes et inexpérimentés (l’entraîneur Herb Brooks choisissant des amateurs en lieu et place des joueurs professionnels de la Ligue nationale de hockey inéligibles).

Une semaine avant le début du tournoi, un match préparatoire fut organisé au Madison Square Garden de New York, le score fut sans appel et les États-Unis reçurent une véritable correction par les Soviétiques, s’inclinant 10 à 3.

Dans une patinoire naturellement acquise à la cause des Américains, les joueurs soviétiques ouvrent rapidement le score - Krutov détourne un tir d'Alexeï Kasatonov, hors de portée du gardien américain Jim Craig. Les Américains parviennent à égaliser par l’intermédiaire de Buzz Schneider mais les Soviétiques reprennent l’avance par Makarov. À une seconde de la fin de la première période sur un tir lointain de Christian, mal dégagé par Tretiak, Johnson parvient à recoller au score.
Au début de la deuxième période, l’entraîneur russe Tikhonov prend la décision de remplacer Tretiak par Vladimir Mychkine et Maltsev redonne l’avantage à l’URSS. Les jeunes Américains réussissent une nouvelle fois à revenir par l’intermédiaire de Johnson en début de la troisième période. Enfin, à dix minutes de la fin du match, le capitaine américain Mike Eruzione réussit à tromper la vigilance du gardien soviétique pour donner l’avantage aux Américains pour la première fois. Les Américains remportent le match grâce à une performance extraordinaire du gardien de but Jim Craig et créent l'exploit.

Deux jours plus tard, les États-Unis réussissent à battre la Finlande 4 à 2 pour remporter leur seconde médaille d'or Olympique de leur histoire.
À l'occasion de son centenaire (1908 - 2008), la Fédération Internationale de hockey a sacré le "Miracle sur la glace" comme l'événement numéro un de son histoire.

vendredi 26 février 2010

La première apparition de Batman

Au début de l'année 1939, le succès de Superman dans la revue Action Comics a poussé les éditeurs de National Publications (qui deviendra plus tard DC Comics) à vouloir créer de nouveaux héros. C'est ainsi que Bob Kane créa "the Bat-Man" avec l’aide de son collaborateur Bill Finger. C'est ce dernier qui trouva le nom Bruce Wayne. Il explique que "le prénom de Bruce vient de Robert 1er d'Écosse. (…) j'ai cherché un nom de famille suggérant le colonialisme. J'ai essayé Adams, Hancock… puis j'ai pensé à Anthony Wayne".

La première histoire de Batman "The Case of the Chemical Syndicate" fut publié dans Detective Comics #27, en mai 1939.
Finger a écrit le tout premier strip de Batman, et Kane l'a dessiné. Finger indiqua que Batman a été écrit dans le style des pulps (abréviation de "pulp magazines", publications peu coûteuses et très populaires aux États-Unis durant la première moitié du XXe siècle publiant principalement de la fiction) et cela se ressentait dans le fait que Batman n'avait aucun remords à tuer ou battre des criminels. The Bat-Man fut un tel succès que dès 1940 il eut droit à sa propre série.

Dès les premiers strips, on sentit l'évolution physique du personnage. En un an, il était complet, "mon Batman définitif" déclara Kane. La ceinture remplie de gadgets fut introduite dans Detective Comics #29, suivies par le batarang et le premier "bat-vehicule" dans le #31.
Il faudra attendre le Batman#33 de novembre 1939 que l'on nous dévoile un peu plus ses origines et Batman #47 pour en savoir plus et apprendre le nom de l'assassin de ses parents : Joe Chill. Le côté "pulp" commence à s'estomper dès 1940 dans Detective Comics #38 avec l'introduction de Robin (dont le nom a été inspiré par Robin des Bois et par le nom anglais du rouge-gorge).

Enfin, à la question "qui est le plus fort entre Batman et Superman", une réponse fut apportée le jeudi 26 février 2010 lors d’une vente aux enchères à New-York. En moins d'une semaine, deux albums rares mettant chacun en scène l'un des deux super-héros ont été vendus. Un exemplaire de la première BD de la chauve-souris a été adjugé pour 1.075.500 dollars (792.283 euros). C’est plus que celui consacré à Superman, qui s’était tout de même envolé à 1 million de dollars (737.881 euros).

Pourquoi Vincent Van Gogh s’est-il coupé l’oreille ?

Vincent Van Gogh a toujours été très proche de son frère cadet Théo. Celui-ci l’aida moralement et financièrement à de nombreuses reprises, les 652 lettres que Vincent lui écrivit en font foi.

En 1888, Théo annonce à son frère qu'il va se marier. Le sentiment d’abandon qu’il ressent semble être une des raisons qui décident Vincent Van Gogh à quitter Paris. Il suit en cela les conseils de Toulouse-Lautrec qui lui parle de la luminosité des paysages méridionaux. Le 20 février 1888, il s'installe à Arles initialement dans la vieille ville à l'intérieur des remparts à l'hôtel-restaurant Carrel au 30 rue de la Cavalerie, avec comme compagnon le peintre danois Christian Mourier-Petersen, puis en mai 1888, au nord de la place Lamartine, dans la Maison Jaune.

Vincent rêve d'une communauté d'artistes unissant fraternellement leurs expériences et leurs recherches : Paul Gauguin vient le rejoindre dans ce but le 23 octobre 1888 et ils commencent à travailler ensemble comme par exemple sur la série de tableaux consacrés aux Alyscamps (nécropole remontant à l'époque romaine située à Arles et signifiant Champs Élysées en provençal).
Mais les deux hommes s'entendent mal : la tension et l’exaltation permanentes qu’impliquent leur démarche créatrice et une telle urgence de peindre débouchent sur une crise : le 24 décembre 1888, à la suite d'une dispute plus violente que les autres, Van Gogh, en proie au délire tente de tuer son compagnon, puis, pour s’auto-punir, se coupe le lobe de l'oreille gauche avant d'aller l'offrir à une prostituée. En mars 1889, après une période de répit, il peint entre autres l’Autoportrait à l'oreille bandée (janvier 1889).
Le 8 mai 1889, hanté par l’idée du suicide mais pleinement conscient du mal qui le ronge, il quitte Arles, ayant décidé de lui-même d'entrer dans un asile près de Saint-Rémy-de-Provence (l'hôpital psychiatrique du monastère Saint-Paul-de-Mausole) où il va rester pendant une année.

Théo est hospitalisé en octobre 1890 en clinique psychiatrique atteint de syphilis qui le rend fou, et y meurt le 25 janvier 1891. Il n'a survécu que six mois à son frère. Vincent avait trente-sept ans et Théo trente-quatre.

À plusieurs reprises, Vincent Van Gogh a connu de réels problèmes mentaux, en particulier dans les dernières années de sa vie. Au fil des ans, il a beaucoup été question de l'origine de la maladie mentale de Van Gogh et de ses répercussions sur son travail. Plus de 150 psychiatres ont tenté d'identifier sa maladie et quelque 30 diagnostics différents ont été proposés.
Parmi les diagnostics avancés, on trouve la schizophrénie, le trouble bipolaire, la syphilis, l'intoxication par ingestion de peintures, l'épilepsie et la porphyrie aiguë intermittente. Chacune de ces maladies pourrait être responsable de ses troubles et aurait été aggravée par la malnutrition, le surmenage, l'insomnie et un penchant pour l'alcool, en particulier l'absinthe.
On a récemment prétendu que la maladie de Van Gogh serait liée à une intoxication par le plomb, car il utilisait des peintures à base de plomb et parce que l'un des symptômes de l'intoxication par le plomb est un gonflement de la rétine qui peut conduire à l'apparition d'un effet de Halo, effet qui apparait d'ailleurs dans plusieurs tableaux de Van Gogh.

jeudi 25 février 2010

L'origine de l’expression un secret de Polichinelle

Un secret de Polichinelle est un secret que tous et toutes connaissent, mais qui n’est pas d’une connaissance partagée.

