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L'idée est simple : une info par jour ou presque. Certaines vous amuseront, certaines vous fascineront, d'autres vous laisseront sans doute perplexes...

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jeudi 31 décembre 2009

Mais qui est Saint-Sylvestre ?

Sylvestre Ier (ou Silvestre) fut pape de 314 à 335, pendant le règne de l'empereur Constantin Ier, qui instaura la tolérance du christianisme au sein de l'Empire romain. Il est l'un des premiers saints canonisés sans avoir subi le martyre.

C'est sous son pontificat que l'autorité de l'Église fut établie et que furent construits les premiers monuments chrétiens (l'église du Saint-Sépulcre à Jérusalem, les basiliques de Saint-Jean-de-Latran et de Saint-Pierre à Rome, les églises des Saints-Apôtres et de Sainte-Sophie à Constantinople) même si son autorité fut éclipsée par celle de Constantin.

Les historiens chrétiens de l'époque romaine (Eusèbe de Césarée et Lactance) attribuent la conversion de Constantin à une vision qu'il aurait eue juste avant la bataille du pont Milvius, où il triompha de Maxence (312). Mais la tradition médiévale, véhiculée notamment par la Légende dorée (ouvrage rédigé en latin entre 1261 et 1266 par Jacques de Voragine qui raconte la vie de 180 saints, saintes et martyrs chrétiens ainsi que certains épisodes de la vie du Christ et de la Vierge), en donne une autre interprétation : l'empereur était couvert d'une lèpre incurable, et c'est lorsque Sylvestre l'eut baptisé par immersion dans une piscine qu'il fut guéri de sa lèpre et comprit qu'il lui fallait défendre la foi chrétienne.

On a attribué aussi à Sylvestre d'autres miracles, par exemple d'avoir ressuscité un taureau et dompté un dragon.
Saint Sylvestre est mort le 31 décembre 335.

mardi 29 décembre 2009

Qu'est ce qu'un photogramme


Un photogramme est une image photographique obtenue sans utiliser d'appareil photographique, en plaçant des objets sur une surface sensible (papier photo ou film) et en l'exposant ensuite directement à la lumière.
Les premières photographies furent souvent des photogrammes.
Dénommés dessins photogénique, William Henry Fox Talbot en réalisa ainsi un grand nombre en plaçant des feuilles et des objets directement sur une feuille de papier photo et en les exposant à la lumière extérieure.

On parle également de Schadographie pour parler des photogrammes de Christian Schad, de Rayogramme, Rayograph et Rayographie pour parler des photogrammes de Man Ray, de l'Argentype pour parler des photogrammes de Jean-Marie Fadier et de Photogramme Numérique pour parler des photogrammes de Rodolphe Bessey.



lundi 28 décembre 2009

La fusée Ariane fête ses 30 ans


Le programme Ariane est lancé en 1973 par l'Agence spatiale européenne afin de donner les moyens à l'Europe de mettre en orbite ses satellites sans dépendre des autres puissances spatiales. Ce projet avait été précédé d'un échec avec la fusée Europa.

Démarré en 1973 après un refus américain de lancer des satellites européens à visée commerciale, le programme Ariane tire les leçons des échecs à répétition de son prédécesseur Europa en se dotant d'une maîtrise d'ouvrage, confiée au Centre national d'études spatiales (Cnes) français.
Le lancement du projet ne put avoir lieu qu'après de délicates négociations entre les gouvernements de la France, de l'Allemagne et du Royaume-Uni.
Pour parvenir à un accord, les responsables français acceptent de prendre en charge 60 % du budget et s'engagent à payer tout dépassement de plus de 120 % du programme. En contrepartie, les établissements responsables du développement sont français : l'agence spatiale du CNES est maîtresse d'œuvre et l'Aérospatiale est l'architecte industriel. Le choix d'un responsable unique doit permettre d'éviter les errements du projet Europa. Le programme Ariane coûtera 2,063 milliards de francs.
Pour baptiser le lanceur, le CNES lance un appel à idées. Parmi les propositions retenues : Phénix, Véga, la Lyre, le Cygne. Le directeur général du CNES Michel Bignier propose sa liste au ministre Jean Charbonnel, qui décide finalement de nommer le lanceur Ariane (du nom de l’héroïne mythologique grecque Ariane).

La première version, Ariane 1, effectue son vol inaugural depuis la base de Kourou (Guyane française) le 24 décembre 1979. Elle est rapidement remplacée par des versions plus puissantes, Ariane 2, Ariane 3 et Ariane 4 qui effectuent leur premier vol respectivement en 1984, 1987 et 1988. Pour faire face à l'augmentation de la masse des satellites, le lanceur est complètement refondu, donnant naissance à la version Ariane capable de placer près de 9,5 tonnes en orbite de transfert géostationnaire. Son premier vol a eu lieu en 1996.