Polichinelle est un personnage de la Commedia dell'arte - genre de théâtre populaire italien apparu avec les premières troupes de comédie avec masque, en 1528. Il est doublement bossu, une bosse devant, une derrière. Mais il est plein d’esprit et de débrouillardise.
Dans un épisode de ses aventures, alors qu’il est au service du roi, il veut se venger d’un seigneur extrêmement infatué de sa personne (excessivement content de soi), qui se vante de sa légèreté à la danse. Polichinelle évoque alors devant le roi l’infirmité cachée de ce seigneur. Comme le roi ignore tout de cette infirmité, Polichinelle la lui révèle, sous le sceau du secret : ce seigneur aurait le corps couvert de plumes. Puis il fait de même avec tous les courtisans, en recommandant le secret à chaque fois. Bientôt tout le monde est au courant. "C’est pourquoi on appela depuis secrets de Polichinelle tous les secrets mal gardés".

Le secret de Polichinelle se distingue donc par le fait que les détenteurs du "secret" ne manifestent pas librement la connaissance qu’ils ont (parce qu’ils croient qu’il vaut mieux, pour eux ou pour d’autres, ne parler qu’avec des gens de confiance ou même complètement se taire), et par conséquent qu’ils ignorent le niveau de connaissance des autres. On est alors dans la situation où "les apparences sont sauves", "personne n’a perdu la face".

Le conte Les Habits neufs de l'empereur illustre ce type de phénomène : à l’instant critique, tout le monde voit que le roi est nu, mais se comporte comme s’il était habillé de façon extraordinaire, pour ne pas révéler sa connaissance de cette nudité.
Autre exemple : Un père interdit à son fils de sortir. Or, un soir, le père voit son fils dehors : il sait donc, mais son fils ignore qu’il sait. Puis le père en parle à un ami, conversation surprise par le fils : à son tour, le fils sait que son père sait, alors que le père ignore que son fils sait qu’il sait (etc. : on peut faire durer le jeu longtemps, seul l’exposé devient difficile...). On voit bien que ce type de situation, même en poussant à l’infini, est très différente de celle où le père et le fils se croisent dehors. Dans le premier cas, il reste tout un jeu possible (faire semblant d’ignorer et choisir le moment de la révélation, faire "spontanément" amende honorable…), dans le second, le père devra abdiquer ou le fils se soumettre dans une confrontation directe et immédiate.

Qu’est-ce que le typosquatting

Le typosquatting (anglicisme) est une forme de cybersquatting (ou cybersquattage) se fondant principalement sur les fautes de frappe et d'orthographes commises par l'internaute au moment de saisir une adresse web dans un navigateur.

Concrètement, il s'agit pour le typosquatteur d'acheter tous les noms de domaine dont l'orthographe ou la phonétique est proche de celle d'un site très fréquenté ou d'une marque connue, afin que l'utilisateur faisant une faute d'orthographe ou une faute de frappe involontaire soit dirigé vers le site détenu par le pirate.
En enregistrant l’un de ces noms de domaine, le typosquatteur peut profiter du trafic du site connu, récupérer les adresses mails de la clientèle du site piraté ou nuire à l'image de la marque en intégrant des contenus subversifs sur le site.

Quatre principaux types de typosquatting d'une URL sont identifiés.
Pour les exposer nous utiliserons l'adresse "www.exemple.com" :
- utiliser le même terme mais écrit différemment : www.exemples.com
- utiliser une faute orthographique ou une homonymie (avec une langue étrangère notamment) : www.example.com
- utiliser un autre nom de domaine : www.exemple.org
- utiliser les fautes de frappe de l'internaute : www.xemple.com ou www.exemlpe.com

mercredi 24 février 2010

Quelle est la signification du mot CEDEX ?

Le Courrier d'Entreprise à Distribution EXceptionnelle, couramment abrégé par l'acronyme Cedex, est un service que la Poste française propose depuis 1972 aux professionnels (entreprises, administrations, associations, etc.) pour leur permettre de se voir distribuer leur courrier en priorité. Les abonnés à ce service ont généralement un volume de courrier important ou des conditions de distribution spéciales.

Pour être ainsi distribués, les courriers doivent porter une adresse rédigée d'une manière particulière. Le code postal est ainsi remplacé par un numéro à 5 chiffres identifiant le destinataire ou un groupe de destinataires ; de plus, le nom de la commune est suivi du texte "CEDEX ", lequel peut être complété par un numéro d'identification du bureau distributeur (lorsqu'il y en a plusieurs dans une même agglomération), ou du numéro d'arrondissement (dans les villes ainsi subdivisées).
Par exemple : 12101 MILLAU CEDEX 11

La norme Afnor XP Z10-011 de mai 1997 pour la rédaction des adresses exige que la dernière ligne soit rédigée en lettres capitales. Or c'est justement sur la dernière ligne, après le nom de la commune, que la mention du Cedex doit le cas échéant être libellée. Il est donc recommandé d'écrire "CEDEX".

Le Cedex est également utile aux entreprises qui sont implantées à la périphérie des grandes villes et qui désirent que leur adresse fasse penser qu'elles sont situées dans la ville intra-muros.

mardi 23 février 2010

Qu’est ce qu’un point exclarrogatif !?

Le point exclarrogatif ‽ (interrobang en anglais) est un signe de ponctuation anglophone qui combine les fonctions de point d'interrogation et de point d'exclamation. Le caractère typographique est la superposition de ces deux signes de ponctuations. Il est d'un usage rare.

C'est l'Américain Martin K. Speckter qui inventa le point exclarrogatif en 1962. À la tête d'une agence de publicité, Speckter pensait qu'un tel signe donnerait plus d'impact à ses publicités. C'est après la publication d'un article dans le magazine TYPEtalks que le signe prit son nom anglais interrobang (du latin interrogatio pour question et de l'anglais bang qui signifie en jargon d'imprimeur point d'exclamation) ainsi que son design.
C'est en 1966 qu'il fut pour la première fois inclus dans une police de caractères, la police Americana. En 1968, le point exclarrogatif était disponible sur certaines machines à écrire de la marque Remington. L'interrobang fut en vogue aux États-Unis pendant à la fin des années 1960, alors que le mot interrobang faisait son apparition dans quelques dictionnaires et que le signe lui-même était utilisé dans certains magazines ou journaux.
Jamais il ne devint un signe de ponctuation standard. La plupart des polices ne l'incluent pas. Mais il n'a pas disparu pour autant : par exemple Microsoft fournit plusieurs versions du caractère dans le panel des caractères de Wingdings 2 disponible avec Microsoft Office ; il l’est également avec les polices Lucida Sans Unicode et Arial Unicode MS ; il fait bien sûr partie de l'Unicode (U+203D).

Le point exclarrogatif peut servir à ponctuer une phrase qui est interrogative et exclamative à la fois, sans prédominance. Il peut alors remplacer l'usage des deux signes de ponctuation successifs ?! ou !?, qui sont parfois utilisés en littérature moderne.
En outre, il existe une nuance entre ?! et !? :
!? peut être employé pour une question rhétorique, tandis que ?! marque un réel questionnement. Michel Vaillant réplique ainsi dans Le Fantôme des 24 heures : "Comment veux-tu que je le sache ?! Que peut-il se passer dans la tête d'un pareil bonhomme ?!" ;
Pour l'évaluation des coups aux échecs "!?" représente le coup intéressant et "?!" représente le coup douteux, en notation algébrique.

samedi 20 février 2010

L'origine du Carpaccio

La recette du Carpaccio a été inventée en 1950 par le chef Giuseppe Cipriani, père d’Arrigo Cipriani, actuel propriétaire du Harry's Bar de Venise, pour la Comtesse Amalia Mocenigo, une femme à qui son médecin interdisait de manger de la viande cuite. Cette année-là, il y avait une grande exposition du peintre Carpaccio. Ses rouges très particuliers que l'on trouve dans les toges des dignitaires, la couverture de sainte Ursule, le corsage de la Vierge, les tentures, etc. rappelaient au chef la couleur des fines tranches dans l'assiette de la comtesse.