Le but du programme européen Ariane était, initialement, de se rendre indépendant des technologies américaines et russes, et de pouvoir lancer un ou deux satellites gouvernementaux par an; il n'était pas prévu de développer une activité commerciale. L'utilisation du pas de tir de Kourou, favorisé par sa localisation près de l'équateur, l'augmentation de la masse des satellites géostationnaires, les errements de la politique spatiale américaine autour de sa navette spatiale, des choix techniques et de dimensionnement pertinents vont transformer la fusée Ariane en un acteur majeur sur le marché du lancement de satellites commerciaux.

En 2009, le lanceur Ariane, qui est tiré de 5 à 7 fois par an ces dernières années, détient environ 50% de ce marché.
On dénombre 193 lancements d'Ariane et quelques 238 satellites de télécommunications (sur 277 au total) placés en orbite (spécialité des fusées Ariane qui emportent sous leur coiffe deux satellites à la fois).

dimanche 27 décembre 2009

L'origine de Ray-Ban


L’origine des lunettes Ray-Ban remonte à plus d’un siècle en 1849 plus exactement. A cette date, John Jacob Bausch, opticien allemand débarque aux Etats-Unis et y rencontre Henri Lomb. De leur association naît en 1853 la Société Bausch&Lomb.

En 1927, six ans après sa traversée de l'Atlantique en ballon, le lieutenant John MacCready demande à la société Bausch & Lomb, déjà fournisseur de l'US Navy en jumelles et télescopes, des lunettes "protectrices, panoramiques et enveloppantes".
En 1930, la société Bausch&Lomb lance le verre RB3. Le verre de couleur verte, une grande trouvaille à l’époque, filtre les ultraviolets et les infrarouges.
L'US Air Force commande en 1933, un modèle pour ses pilotes de chasse, qui prend le nom d'Aviator à sa commercialisation en 1936. La marque Ray-Ban, contraction de Ray-Banner ("bannir les rayons du soleil"), est lancée en 1937, aussitôt adoptée par l'armée américaine, à l'image du général MacArthur.
Les "Aviator" font parties des objets typiques, avec le jean et les chewing-gum, qui débarquent en Europe avec les GI.

Après la guerre, la marque séduit toutes les stars d’Hollywood, d’Audrey Hepburn à James Dean et de Bob Dylan à Mick Jagger, le look Ray-Ban est né ! Tous succombent au charme de la mythique paire de lunettes et offrent ainsi à la marque une aubaine inespérée.

En 1952, Ray-Ban lance la Wayfarer, l'autre modèle mythique de la marque. Leur conception révolutionnaire constitue une rupture par rapport aux lunettes en métal qui les précédaient. Les Wayfarer deviennent populaires dans les années 1950 et 1960, en particulier après avoir été portées par Audrey Hepburn en 1961 dans le film Diamants sur canapé ainsi que le chanteur de folk Bob Dylan ou de blues Ray Charles. Ces lunettes de soleil avaient décliné dans les années 1970 mais firent leur come-back au milieu de années 80 grâce à de nombreux placements-produit dans des films (1983 Risky business, 1986 Miami Vice...). Elles déclinèrent à nouveau dans les années 1990 puis firent encore un retour à la fin des années 2000.

En 1999, Bausch & Lomb vendit la marque au groupe Luxottica. Depuis cette date, les verres ne sont plus signés B&L mais RB.
En 2006, on estimait à 14 millions le nombre de paires de lunettes vendues à travers le monde.

samedi 26 décembre 2009

Qu'est ce que le Boxing Day

Le Boxing Day (de l'anglais, littéralement « jour des boîtes ») ou l’Après-Noël (au Québec) est le jour du 26 décembre dans plusieurs pays du Commonwealth.
Ce jour là, la tradition veut que l'on distribue des cadeaux aux plus pauvres. Aujourd'hui, il s'agit surtout d'une fête commerciale où les magasins font des soldes.
Au Canada, en Australie et en Nouvelle-Zélande, les commerces profitent de cette fête pour vendre leur inventaire de Noël à des prix d'aubaine. Souvent, ces ventes importantes durent la semaine entière entre Noël et le jour de l'An (les soldes d'Après-Noël).
Au Québec, bien que beaucoup d'employeurs donnent congé à leurs salariés le lendemain de la fête de Noël, l'Après-Noël n'est pas considéré comme un jour férié officiel sur le territoire québécois sous la régie de la Commission des normes du travail.