Le peintre Vittore Carpaccio fut l'un des premiers à utiliser la présence de l'architecture, préfigurant un genre, les Vedute (paysages urbains). Il traitera invariablement de manière grave et naïve, parfois pittoresque, la réalité vénitienne, en marge de la mode picturale de son époque.
Il fut toute sa vie au service des Scuole (écoles), confréries charitables et de bienfaisance qui employaient des artistes dont les mécènes étaient d’illustres familles vénitiennes, ce qui explique que leurs emblèmes figurent en bonne place dans ses œuvres.

Giuseppe Cipriani est également l'inventeur du cocktail le Bellini. Mélange de nectar de Pêches blanches et de prosecco (le champagne italien), le cocktail a été conçu en 1948, et doit son nom au peintre vénitien Giovanni Bellini (et non pas au compositeur sicilien du xixe siècle Vincenzo Bellini, comme on le croit parfois).
Le Bellini est devenu la boisson emblématique de l’endroit. Rappelons que le Harry’s, fondé en 1931, devint dès son ouverture le rendez-vous de tous les hommes de goût et est connu pour avoir été l’une des escales favorites d’Hemingway.

vendredi 19 février 2010

Qu’est ce qu’une « grève de 59 minutes »

La grève de 59 minutes est un mode de protestation développé par les syndicats français pour utiliser une faille de la législation sur le service minimum (loi d'août 2007).
Dans le cadre d'un préavis, les salariés des entreprises publiques sont libres en effet de faire grève la durée qui leur chante. Dès 2003, un arrêt de la Cour de cassation l'a confirmé. Concrètement, un cheminot qui fait grève plus de 3 h 30 se verra retirer une journée de salaire, une demi-journée s'il fait grève plus d'une heure mais son salaire ne sera amputé que de 55 minutes s'il fait grève moins d'une heure. Conséquence : une mini-grève de 59 minutes lui fait perdre tout au plus 20 € au lieu de 150 € pour une journée d'arrêt de travail.
Ce laps de temps est, par exemple, suffisant pour bloquer aussi efficacement la SNCF qu'en arrêtant de travailler une journée… mais à moindre frais et permet aux grévistes d’ancrer un mouvement dans la durée.

jeudi 18 février 2010

L’origine du mot Grève


Le mot français "grève" tire son nom de la place de Grève à Paris (actuelle place de l’Hôtel-de-Ville).
Située en bord de Seine, cette place fut nommée ainsi en raison de la nature même du site, la grève étant un espace d'échouage en bord de mer ou d'un cours d'eau fait de sable et de gravier.

Ce terrain plat d'où il était facile de décharger des marchandises, se transforma rapidement en port (qui deviendra par la suite le plus important de Paris) : le bois, le blé, le vin, le foin y sont déchargés, facilitant ainsi l’installation d’un marché. C’est autour de ce port que va ainsi se développer sur la rive droite, un quartier très dense. L'Hôtel de Ville ne va pas tarder à s'y installer, devant laquelle s'étendait la "place de Grève" (un quart plus petite que l'actuelle place de l'Hôtel de Ville).

Les ouvriers sans travail vont prendre l'habitude de s'y regrouper à l'aube à la recherche d'un employeur. Il s'agissait d'une main-d'œuvre sous-qualifiée et instable qui échappait au système des métiers réglés. Ainsi, la place de Grève est à l'origine du mot "gréviste", sur la base d'un contresens : il s'agissait de concentrations d'ouvriers qui ne travaillaient pas, mais qui étaient à la recherche d'un travail. Ils allaient en Grève (d'où l'expression : se mettre en grève).

Sous l'Ancien Régime, cette place servit aussi aux exécutions et aux supplices publics : Robert François Damiens, François Ravaillac entre autres y furent écartelés.

mercredi 17 février 2010

L’échelle de dureté des mines de crayon


L'échelle servant à classer la dureté des mines a été créée par Lothar von Faber vers 1839.

Le degré de dureté des mines de crayons est défini par l'échelle suivante :
- H (hard) : dure (ou sèche);
- B (black) : tendre (ou grasse) ;
- HB (half black) : moyenne ;
- F (fine point) : fine. Il s'agit du milieu de l'échelle, HB étant un peu plus tendre.


Une mine dure est sèche, précise et durable, mais manque de noirceur ; une mine tendre est grasse et a une bonne noirceur, mais s'use rapidement.

L'utilisateur d'un crayon choisira le type de mine en fonction de l'usage auquel il le destine :
- pour un dessin technique qui exige la clarté du tracé et la précision des traits, le choix se portera vers une mine sèche, voire très sèche (type 3H).
- pour un dessin aux instruments qui exige construction et précision avec une certaine sensibilité, la mine de dureté moyenne type HB sera particulièrement adaptée; en effet, elle permet un certain "repentir" (utilisation de la gomme) sans détruire la qualité du dessin initial.
- pour un dessin artistique, croquis ou dessin à main levée, la mine 2B ou plus permet l'exploitation de toutes les techniques d'expression graphiques, cependant l'utilisation du "repentir" (la gomme) peut empâter le dessin et est souvent proscrite.

Les mines sont constituées d’argile et de graphite. Une mine tendre contient moins d'argile et une mine dure moins de graphite. Le graphite apporte le coté « gras » à la mine par son pouvoir lubrifiant, alors que l'argile est au contraire une charge maigre. Le modèle HB, le plus utilisé par les consommateurs, est en quelque sorte le modèle standard, les autres sont réservés aux artistes ou à des professionnels, comme les architectes.

Pour ce qui est de l’origine du crayon de papier, il a été inventé simultanément par Conté et Joseph Hardtmuth un fabricant de porcelaine à Vienne qui créera une usine à Budweis en Tchécoslovaquie. Il est probable qu’ils se soient rencontrés.
Franz, le petit fils de Joseph Hardtmuth, peindra ses crayons en jaune pour suggérer l’Orient (région des meilleurs graphites) et appellera sa gamme "Koh-I-Noor" en 1890 (en référence au célèbre diamant monté sur la couronne de la famille royale britannique). Telle est l’origine de la couleur jaune de la plupart des crayons américains (75%).

Comment élabore-t-on le sirop d’érable


Le sirop d'érable est majoritairement produit au Canada – 83 % de la récolte mondiale – et plus particulièrement dans la province de Québec (75 % de la production mondiale). Le climat caractéristique de ces régions à la fin de l’hiver est un facteur déterminant de la production de sirop d’érable.
Parmi les nombreuses espèces d'érables, trois sont principalement utilisées pour la production de sirop d'érable : l'érable noir (Acer nigrum) et l'érable à sucre (Acer saccharum) mais aussi l'érable rouge (Acer rubrum) dans une moindre proportion.

Les acériculteurs collectent l'eau d'érable à la fin de l'hiver ou au début du printemps, suivant les régions, lorsqu'il reste de la neige au sol et que des nuits de gel sont suivies par des jours de dégel. Une entaille (dans la version traditionnelle) permet de récupérer l'eau d'érable, liquide qui contient environ 2% à 3% de sucre. Ce sucre (essentiellement du saccharose) provient des racines de l'arbre. Au printemps, il monte sous l’écorce, à travers le xylème, dans la totalité de l'arbre afin de fournir l'énergie suffisante pour relancer son métabolisme. L'eau d'érable (ou sève brute) est différente de la sève élaborée. L'arrivée de cette dernière et de son goût amer marque la fin de la récolte d'eau d'érable.
On ne récolte jamais l'eau d'un érable dont le tronc fait moins de 20 cm de diamètre. La règle générale est donc d'attendre jusqu'à 45 ans après la plantation d'un érable avant de commencer à récolter son eau. Cependant, un érable à sucre peut vivre jusqu'à 300 ans, voire davantage.

Une fois acheminée dans les cabanes à sucre (ou sucrerie), l’eau d’érable subit sa transformation. L’évaporation de l'eau la rend plus consistante donnant naissance au sirop d'érable. Il faut entre 35 et 40 litres d'eau d'érable pour obtenir un litre de sirop.
Le sirop d'érable est ensuite classé par teinte :
- extra clair (AA)
- clair (A)
- moyen (B)
- ambré (C)
- foncé (D)

Plus le sirop est clair, meilleure est la classe, mais moins le goût est prononcé. Le sirop le plus fin est produit en mi-saison. Pendant longtemps, la préférence est allée vers un sirop d'érable qui soit le plus clair possible. Jusqu'au XVIIIe siècle, le sirop d'érable était principalement consommé directement par les producteurs ou par leurs proches. À l'époque, il était pour ces personnes plus difficile et plus cher d'obtenir du sucre de canne que du sirop d'érable. On cherchait à obtenir un sucre d'érable qui se rapproche le plus possible du sucre de canne. Aujourd'hui, certains reviennent à des sirops plus colorés car ils ont un goût plus prononcé.

mardi 16 février 2010

Tout comprendre au Curling


Le curling est un sport de précision et un jeu d'équipe pratiqué sur la glace avec de lourdes pierres en granite poli (19,96 kg) entre deux équipes de 4 joueurs chacune. Le but est de placer les pierres le plus près possible d'une cible dessinée sur la glace, appelée maison.
La surface de jeu du curling, ou "piste" est constituée d'une surface glacée de 42,07m de longueur et d'une largeur allant de 4,3m à 4,75m. Une particularité des pierres est que leur base n'est pas plate mais concave et la surface de glisse de la pierre est de 6 à 12 mm moins large que la largeur de la pierre. Cette petite différence permet de donner un effet à la pierre qui aura tendance à suivre une trajectoire courbée (d’où l’origine du nom).

Une partie dure en moyenne deux heures et se compose habituellement de dix "manches" aussi appelés "ends". Lors de chaque manche les joueurs de chaque équipe ont droit à deux pierres (huit pierres par ends), les joueurs de chaque camp jouant alternativement. Lors du jet de la pierre, celle-ci doit être relâchée au milieu de la piste avant que la hogline (ligne du cochon) soit atteinte (habituellement, les joueurs glissent en même temps qu'ils relâchent la pierre).
À chaque tir, deux joueurs équipés de balais frottent vigoureusement la glace à l'avancée de la pierre pour modifier sa trajectoire ou augmenter la distance de la pierre. Un joueur placé dans la maison indique aux balayeurs s'ils doivent ou non balayer pour conserver une trajectoire adéquate.
Jusqu'à ce que 4 premières pierres soient jouées, les pierres situées dans l'aire de jeu entre la ligne de hog et de tee, ne doivent pas être enlevées (elles peuvent être déplacées sans que celles-ci ne sortent du jeu) par les pierres de l'équipe adverse. Si l'une d'entre elles est enlevée, celle-ci est remise au même endroit et la pierre qui l'a enlevée doit être retirée du jeu.
La dernière pierre jouée est souvent surnommée le "marteau".
Lorsque les deux équipes ont lancé 8 pierres chacune, l'équipe qui a la pierre le plus près du bouton gagne un point pour chaque pierre qui est plus proche que la pierre la plus proche de l'équipe adverse. Au final, le gagnant est l'équipe qui a fait le plus grand nombre de points après un nombre pair de bouts, couramment 10 en compétition de haut niveau.

Il est généralement admis que ce jeu ait été inventé au XVIe siècle en Écosse. Le siège de la Fédération mondiale de curling se trouve à Perth en Écosse. Cependant, le curling avec ses règles modernes a été instauré au Canada. Le "Royal Montréal Curling Club", le premier club sportif de ce genre, a été fondé en 1807.
En France, le curling est parfois qualifié de pétanque sur glace. Il s'agit d'un usage impropre car ce terme est la traduction française de l’Eisstock, véritable pétanque sur glace, pratiqué en Allemagne, en Autriche, en Suisse et au Luxembourg.

lundi 15 février 2010

L'origine du drapeau canadien


Pendant la majeure partie de son histoire, le Canada utilisa comme beaucoup d'autres nations nées du Commonwealth le drapeau royal de l'Union (Union Jack) comme son drapeau officiel national, avec le Red Ensign canadien comme variation populairement reconnue comme étant propre au Canada.

Le projet d'adoption d'un drapeau propre au Canada reçut son appui principal du premier ministre Lester B. Pearson. Après des décennies de discussion à propos d'un nouveau drapeau, il proposa, en 1964, un dessin de drapeau figurant trois feuilles d'érable rouge sur fond blanc. Cepandant, les Canadiens français majoritairement au Québec demandaient l'ajout de deux bandes bleues au côté des bandes rouges pour représenter les peuples fondateurs du pays.
Par la suite, un comité sur la question du drapeau fut créé par le Sénat et la Chambre des Communes, et à la fin du processus d'élimination, il ne restait plus que trois choix au comité :
- l'enseigne rouge britannique chargée d'une fleur-de-lys
- le drapeau à trois feuilles d'érable
- le drapeau à une feuille d'érable
Le comité parlementaire proposa le dessin actuel, créé par George Stanley sur l'inspiration du drapeau du Collège militaire royal du Canada. Le comité fit sa sélection finale le 22 octobre 1964.

Le drapeau du Canada, couramment appelé l'Unifolié (en anglais Maple Leaf Flag)fut adopté à l'unanimité par le comité le 29 octobre 1964 et proclamé par la reine Elisabeth II le 28 janvier 1965. La cérémonie officielle d'inauguration eu lieu sur la colline du Parlement, à Ottawa, le 15 février 1965.

Malgré les controverses, le nouveau drapeau a été rapidement adopté par le peuple canadien. Les deux bandes rouges de chaque côté représentent les deux océans qui bordent le Canada. Le Canada est figuré par le carré central (appelé pal canadien) sur lequel figure l'élément emblèmatique du Canada la feuille d'Erable. Le rouge reprend les couleurs établies par le roi George V pour les bannières royales anglaises et le blanc pour les bannières royales françaises depuis le XVIIe siècle.

Une illusion d'optique est repérable sur le drapeau du Canada. En effet, on peut observer deux visages d'hommes formés sur le fond blanc, par symétrie au-dessus de la feuille d'érable. Ces hommes semblent être en colère et se disputer. Les canadiens les ont donc surnommés Jacques et Jack pour marquer la dispute entre la langue française et l'anglais dans la culture canadienne.

dimanche 14 février 2010

La légende du bouvier et de la tisserande

Un jeune bouvier (personne qui garde les boeufs) appelé Niu Lang (l'étoile Altaïr) rencontre sur son chemin sept sœurs fées se baignant dans un lac. Encouragé par son compagnon taquin le bœuf, il vole leurs vêtements et attend de voir ce qui va se passer.
Les sœurs fées choisissent la plus jeune et la plus belle d'entre elles Zhi Nŭ (la tisserande, l'étoile Véga) pour récupérer leurs vêtements. Elle s'exécute, mais comme Niu Lang la voit toute nue, elle doit accéder à sa demande en mariage.

Elle s'avère une épouse merveilleuse, et Niu Lang un bon mari. Ils vivent des moments heureux ensemble. Mais la déesse des cieux découvre qu'un simple mortel a épousé une des jeunes fées. Elle est furieuse. Prenant son épingle à cheveux, la déesse grave une large rivière dans le ciel pour séparer éternellement les deux amoureux, formant ainsi la Voie lactée et séparant les étoiles Altaïr et Véga.
Zhi Nŭ doit rester éternellement de son côté de la rivière, travaillant tristement sur son métier à tisser, alors que Niu Lang la regarde de loin et prend soin de leurs deux enfants (les deux étoiles voisines Beta Aquilae et Gamma Aquilae).