Plusieurs hypothèses existes sur l'origine du Boxing Day, mais la plus courante est que les serviteurs et les marchands recevaient les cadeaux de leurs employeurs lors du premier jour ouvrable après Noël, le lendemain des célébrations en famille. Une autre explication suggère qu'il s'agissait du jour où les prêtres ouvraient les troncs des églises et distribuaient le contenu aux pauvres.

Au Royaume-Uni, ce jour est également l'occasion d'une journée de championnat de Premier League.
Cette journée est très attendue par tous les fans, car l'équipe qui est la dernière du championnat au soir du 26 descend systématiquement en division inférieure à la fin de la saison. La seule exception à cette funeste règle est le club de West Bromwich Albion, miraculé de la saison 2003/2004, malgré sa place de dernier au soir du 26. Les fans des clubs concernés attend donc avec une certaine appréhension le 26 décembre.

La tempête Lothar


Lothar est le nom donné par les météorologistes européens à la première des tempêtes de fin décembre 1999 en Europe (avec vents de force d'ouragan) qui a dévasté, dans la journée du 26 décembre 1999, les forêts de France, de Suisse, d’Allemagne et du Danemark, causant des dommages sans précédent avec des vents jusqu'à 259 km/h (Wendelstein en Allemagne près de la frontière suisse).

La tempête Lothar s’est développée à l’est de la Terre-Neuve durant la matinée du 25 décembre. Elle s’est déplacée rapidement, poussée par un fort courant-jet dans la matinée du 26 décembre, à une vitesse proche de 130 km/h. A l’approche des côtes du nord-ouest de la France, la tempête a ralenti pour atteindre 97 km/h avant de commencer une phase d’intensification rapide.
Cette bombe météorologique ne faisait que 300 kilomètres de diamètre, bien inférieur au diamètre de la majorité habituelle pour une dépression des latitudes moyennes. Son intensification rapide a engendré un gradient de pression interne comparable à ce que l’on observe dans les ouragans de Catégorie 2. Des vents exceptionnellement forts ont été enregistrés dans une zone de 150 kilomètres située au sud du centre de la dépression.

Avant la dissipation de Lothar, une nouvelle perturbation s'est créée près de l’endroit où Lothar s’était formé. Cette tempête, appelée Martin, a emprunté un trajet à 200 kilomètres au sud de Lothar. Ses vents étaient d’intensité maximale à l’approche des côtes françaises dans la soirée du 27 décembre comparables à celles de Lothar : 190 km/h sur les côtes et 158 km/h à l’intérieur des terres.

Selon les autorités des pays, on a dénombré pour Lothar 24 victimes en France et on estime à 6,4 milliards dollars US les pertes économiques (dont 4,2 assurés).
Près de 140 millions m³ de bois furent abattus soit l'équivalent d'un convoi ferroviaire ininterrompu d’Oslo à Gibraltar.

mercredi 23 décembre 2009

Qu'est ce que le Système international d'unités

Le Système international d'unités (abrégé en SI), inspiré du système métrique, est le système d'unités le plus largement employé du monde. Il s'agit d'un système d'unités décimal (on passe d'une unité à ses multiples ou sous-multiples à l'aide de puissances de 10). C'est la Conférence générale des poids et mesures, rassemblant des délégués des États membres de la Convention du Mètre, qui décide de son évolution, tous les quatre ans, à Paris. L'abréviation de « Système International » est SI, quelle que soit la langue utilisée.

Le Système international compte sept unités de base : le mètre, le kilogramme, la seconde, l'ampère, le kelvin, la mole et la candela, censées quantifier des grandeurs physiques indépendantes.

La plupart des pays du monde ont fait du système international leur système officiel d'unités. Cette action de passer officiellement d'un système d'unités national au système métrique s'appelle métrification.

En 2008, seuls trois pays dans le monde n'ont pas officiellement migré vers le système international : le Libéria, la Birmanie et les États-Unis. En 1975, le Congrès des États-Unis d'Amérique officialise le système métrique mais ne l'utilisera jamais. Cependant, son usage est de plus en plus répandu parmi les scientifiques.

Au Royaume-Uni, contrairement à une idée reçue, le système international est officiellement adopté. L'usage du système métrique y est obligatoire dans les domaines du commerce, de la santé publique, de la sécurité et de l'administration (bien que l'équivalent en unités impériales soit toléré), sauf pour la vente de la bière, la signalisation routière et les transactions de métaux précieux. À cette liste il faut également ajouter les domaines dans lesquels l'usage d'unités non métriques est autorisé dans la plupart des autres pays (aviation, navigation, etc.).

lundi 21 décembre 2009

La signification de « YMCA »

YMCA sont les initiales de Young Men's Christian Association. Elles sont des associations chrétiennes de jeunes présentes dans le monde entier qui œuvrent dans de nombreux domaines. La première YMCA a été fondée à Londres en 1844 par Georges Williams (1821-1905).