Mais une fois par an, toutes les pies du monde prennent pitié d'eux et volent vers le ciel afin de former un pont (Que Qiao) au-dessus de l'étoile Deneb dans la constellation du Cygne, permettant ainsi aux amoureux d'être ensemble pour une unique nuit, la septième nuit du septième mois. C'est la nuit de Qi Qiao Jie !

Aujourd'hui, pendant la nuit de Qi Qiao Jie, une guirlande de fleurs est installée dans la cour et toute femme de la maisonnée nouvellement mariée ou encore célibataire fait une offrande composée de fruits, fleurs, thé et poudre de riz à Niu Lang et Zhi Nu. Après les offrandes, la moitié de la poudre de riz est jetée sur le toit et l'autre moitié partagée entre les jeunes femmes. De cette façon les femmes sont liées par la beauté à Zhi Nu !
La Qi Qiao Ji aura lieu cette année le 16 août.

samedi 13 février 2010

L'origine du relais de la flamme olympique

La flamme olympique a brûlé pour la première fois lors des Jeux olympiques d'été de 1928, à Amsterdam. Il n'y avait pas encore de relais pour porter la torche.
Sur une idée de Carl Diem, retenue par Joseph Goebbels, le premier relais avec la torche a eu lieu lors des Jeux olympiques d'été de 1936 à Berlin. Ce fait historique entraîne occasionnellement des controverses sur le bien fondé de cette pratique, car elle fut décidée à l'origine pour participer à la glorification du Troisième Reich. Depuis, le relais et l'allumage de la flamme ont eu lieu à chaque Jeux olympiques.

Le long passage de la flamme olympique est aussi parfois l'occasion de manifestations politiques ou sociales dirigées contre le pays organisateur. Ainsi, le passage de la flamme à Istanbul, Londres, Paris, San Francisco... en 2008 fut le prétexte de manifestations pour les droits de la personne concernant la controverse tibétaine.
Similairement, le passage de la flamme olympique des jeux de 2010 à Vancouver fut le prétexte de manifestations pour les droits de la personne concernant la situation des peuples autochtones au Canada.

La flamme des Jeux Olympiques d'Hiver a été allumée pour la première fois en 1952. À cette occasion, la flamme a été allumée dans la maison de Sondre Norheim, pionnier norvégien des sports d'hiver. Ainsi, depuis 1952, tous les 4 ans, puis tous les 2 ans, la flamme est allumée à Olympie au cours d'une cérémonie par des femmes vêtues de tuniques similaires à celles portées par les Grecs de l'Antiquité grâce à l'énergie solaire puis transportée de ville en ville jusqu'à la cérémonie d'ouverture.

À quelques rares occasions, la flamme olympique s'est éteinte de façon fortuite ou provoquée. Elle fut à chaque fois rallumée par la flamme de secours règlementaire, issue d'Olympie :
En 1976, à Montréal, un orage violent éteignit la flamme pendant le déroulement des jeux, quelques jours après l'ouverture. La flamme fut d'abord rallumée par un organisateur présent, à l'aide d'un simple briquet. Elle fut ensuite éteinte volontairement afin d'être correctement rallumée par la flamme de secours règlementaire.
En 2004, au Stade panathénaïque un vent violent éteignit la flamme alors que Yánna Angelopoúlou-Daskaláki membre du Comité d'organisation, tentait de l'allumer pour le départ nocturne d'un grand relais de 78 000 kilomètres.
En 2008, à Paris, la torche fut volontairement éteinte à trois ou cinq reprises par les organisateurs chinois des Jeux olympiques, à cause de manifestations de protestation pour les droits de l'Homme en Chine. Par contre, la flamme est restée allumée à l'abri dans sa cage transportée par bus.

Qu'est ce que le Googie

Le Googie (aussi connu en tant que populuxe ou doo-wop) est un courant architectural et artistique futuristique qui émergea principalement en Californie (États-Unis) entre les années 1940 et les années 1960.
Ce courant stylistique tient son inspiration de l'univers spatial à une époque où la conquête spatiale ainsi que tout ce qui était en relation avec le futur étaient en vogue.

Selon Alan Hess dans son livre Googie: Fifties Coffee Shop Architecture, le nom de "Googie" viendrait du design particulier d’un café dessiné en 1949 par l’architecte John Lautner et qui portait le nom de "Googie's". Ce bâtiment était situé à Los Angeles (en Californie aux États-Unis) à l’intersection de Sunset Boulevard et de Crescent Heights mais fut démoli dans les années 1980.

Le Googie s’inscrit dans la mouvance rétro-futuristique. On peut distinguer trois noyaux, uniquement situés aux États-Unis, où cette architecture s’est massivement développée. C’est ainsi que l'on retrouve beaucoup de googie à Miami Beach (en Floride), à Las Vegas (dans le Nevada) et plus généralement dans le sud de la Californie.
On retrouve aussi ce style dans les cartoons (Les Jetson par exemple) et dans les Tomorrowland des différents parcs Disneyland.

vendredi 12 février 2010

Jeux Olympiques d’Hiver et anecdotes


28 ans après la naissance des Olympiades d'Athènes, les tout premiers Jeux olympiques d'hiver s'ouvrent à Chamonix. 16 pays sont représentés et près de 300 sportifs participent à cette nouvelle compétition. Outre le combiné nordique et le patinage artistique, on retrouve également le hockey sur glace, le curling et le bobsleigh.
Lors de ces jeux à Chamonix, une fillette de 11 ans se classe 8ème en patinage artistique. Graine de championne en 1924, Sonja Henie deviendra triple championne olympique en décrochant la médaille d’or en patinage artistique en 1928, 1932 et 1936.

Les IIèmes Jeux Olympiques d’hiver organisés à Saint-Moritz en 1928 voient l’épreuve de ski de fond se dérouler dans des conditions exceptionnelles et déroutantes. Durant les 50 km de parcours, la température passe de 0 à 25 degrés, conditions extrêmes que le suédois Per Erik Hedlund s’approprie : il remporte l’épreuve avec 13 minutes d’avance sur ses concurrents. Avec également une annulation des épreuves de patinage de vitesse, les jeux de Saint-Moritz auront été fortement affectés par les conditions météorologiques.

En 1932, l’américain Edward Eagan rentre dans l’histoire des Jeux Olympiques en parvenant à un exploit inégalé : médaillé d’or en boxe lors des Jeux Olympiques d’été de 1920, il obtient l’or 12 ans après lors de l’épreuve de bobsleigh à Lake Placid aux Etats-Unis

En 1936, la première épreuve de ski alpin de l’histoire des Jeux Olympiques à Partenkirchen s’ouvre sur une vive polémique. Suivant la règle excluant le professionnalisme de cette compétition, le comité a en effet décidé d'interdire la course aux moniteurs de ski. Les suisses et les Autrichiens répondent par un boycott pur et simple de ces nouvelles épreuves.

En 1960, sur la piste de Squaw Valley en Californie, le skieur grenoblois Jean Vuarnet remporte l'épreuve de descente. A 37 ans, il est sacré champion olympique. Vuarnet a mis toutes les chances de son côté pour gagner cette épreuve : il a minutieusement étudié le parcours et a inventé une nouvelle position ergonomique dite "la position en oeuf". Il est également le premier athlète à remporter une épreuve de ski alpin sur des skis métalliques.

En 1988, Calgary présentait les premiers Jeux olympiques d'hiver en sol canadien. Plus de 1759 athlètes provenant de 57 pays y ont pris part. Cependant, aucun athlète canadien n'a emporté de médaille d'or. Le Canada est le seul pays hôte de Jeux d'hiver qui n'a pas vu un de ses athlètes grimper la plus haute marche du podium. Une situation qui s'était aussi produite lors des Jeux d'été de Montréal, en 1976.

Vous vous souvenez du film Cool Runnings (Rasta Rocket) ? Ce film avait été inspiré par la première équipe jamaïcaine de bobsleigh à participer à des Jeux d'hiver, ceux de Calgary, en 1988. L'équipe n'avait pas emporté de médaille, mais 18 ans plus tard, aux Jeux de Turin, Lascelles Brown, né en Jamaïque et citoyen canadien, a obtenu l'argent pour le Canada, à deux, avec Pierre Lueders.