Obligé de travailler dans sa jeunesse dans des conditions de travail très dures (avec au moins 15 heures de travail par jour), George Williams voulu partager les difficultés de son existence avec d'autres jeunes. C'est ainsi qu'il fonda, en 1844, la première YMCA avec un groupe d'une dizaine de jeunes qui, à l'origine, se réunissaient pour méditer et pour prier. Mais très vite ils dépassèrent le domaine spirituel pour s'engager concrètement dans l'assistance mutuelle des plus démunis dont ils faisaient partie. George Williams dépensa beaucoup d'énergie pour améliorer les conditions de travail des jeunes et une fois devenu un homme d'affaires important, il a fait don des deux tiers de ses revenus aux YMCA.

Le basket-ball et le volley-ball furent inventés par des moniteurs et professeur d'université YMCA (respectivement en 1891 et en 1895)
Trois prix Nobel de la Paix ont été attribués à d'anciens responsables YMCA : le Suisse Henri Dunant (1828-1910) en 1901 (conjointement avec le pacifiste français Frédéric Passy, 1822-1912), l’Américain John Mott (1865-1955) en 1946 (conjointement avec l'américaine Emily Greene Balch, 1867-1961) et le Rhodésien Albert Luthuli (1898-1967) en 1961.

George Williams, quant à lui, fut anobli. Un vitrail de l'abbaye de Westminster rend hommage à son œuvre ainsi qu'aux services rendus par les YMCA pendant la Première Guerre mondiale. Le musée Madame Tussauds de Londres avait une figure de cire à son effigie, dans la section religieuse, entourée par celle des réformateurs Martin Luther, John Knox, John Wesley et Jean Calvin.

Ce sont donc ces associations qui ont inspiré aux Village People, leur célèbre chanson.
Les dortoirs et les installations sportives des YMCA étaient réservées aux jeunes hommes et sont parfois devenus, aux Etats-Unis ou au Canada, des lieux de drague gays. La situation a duré jusqu'aux années 1960 et jusqu'à l'émergence de structures associatives ou de clubs gays.
Plusieurs affaires avaient provoqué des scandales dans l'Amérique puritaine comme à Chicago en 1887, Portland en 1912 et Newport en 1919-1921.
Les paroles de la chanson, qui ont un double sens, pourraient très bien être tirées d'une parution des YMCA de la fin du XIXe siècle.

samedi 19 décembre 2009

L'histoire du Petit beurre de LU


Le Petit Beurre LU est de forme rectangulaire avec les quatre grands angles en forme d'oreilles, 14 dents dans la longueur, et 10 dents dans la largeur. La surface du biscuit est lisse et possède 24 points de quatre rangées sur six colonnes entremêlés de l'inscription "LU PETIT-BEURRE NANTES" sur trois lignes. La lettre B du Petit-Beurre est située au centre du biscuit. Le doré du biscuit est naturel et provient de la cuisson du biscuit. La dorure est uniforme sur l'ensemble de la partie centrale et plus soutenue sur les dents.
Si on empile huit petits beurres, l'épaisseur obtenue est égale à la largeur du biscuit. Cette astuce permet de réaliser un paquet carré de 24 petits beurres, autant que d'heures dans une journée. Ainsi, les dimensions du gâteau étaient pensées afin de rationnaliser l'emballage, le transport et le stockage.

En 1846, Jean-Romain Lefèvre quitte sa Meuse natale pour s'installer à Nantes. Il y fonde avec son épouse, Pauline-Isabelle Utile, une "fabrique de biscuits de Reims et de bonbons secs".
De leurs noms naîtra l'enseigne Lefèvre-Utile (écourtée plus tard aux deux lettres Lu). La pâtisserie connaît une grande popularité auprès des nantais.
En 1882, Louis Lefèvre-Utile, le benjamin de la famille, reprend l'affaire familiale. Il entend concurrencer l'industrie biscuitière britannique très en vogue à l'époque en France. Pour atteindre cet objectif, il lui faut voir plus grand que la pâtisserie de la rue Boileau. Louis-Lefèvre Utile achète donc une ancienne filature sur le quai Baco de Nantes pour construire une fabrique moderne de biscuits. Il y met au point plusieurs gammes de biscuits et un jour, en 1886, lui vient une idée simple. Il élabore un biscuit à base de farine, de beurre, de sucre et de lait. Il lui dessine une forme rectangulaire aux bords découpés et aux quatre coins saillants. La légende dira qu'il s'est inspiré des napperons en dentelle de sa grand-mère. Le Véritable Petit Beurre était né.