Fait inédit : pour ces XXIes Jeux olympiques d'hiver à Vancouver, les cérémonies d'ouverture des Jeux Olympiques, le 12 février, et de clôture, le 28 février, ne se dérouleront pas dans un stade en plein air, mais dans une arène couverte, le « BC Place Center » au centre-ville, d'une capacité de 55 000 places. Durant les deux semaines de compétition, le BC Place Stadium sera le théâtre des remises de médailles des sports de glace, du ski freestyle et du snowboard dont les compétitions se dérouleront sur la montagne la plus proche de Vancouver, la Cypress Mountain.

jeudi 11 février 2010

L’origine du chariot de supermarché et du terme Caddie


En 1936, Sylvan N. Goldman, qui possédait une chaîne d’épiceries dans l’Oklahoma, mit à la disposition un "porte panier" à roulettes, sur laquelle on pouvait disposer deux paniers métalliques superposés, l’un en haut, l’autre en bas.

C’est en 1947 que le chariot a pris la forme qu’on lui connaît aujourd’hui. En allant faire ses courses, un dessinateur industriel, Orla E. Watson, a constaté que les chariots s’entassaient devant le magasin. En installant un volet à l’arrière des paniers, il a inventé le chariot encastrable, bien plus pratique à stocker.
Watson breveta son invention et se préparait à la commercialiser quand il s’aperçut que Goldman n’était pas resté les bras croisés. Il avait copié le chariot emboîtable de O.E. Watson, en l’équipant plus simplement d’un seul grand panier. Suivit une querelle de brevets, d’où Goldman sortit commercialement vainqueur, Watson ne conservant que les royalties de son idée. Le chariot de supermarché était né.

En France Raymond Joseph, patron de l’entreprise Les Ateliers Réunis en Alsace fabrique depuis 1929 des paniers à salade et des égouttoirs.
Quelques années plus tard et après un voyage à Chicago, il dépose le premier brevet du chariot pour supermarché qu'il nomme "caddie".
Il donne ce nom en référence au mot anglais désignant à l'origine un garçon chargé de transporter les clubs de golf d'un joueur de golf, soit en portant le sac contenant les clubs, soit en le tirant sur un petit chariot (le terme anglais caddy ou caddie est lui-même une évolution du mot français "cadet" qui désignait un jeune homme occupant une fonction subalterne, souvent pendant une période de formation, par exemple "les cadets de l'armée").

Le premier chariot de supermarché apparaît donc en France dans les années 1960 pour le compte des premières enseignes de supermarchés. Il était composé à la base d'un bâti à roulettes sur lequel on accrochait deux paniers métalliques, puis par la suite d'un panier soudé au bâti, qui est toujours sa forme actuelle.
Caddie a détenu dans les années 1980 environ 80% du marché européen du chariot de supermarché, à tel point que le nom de la marque est devenu, de fait, un mot générique pour ce type de chariot.
Il s’agit là d’un cas typique d’antonomase, qui consiste à employer un nom propre pour signifier un nom commun.

mercredi 10 février 2010

Pourquoi les cristaux de neige ont-ils différentes formes ?


La neige est une précipitation solide qui tombe d'un nuage et atteint le sol lorsque la température de l'air est négative ou proche de 0°C.
Ces cristaux de glace s’agglutinent et se combinent pour former des flocons de plus en plus larges s'ils ne rencontrent que des couches d’air de température inférieure à 0 °C pendant leur chute.
L’assemblage de ces cristaux dépend donc essentiellement des températures. Pas seulement la température de l'air près du sol, mais aussi celle du sol et de la masse d'air sur plusieurs kilomètres d'altitude. D'autres paramètres entrent également en jeu et déterminent la nature de la neige : l'humidité de l'air, à savoir sa teneur en eau, le vent et son effet de refroidissement, plus ou moins rapide et intense.

La seule caractéristique commune à tous les cristaux est la structure hexagonale liée à l’angle de 120° de la molécule d’eau. La forme des cristaux varie en fonction de la température, mais aussi du degré d’humidité :
- de 0 à -4 °C : minces plaquettes hexagonales
- de -4 à -6 °C : aiguilles
- de -6 à -10 °C : colonnes creuses
- de -10 à -12 °C : cristaux à six pointes longues
- de -12 à -16 °C : dendrites filiformes (étoiles)

Sous nos latitudes, la neige tombe en plaine par une température sous abri comprise entre 1°C et - 5°C. Mais la neige peut aussi tomber, plus rarement, par des températures positives. La neige se forme en altitude et évolue au sein des masses d'air qu'elle rencontre lors de sa chute. Si la température de l'air devient positive à moins de 300 m du sol, les flocons n'ont pas le temps de fondre et atteignent le sol. C'est pourquoi des chutes de neige sont possibles avec des températures de 1°C à 3°C.

On distingue 3 types de neige selon la quantité d'eau liquide qu'elle contient : neige sèche, humide et mouillée.
La neige sèche est fréquente en montagne car elle se forme par temps très froid, avec des températures inférieures à -5°C. Légère et poudreuse, elle contient peu d'eau liquide.
La neige humide ou collante tombe souvent entre 0°C et -5°C. Elle contient davantage d'eau liquide ce qui la rend lourde et pâteuse. C'est la plus fréquente en plaine et la plus indésirable.
La neige mouillée tombe entre 0°C et 1°C et contient beaucoup d'eau liquide. Très lourde, elle est facilement évacuée par le trafic routier, mais peut aussi fondre et regeler sous forme de plaques de glace.

lundi 8 février 2010

La France, exclue du Tournoi des V Nations


Tout commence en 1913, trois ans seulement après l’entrée de la France dans le tournoi.
La France qui n'est pas favorite, perd 21 à 3 face à l'Ecosse. Connaissant mal les règles du rugby, le public parisien s'en prend à l'arbitre anglais J.W. Baxter. Au coup de sifflet final, une centaine de supporters envahit la pelouse. L'arbitre évite les jets des pierres et les coups grâce au fair-play et au courage des rugbymen écossais et français qui l'encerclent pour le protéger. Les Britanniques menacent la Français de l'exclusion si ce genre d'incident se reproduit.

La deuxième crise intervient en 1931. A l'origine du bannissement, le combat acharné que se sont livrés la France et le Pays de Galles, le 21 avril 1930 à Colombes.
En cas de victoire, les Tricolores peuvent s'adjuger (si l'Angleterre perd son match) leur premier titre dans le V Nations. Les places s'arrachent au marché noir, près de 20 000 personnes restent à l'extérieur. Le stade est archi-comble, la foule est en délire. Dans ce match au sommet, remporté haut la main par les visiteurs (0-11 pour les Gallois), les coups pleuvent de partout. Le président de la Fédération galloise, rejoint par ses homologues britanniques, trouve dans ce match un prétexte pour dénoncer la violence du jeu français.

Cette fois, la France n'échappe pas à l'exclusion après le tournoi de 1931. D’autres raisons viennent s’ajouter à cela : les primes accordées aux joueurs du championnat de France, les soupçons de professionnalisme et la recrudescence de la violence dans le jeu comme le France-Galles de 1930.
Le XV du Coq sera de nouveau admis en 1939, la Fédération française de rugby, qui a pris le relais de l'USFSA en 1920, ayant accepté de sacrifier le championnat. Mais la Seconde Guerre mondiale va empêcher le tournoi d'être organisé de 1940 à 1947.

Ce qu'il faut savoir sur le Super Bowl


Le Super Bowl est créé en 1966 sous le nom de NFL-AFL World Championship Game. Cependant, les médias et les fans préfèrent "Super Bowl". Il faut attendre la troisième édition de la grande finale pour voir apparaître officiellement le nom de Super Bowl (que l’on traduirait littéralement par "super bol", ou "super saladier" évoquant la forme des stades où se pratique le jeu, certains portant d’ailleurs un nom similaire comme l’Orange Bowl de Los Angeles).