Cependant, Louis Lefèvre-Utile, lorsqu'il conçoit le Petit-Beurre, fait l'erreur de ne pas déposer la forme. Il est rapidement copié par ses concurrents. Il met alors en place une publicité nommant son Petit-Beurre de "Véritable Petit Beurre". Après de longues années, il parvient à imposer la recette à base de produit de base sans ajouts chimiques, réduisant le nombre de concurrents.
D'autres petits beurre sont produits en France comme le "Petit beurre de Lorient au sel de Guérande". En 1891 à Hanovre en Allemagne, la société Bahlsen commercialise un Butterkeks (biscuit au beurre très ressemblant au Petit Beurre français) appelé Leibniz-Keks en hommage au philosophe et mathématicien Gottfried Wilhelm von Leibniz.

En 1897, pour soutenir le lancement du Petit Beurre, Firmin Bouisset, affichiste et illustrateur, conçoit le personnage de l'écolier qui devient l'un des archétypes de la marque (on le retrouve encore aujourd'hui sur les biscuits Petit Ecolier).
En 1900, c'est la consécration. Lu reçoit le grand prix de la biscuiterie à l'exposition universelle.

Pendant la Première Guerre mondiale et malgré le contingentement des matières premières, les Américains fournissent à la marque les ingrédients nécessaires en échange de biscuits pour leur armée.

En 1957, R. Loewy, le père du design industriel, rénove le paquet du Petit Lu et donne naissance aussi au logo LU moderne.

Aujourd'hui, avec la marque Lu, Danone est le premier biscuitier de France et le numéro deux mondial. Les Petits Beurres sont encore consommés à ce jour par 26% des foyers français et demeurent la marque phare de Lu

vendredi 18 décembre 2009

L’origine des porte-jarretelles


Objet de fantasme chez l’homme, moyen de séduction pour la femme, la jarretelle est un ruban boutonné à un corset, une guêpière ou à une ceinture porte-jarretelles qui maintient le bas grâce à une attache, l’empêchant ainsi de retomber sur le genou.

La jarretelle trouve son origine dans la jarretière, dont l’étymologie renvoie au mot "jarret" (partie de la cuisse située derrière le genou). La jarretière était alors portée par les hommes pour maintenir les bas ou chaussettes sur la cuisse.

Une légende, lancée par l'écrivain et dessinateur Jacques Lob dans le magazine Pilote puis plus tard dans L'Écho des savanes, en attribue la paternité des porte-jarretelles à Gustave Eiffel.
En réalité, c'est en 1876 que Féréol Dedieu, corsetier, tente de remettre au goût du jour un système d'attache des bas en vogue sous Louis XIV. L’objectif est médical, éviter les problèmes de circulation sanguine dues aux élastiques que les femmes mettaient pour maintenir leurs bas qui leurs compressaient les cuisses. D’abord jugé inesthétique, il fut tout simplement boudé.
Lorsque la mode imposa le corset qui s’ornait de jarretelles pour soutenir les bas, ce furent tout d’abord les Anglaises qui l’adoptèrent à partir de 1893.

Paul Poiret, grand couturier français des années 1930, contribuera à donner au porte-jarretelles ses lettres de noblesse. Dentelle, satin, ruban. Il devient un outil de séduction.
L’affiche du film L'Ange bleu sur laquelle on voit Marlène Dietrich vêtue d’un porte-jarretelles dans une pose provocante contribua également à lancer cette pièce de lingerie.
Mais les privations de la Seconde Guerre mondiale portent un coup d’arrêt à son développement. Après la guerre, les Américains répandent les bas nylons. Marcel Rochas crée la guêpière. La mode change et le porte-jarretelles a mauvaise réputation, devenant le signe de reconnaissance de la prostituée.

Jusque dans les années 1960, avant l’apparition du collant, le porte-jarretelles a une fonction pratique. La femme porte des jarretelles par utilité et non par esthétisme.
Dans les années 1970, Chantal Thomass, entre autres, réintroduisit la lingerie sexy et sophistiquée pour les femmes élégantes.
Les années 1980 sont celles du redémarrage. Il est devenu un symbole de féminité, les femmes le portent dans un but de séduction, de charme et d’élégance. Il devient source de fantasmes, de désir, voire même de fétichisme.
On peut citer Lunes de fiel dans lequel Emmanuelle Seigner apparaît en talons aiguilles, bas et porte-jarretelles sous un imperméable. Ou encore Talons aiguilles où les hommes qui se travestissent en femme commencent toujours par mettre un porte-jarretelles.

En France 10 à 15% des femmes déclarent en porter.

jeudi 17 décembre 2009

La véritable origine du Père Noël


En Europe, les rituels liés à l'approche de l'hiver sont ancestraux. Dès le Moyen-Âge, l'Église catholique décide de remplacer les figures païennes par des saints.

Nicolas de Myre devenu « Saint-Nicolas » est le personnage qui a servi de source d'inspiration au Père Noël (cf article Histoire et légendes de la Saint-Nicolas). Il est présenté comme le saint protecteur des tous petits.
C'est pourquoi, en sa mémoire, le 6 décembre de chaque année, la coutume veut qu'un personnage, habillé comme on imaginait que saint Nicolas l'était (grande barbe, crosse d'évêque, mitre, grand vêtement à capuche), va alors de maison en maison pour offrir des cadeaux aux enfants sages.

C'est au Pays-Bas que Saint-Nicolas se transforme après la Réforme (XVIe siècle) en un personnage semi-laïc, Sinter Klaas.
Au XVIIIe siècle, les souverains allemands entament un processus de laïcisation : les figures chrétiennes sont remplacées par d'anciens symboles germaniques. C'est le retour du petit peuple des fées, des elfes et du vieil homme de Noël (de Weihnachtsmann) qui distribue en traîneau des sapins décorés de cadeaux.
Parallèlement, les États-Unis adoptent la coutume néerlandaise de fêter Saint-Nicolas. Ce sont en effet les Hollandais qui fondent la Nouvelle-Amsterdam au XVIIe siècle, qui deviendra New York quand elle sera prise par les Anglais. Après la guerre d'indépendance, ses habitants se souviennent de leurs racines hollandaises et Sinter Klaas revient par la littérature et les illustrations. Il s'agit alors d'un vieillard à barbe blanche portant un manteau à capuchon. Moralisateur, il récompensait les enfants sages et punissait les dissipés. Progressivement, cette « fête des enfants » est rapprochée de la célébration de la nativité.

Le 23 décembre 1822, le pasteur américain Clement Clarke Moore publie un poème intitulé A Visit from St Nicholas, dans lequel il présente Saint-Nicolas comme un lutin sympathique, dodu et souriant, qui distribue des cadeaux dans les maisons et se déplace sur un traîneau volant tiré par huit rennes nommés Fougueux (Dasher), Danseur (Dancer), Fringant (Prancer),Rusé (Vixen), Comète (Comet), Cupidon (Cupid), Tonnerre (Donder) et Éclair (Blitzen).
Ce poème a joué un rôle très important dans l'élaboration du mythe actuel. Publié pour la première fois dans le journal Sentinel de New York le 23 décembre 1823, il fut repris les années suivantes par plusieurs quotidiens américains, puis traduit en plusieurs langues et diffusé dans le monde entier.

C'est vers 1850 que le passage de la célébration de la Saint-Nicolas à celle de Noël se fixe au Royaume-Uni, en lien avec Charles Dickens et ses « Livres de Noël ».

En 1860, le journal new-yorkais Harper's Illustrated Weekly représente Santa Claus vêtu d'un costume orné de fourrure blanche et d'une large ceinture de cuir. Pendant près de 30 ans, Thomas Nast, illustrateur et caricaturiste du journal, illustra par des centaines de dessins tous les aspects de la légende de Santa Claus et donna au mythe ses principales caractéristiques visuelles : un petit bonhomme rond, vêtu de fourrure, la pipe au coin de la bouche comme un Hollandais. C'est également Nast qui, dans un dessin de 1885, établit la résidence du Père Noël au pôle Nord. Cette idée fut reprise l'année suivante par l'écrivain George P. Webster.

L'idée selon laquelle le Père Noël aurait été dessiné par la compagnie Coca-Cola en 1931 est donc une légende urbaine. Haddon Sundblom, l’artiste qui dessina les publicités de Coca Cola dans les années 30, accentua les traits du « gentil grand-père bien rondouillard » tel que nous connaissons le Père Noël actuellement. Ses dessins devinrent si populaires que l’on pense encore aujourd’hui que la firme d’Atlanta est à l’origine de la création du Père Noël.
Une étude de la représentation du Père Noël dans les années précédentes montre en effet que l'aspect qu'on lui connait aujourd'hui était déjà répandu, y compris sa couleur rouge, utilisée dès 1866. Avant Coca-Cola, de nombreuses firmes avaient déjà utilisé son image dans des publicités, comme Michelin par exemple. Coca-Cola a, en revanche, modernisé et popularisé l’image du Père Noël.

mercredi 16 décembre 2009

Pourquoi les duplex montréalais ont-ils les escaliers à l'extérieur?