Les éditions sont numérotées en chiffres romains, ce qui est un comble de snobisme dans un pays où pratiquement personne ne sait les déchiffrer. Il y a d’ailleurs chaque année des protestations pour que l’on revienne à une numérotation plus simple. Cette année le Super Bowl porte le numéro XLIV (44), particulièrement dur à lire.

La formation victorieuse reçoit le Trophée Vince Lombardi, nommé ainsi en hommage à l’entraîneur des Packers de Green Bay, vainqueurs des deux premiers Super Bowl. Le trophée prend ce nom en 1970, à la suite du décès de Vince Lombardi.
Depuis sa création, le Super Bowl n'est jamais allé jusqu'aux prolongations. Les Lions de Detroit, les Cleveland Browns, les Houstons Texans et les Jacksonville Jaguars n'ont jamais atteint le Superbowl.

Le Super Bowl est un événement majeur de la télévision américaine. Les études d’audience montrent que ce match enregistre des parts de marché considérables, situées entre 40 et 60%. On estime ainsi que 141 millions d’Américains (2006) suivent cette rencontre à la télévision. Sur les dix meilleures audiences de tous les temps aux États-Unis, la moitié d’entre elles sont survenues lors des Super Bowl. Cet engouement s'explique en partie par le fait qu'il s'agit du seul championnat professionnel dont la finale se dispute en une seule partie, contrairement à la NBA, la NHL et la MLB, où la meilleure équipe est désignée au terme d'au moins quatre parties.

Dans son livre The billion dollars Game, qui raconte l’histoire du Super Bowl, Allen St. John le décrit comme la fête nationale officieuse des Etats-Unis. Toutes les personnes ne sont pas forcément passionnées par le jeu. En fait la première motivation des téléspectateurs et surtout des téléspectatrices est de découvrir les nouvelles publicités. Entre 49 et 60% des adultes disent préférer les spots publicitaires au jeu lui-même.
L'autre grande attraction se déroule à la mi-temps du match. Un concert est organisé sur la pelouse même où se joue le match. Quelques unes des plus grandes stars de la musique y ont déjà participé. On se souvient notamment de la prestation de Janet Jackson avec Justin Timberlake et du fameux épisode du sein (qui choqua une partie de la population américaine). En 2010, l'animation est assurée par le groupe de rock anglais, The Who.

Les annonceurs disposent de 67 spots de 30 secondes dans 60 minutes de jeu. Certains annonceurs sont assimilés au Super Bowl, comme la bière Budweiser, qui est presque la boisson officielle de la compétition, bien que des concurrents y affichent également leur publicité. Chaque année Budweiser se livre à une débauche de créativité. Dans l’une de ses publicités, on voyait de jeunes supporters se téléphoner et se demander : "Qu’est-ce que tu fais ?". Et ils répondaient : "Watchin’ a game, havin’ a bud", (J’regarde un match, j’bois une Bud)… depuis lors la phrase est presque passée dans le langage courant.


Lors de cette 44e édition, les Saints de la Nouvelle-Orléans ont remporté leur première finale du championnat de football américain de leur histoire, face aux Colts d'Indianapolis (37-17).

vendredi 5 février 2010

L’origine de l’expression "en voiture, Simone !"


Simone Louise des Forest - de son nom complet Simone Louise de Pinet de Borde des Forest - était un célèbre pilote automobile. Elle passa son permis de conduire dès 1929, faisant d'elle une des premières françaises à avoir eu son permis de conduire.
Elle entama une carrière de pilote automobile professionnel, bousculant ainsi les préjugés de l'époque, participant à de nombreuses courses automobiles et à des rallyes jusqu'en 1957, sans avoir le moindre accident au cours de sa carrière. Elle fut aussi l'une des premières femmes à ouvrir une auto-école en 1950.

Son nom reste associé à une célèbre expression populaire française : "En voiture Simone !". Cette réplique — qui est en fait tronquée, la phrase complète étant : "En voiture Simone, c'est toi qui conduis, c'est moi qui klaxonne !") — est tirée de la célèbre émission Intervilles diffusée à partir de 1962 sur l’ORTF. Celle-ci était animée à l'époque par Guy Lux et Léon Zitrone, chacun défendant avec plus ou moins de bonne foi les couleurs d'une ville, lesquelles s'affrontaient au cours d'épreuves diverses. Une troisième personne, Simone Garnier, était chargée d'arbitrer les deux parties. Par analogie avec Simone Louise des Forest, Guy Lux lança un jour cette réplique, laquelle se répandit rapidement et abondamment.

jeudi 4 février 2010

Qu’est ce qu’un Western spaghetti

Le western spaghetti est un sous-genre de western qui doit son nom à un sarcasme du cinéma américain quant à ses origines italiennes. Si les catégories de base du western traditionnel se retrouvent bien dans la déclinaison italienne du genre, celle-ci se démarque des productions américaines typiques à plusieurs niveaux.

Tout d'abord, le western spaghetti dépasse le schéma manichéen récurrent pour mettre en scène des personnages bien plus complexes. Il ne s'agit plus d'une lutte unilatérale des gentils cow-boys, blancs, chevaleresques et propres sur eux contre les indiens sauvages et primitifs ou les terribles bandits mexicains.
Au contraire, les protagonistes des westerns spaghettis ont tout de l'anti-héros. Misogynes et mal rasés, cyniques et individualistes, ces pistoleros ont l'avantage d'être beaucoup plus crédibles que les cow-boys qui après avoir chevauché toute la journée conservent des vêtements immaculés et une coiffure impeccable.
En s'éloignant de l'archétype du héros sans peur et sans reproche, le western spaghetti rend ses personnages bien plus humains, et foncièrement sympathiques malgré tous leurs défauts.

Esthétiquement, le western spaghetti se définit sous l'influence décisive de Sergio Leone par des angles de caméra très largement ouverts sur des paysages imposants, mais aussi par l'utilisation de cadrages originaux et très expressifs (comme des contre-plongées, l'encadrement de la scène dans des fenêtres ou des cordes de potence, etc.) ou des cadrages très serrés (gros plan sur un regard, une main sur une gâchette,...).

La musique de film joue également un rôle très important, lente et rythmée, elle s'accélère progressivement pour faire monter l'intensité dramatique lorsque le scénario le réclame. Le western spaghetti a sans conteste fourni quelques unes des plus belles bandes originales du septième art sous la direction d'Ennio Morricone.

Le genre sera largement reconnu et plébiscité grâce à quelques films mythiques de très grande qualité.

Dernièrement, des chercheurs de la Royal Society de Birmingham ont établi que le "western-spaghetti" est plus réaliste que celui "made in Hollywood". Ils sont partis du constat que dans la grande tradition hollywoodienne de type Le train sifflera trois fois, le méchant cow-boy empoigne généralement son revolver en premier, avant d'être abattu par le gentil héros. Au contraire, dans l'école italienne du western, le bon atteint généralement son arme en premier, et triomphe du duel.
Cf article : Pour rester en vie, le cow-boy doit forcément tirer en premier

mercredi 3 février 2010

Les sirènes d'alerte du premier mercredi de chaque mois

Le réseau national d'alerte (RNA) est constitué d'environ 4.500 sirènes et a pour but d'alerter la population en cas de danger immédiat.

La France a défini un signal unique au plan national (décret du 11 mai 1990). Il se compose d'un son modulé, montant et descendant, de trois séquences d'une minute séparées par un silence de cinq secondes.
Il ne peut donc pas être confondu avec le signal d'essai d'une minute seulement, diffusé à midi le premier mercredi de chaque mois (ou avec les déclenchements brefs utilisés par certaines communes pour l'appel des pompiers).
La fin de l'alerte est annoncée par un signal continu de 30 secondes.