Voilà bien une particularité architecturale paradoxale, considérant la longueur des hivers montréalais; il neige cinq mois par année, on joue donc généreusement de la pelle.
Plusieurs raisons motivent cependant cet usage extérieur de l'escalier, entre autres éléments des coûts de chauffage moins élevés. Mais c'est surtout pour économiser l'espace intérieur que les duplex et triplex montréalais sont ornés de ces colimaçons de fer forgé les plus variés.

Au XIXe siècle, afin d'assurer aux quartiers ouvriers un minimum de verdure, on adopte une loi obligeant les constructeurs à laisser un espace vert à l'avant du bâtiment. Ceci implique qu'ils ont moins d'espace pour le bâtiment même. La solution de mettre les escaliers à l'extérieur réglera ce problème; on récupère en effet l'espace de la cage d'escalier pour les pièces.

Source : Ville de Montréal.

La Boston Tea Party

Depuis la promulgation du Stamp Act en 1765, et les Townshend Acts de 1767, la Grande-Bretagne pouvait taxer ses treize colonies américaines. Cette décision était très mal perçue par les habitants des colonies, car ils n'étaient pas représentés au parlement de Westminster et entendaient faire respecter le principe selon lequel un territoire non représenté ne pouvait pas être taxé (no taxation without representation).

Le thé, l'un des produits dont la taxe était la plus exorbitante, était devenu un point de discorde symbolique entre la métropole et ses colonies.
John Hancock organisa un boycott du thé de Chine vendu par la Compagnie anglaise des Indes orientales dont les ventes dans les colonies passèrent de 145.000 kg (320.000 livres) à 240 kg (520 livres).
On peut noter l'importance du rôle des femmes américaines dans cette action qui fut l'une des premières où elles purent avoir collectivement une influence politique.

À partir de 1773, le gouvernement britannique fit passer le Tea Act qui autorisait la Compagnie à vendre du thé aux colonies sans payer les taxes, cette mesure lui permettant de vendre son thé moins cher que les autres importateurs et que les contrebandiers. Cette mesure provoqua la ruine des marchands indépendants et la colère des Américains. John Dickinson appelle au boycott de la compagnie ; les marins qui débarquent le thé sont passés au supplice du goudron et des plumes.

Le 16 décembre 1773, soixante Bostoniens nommés Les Fils de la liberté grimpèrent à bord des trois navires (le Dartmouth, le Eleanor et le Beaver) costumés en Amérindiens de la tribu des Mohawks (car ils suscitaient la terreur à cette époque). Silencieusement, ils ouvrirent les tonneaux et jetèrent 342 caisses par dessus bord, puis ils les refermèrent pour les remettre à leur place, vide. Rien ne fut volé ou détruit intentionnellement, hormis les 45 tonnes (90.000 livres) de thé, d'une valeur de 10.000 £.

Le roi George III décidera en représailles de fermer le port de Boston en attendant que toute la marchandise soit entièrement remboursée.
La Boston Tea Party fut l'un des évènements symboliques de la Révolution américaine et annonçant la guerre d'indépendance américaine.
La Compagnie résolut ses problèmes financiers causés par le thé en vendant de l'opium produit en Inde à la Chine.

mardi 15 décembre 2009

Le Journal de Mickey fête ses 75 ans


3.000 numéros en 75 ans… une longévité rare pour un journal de presse jeunesse en France.
Le tout premier Journal de Mickey (ou JDM) est sorti le jeudi 18 octobre 1934. Autrefois, le jeudi était un jour sans école. Détail amusant, il est daté du 21 octobre, un dimanche !
Il n’est pas la traduction d’une publication américaine, mais un magazine original que nous devons à Paul Winkler, fondateur de l'agence Opera Mundi, détentrice des droits des bandes dessinées Disney en France, ainsi que d'autres comics américains.
Il coûte 30 centimes de l’époque et comporte 8 pages grand format dont la moitié est en couleur. On y trouve 9 BD dont 1 histoire de Mickey, 2 romans, 6 rubriques d’infos (avec déjà le "Qu'en dîtes vous ?", l’ancêtre de la rubrique "C’est fou !"), 2 concours, des blagues, des jeux…

Le 16 juin 1940, pendant la seconde guerre mondiale, le Journal de Mickey s’arrête au n°296. A partir de septembre 1940, il reparaît en zone libre, mais son nombre de pages et ses parutions ne sont pas régulières. Le 2 juillet 1944, sa publication cesse de nouveau.
Le 29 mai 1952, le Journal de Mickey est de retour dans les kiosques. Ce numéro, daté du 1er juin 1952 (encore un dimanche) coûte 20 francs. Il est plus petit que le précédent, mais il comporte 16 pages (8 en couleur et 8 en brichro teintées d’une couleur orange).
La numérotation repart à zéro. Il existe donc deux n°1, celui de 1934 et celui de 1952.