Ce réseau, hérité de la seconde guerre mondiale, fut conçu au départ pour alerter les populations d'une menace aérienne (bombardement classique ou nucléaire).
L'alerte est toujours destinée à prévenir de l'imminence d'une situation mettant en jeu la sécurité de la population et permet de prendre immédiatement les mesures de protection. Elle peut être donnée pour signaler un nuage toxique ou explosif, un risque radioactif, une menace d'agression aérienne, certains risques naturels.

Voici les consignes à respecter émises par le Ministère de l’Intérieur.
Ce qu'il faut faire
- rejoindre sans délai un local clos, de préférence sans fenêtre, en bouchant si possible soigneusement les ouvertures (fentes, portes, aérations, cheminées…).
- Arrêter climatisation, chauffage et ventilation.
- Se mettre à l'écoute de la radio : France Inter, France Info ou des radios locales.
Mettez-vous immédiatement à l'écoute de France Inter ou de France Info. C'est par ce moyen que vous recevrez les informations sur la nature du risque, ainsi que les premières consignes. Le cas échéant, ces informations seront également diffusées sur les radios locales.

La dernière fois que l’Homme a marché sur la lune

Apollo 17 fut la onzième mission humaine dans le cadre du programme Apollo de la NASA et la sixième et dernière mission qui emmena un homme sur la Lune.

Le 7 décembre 1972, Eugene Cernan, commandant, Ronald Evans, pilote du module de commande et Harrison H. Schmitt, pilote du module lunaire, décollèrent du centre spatial Kennedy en Floride pour la mission finale du programme Apollo. Ce fut également le premier tir de nuit pour la fusée. Ils arrivèrent le 11 décembre sur le sol lunaire et restèrent trois jours sur place. Ils repartirent le 14 décembre à 5h23 (TU).

Les derniers mots sur la Lune furent prononcés par Gene Cernan, commandant de la mission :
"Bob, ici Gene, je suis sur la surface ; et alors que je fais le dernier pas de l'homme sur la surface, de retour chez nous pour quelque temps, - mais nous espérons pour pas trop longtemps - , j'aimerais juste dire ce que, je crois, l'histoire retiendra. Que le défi d'aujourd'hui de l'Amérique a forgé la destinée humaine de demain. Et, alors que nous quittons la Lune ici à Taurus-Littrow, nous repartons comme nous sommes venus, et si Dieu le veut, comme nous reviendrons, dans un esprit de paix et d'espoir pour toute l'humanité. Bon vent à l'équipage d'Apollo 17".

Ce fut la mission la plus riche scientifiquement, avec la présence sur la Lune d'un géologue de formation (Harrison Schmitt), 3 sorties extra-véhiculaires totalisant 22 h, 35 kilomètres parcourus sur la surface avec le Rover lunaire, et la collecte de 110 kilogrammes de pierres lunaires.

mardi 2 février 2010

Qu’est ce que le jour de la marmotte

Le jour de la marmotte (Groundhog Day en anglais) est un événement célébré en Amérique du Nord le jour de la Chandeleur, soit le 2 février.
Selon la tradition, ce jour-là, on doit observer l'entrée du terrier d'une marmotte. Si elle émerge et ne voit pas son ombre parce que le temps est nuageux, l'hiver finira bientôt. Par contre, si elle voit son ombre parce que le temps est lumineux et clair, elle sera effrayée et se réfugiera de nouveau dans son trou, et l'hiver continuera pendant six semaines supplémentaires.

Les traditions liées au réveil des animaux dits "dormeurs" à la chandeleur est d'origine européenne. Selon les pays et les latitudes, l'animal attaché à ce folklore change. Selon Paul Sébillot, c'est à l'ours que la majorité de ces traditions est attaché. Dans les Pyrénées, en Bigorre, on disait qu'à la Chandeleur l'animal sortait de la grotte où il hibernait, inspectait le ciel, et si celui-ci était dégagé, retournait dans son gîte pour quarante jours. Dans le Limousin, il s'agit du loup, en Lorraine de la loutre, en Irlande du hérisson, etc.
En prenant pied sur le continent américain par les émigrants, la traditon s'est attachée à l'animal hibernant le plus répandu, la marmotte.

Certaines petites villes d'Amérique du Nord ont tourné la popularité de cette légende en un festival. Ceci permet d'attirer l'attention médiatique et de mousser le tourisme dans la région, surtout en une période de l'année plutôt déprimé dans ce secteur. Voici quelques marmottes célèbres donnant la météo :
- Punxsutawney Phil (rendue célèbre par le film Un jour sans fin Groundhog Day en anglais) ;
- Wiarton Willie en Ontario ;
- Sam de Shubenacadie en Nouvelle-Écosse.

La prévision d'une marmotte en particulier peut être correcte pour un hiver prolongé avec ciel clair ou un hiver doux avec un ciel nuageux, ou finalement totalement mauvaise avec ces deux situations. Comme il y a trois cas possibles, le hasard donnerait une prévision sur trois correcte soit 33%.
Les promoteurs de l'événement prétendent que le rongeur est correct entre 75% et 90% du temps mais une étude du Service météorologique du Canada, fait sur 30 à 40 ans et comptant treize villes, montre que la précision n'est que de 37%, une différence non significative avec le hasard. Le National Climatic Data Center des États-unis note une efficacité semblable à 39%.


Quoi qu'il en soit, que la marmotte ait tort ou raison, Happy Groundhog Day !

lundi 1 février 2010

Qu'est ce qu'une rétro-acronymie

La rétro-acronymie est le fait d'interpréter un mot comme un acronyme (sigle que l'on n'épelle pas mais qu'on prononce comme un mot), alors que ce n'en est pas un à l'origine, ou alors de donner un nouveau sens à un acronyme existant.

Nancy, ville principale de Lorraine connue pour sa place Stanislas et l'histoire de ce roi de Pologne devenu aussi duc de Lorraine, a ainsi exploité l'abréviation patronymique STAN pour son réseau de transport. STAN se veut signifier Société de transport de l'agglomération nancéienne.

On peut construire des rétro-acronymes pour donner un sens à une expression qui n'en avait pas au départ mais semblait être un acronyme. Par exemple SOS a été choisi comme signal de détresse parce que facilement reconnaissable en code Morse, puis réinterprété en Save Our Souls ("sauvez nos âmes") ou Save Our Ship ("sauvez notre navire"). Dans toutes les langues d'ailleurs ("Secours Ou Sombrons" en français).

Le genre musical RAP, qui vient de l'anglais (a rap = un coup sec), pourrait provenir de Rythm And Poetry, ou encore Rock Against Police.

Construire des rétro-acronymes est une forme de jeu de mots, souvent plaisante, utilisée comme satire des marques ou trait d'humour et de contestation, comme dans ces exemples : TVA ("Tout Va Augmenter" : acception classique de la Taxe sur la Valeur Ajoutée par les consommateurs) ; RATP "Régie autonome des transports parisiens" devenue "Reste Assis T'es Payé !", ou encore "Rentre Avec Tes Pieds", pour railler les grèves; TER "Transport express régional" devient ainsi "Toujours En Retard". Ainsi que DDE Dix Doigts Engourdis.
On peut également noter la marque FIAT, signifiant en italien « Fabbrica Italiana Automobili Torino », détournée en anglais en « Fix It Again Tony! » (« Répare-la encore, Tony ! »), censé évoquer des pannes fréquentes sur les voitures FIAT.

Les compagnies aériennes sont fréquemment la cible d'un tel jeu, comme la SABENA (Société anonyme belge d’exploitation de la navigation aérienne) qui a de nombreux rétro-acronymes dont le plus connu est : Such A Bad Experience Never Again (Une aussi mauvaise expérience, plus jamais ça !), ou encore Alitalia devenu "Always Late In Take-off Always Late In Arrival" (Toujours en retard au décollage, toujours en retard à l'arrivée), de même pour TWA qu'il devient plaisant de lire "Transport Without Arrival" (Transport sans arrivée).

BING, moteur de recherche lancé par Microsoft pour concurrencer Google, a été détourné en "Bing is not Google".