Dans le n°763 du 8 janvier 1967, la rédaction du Journal de Mickey rend hommage à L’ami public n°1. Walt Disney, le papa de Mickey vient en effet de mourir.
Le Journal de Mickey n°977 du 7 mars 1971, est un numéro très spécial. Pour la première fois, il est entièrement en couleurs.

Le Journal de Mickey a réussi à se maintenir plus longtemps que ses concurrents, n'étant égalé en longévité que par Spirou. À la différence de Pilote, il n'a pas cherché à grandir en même temps que ses lecteurs, des babys-boomers aux jeunes adultes - ce à quoi les bandes dessinées de style Disney ne se prêtaient pas vraiment.

Mercredi 16 décembre sors donc le numéro 3000, exemplaire "collector" de 148 pages qui propose une histoire du journal racontée par son héros Mickey, montrant également les coulisses de la rédaction qui fabrique chaque semaine le journal.

lundi 14 décembre 2009

La différence entre une Tisane et une Infusion

Une tisane est une boisson aux propriétés faiblement curatives obtenue par macération, décoction ou infusion de matériel végétal (fleurs fraîches ou séchées, feuilles, tiges, racines), dans de l'eau chaude ou froide.
Les différents modes de préparation ont tous pour but d'extraire les principes actifs des végétaux.
La macération consiste à laisser tremper le matériel végétal dans l'eau froide pendant plusieurs heures. On parfume ainsi de l'eau à la menthe, à la mélisse, etc.
L’infusion consiste à verser de l'eau chaude sur le matériel végétal puis à le laisser tremper pendant quelques minutes. Par exemple : infusion de verveine, de tilleul, de badiane, de sauge, etc.
La décoction consiste à jeter le matériel végétal dans l'eau, à porter celle-ci à ébullition pendant quelques minutes, puis éventuellement à la laisser refroidir. Par exemple : décoction de queues de cerises, de prêles, d'avoine, etc. La décoction contient toujours une plus grande quantité de principes actifs de la plante que l'infusion.

L’infusion est donc une méthode d'extraction des principes actifs ou des arômes d'un végétal. Le terme désigne de fait les boissons préparées par cette méthode, comme les tisanes, le thé par exemple.

dimanche 13 décembre 2009

La différence entre Miss Univers et Miss Monde

Miss Univers est un concours international annuel de beauté géré par l'organisation Miss Universe. Le concours a été fondé en 1952 par la compagnie californienne de vêtements Pacifique Mills et est organisé par Donald Trump depuis 1996.
Miss America 1951, Yolande Betbeze, ayant refusé de poser avec la tenue de bain de son commanditaire principal (les maillots de bain Catalina), le fabricant de la marque, Pacifique Mills, s'est désengagé de Miss America pour créer les concours Miss USA et Miss Univers. Le premier concours Miss Univers s'est tenu à Long Beach en Californie en 1952. Il a été remporté par Armi Kuusela, une Finlandaise, qui a renoncé à son titre pour se marier à un magnat philippin, Virgilio Hilario, peu de temps avant de terminer son année de règne.
Le concours fut télévisé pour la première fois en 1955. CBS a commencé la diffusion au niveau national (aux États-Unis) des concours combinés Miss USA et Miss Univers en 1960, puis séparément à partir de 1965. En 2003, NBC a repris les droits de télédiffusion.

Miss Univers est en concurrence avec le concours de Miss World (Miss Monde) qui a été créé en 1951 au Royaume-Uni par Eric Morley. Initialement, ce concours s'intitulait le Festival Bikini Contest (« Concours Bikini »), en l'honneur du célèbre maillot de bain créé à l'époque, mais fut rapidement nommé par la presse « Miss Monde ». Il était prévu à l'origine pour n'être organisé qu'une seule fois.
Pour ce concours, les organisateurs ont une vision assez particulière de la Géopolitique puisque sont admises à concourir des réprésentantes de territoires non reconnus indépendants (Ecosse, Angleterre, Martinique, Curacao, Hong Kong, Tahiti, Irlande du Nord....). Le concours accepte aussi les dauphines des miss nationales en titre, à condition que lors de leurs élections il soit précisé que la première dauphine sera candidate à Miss Monde.

L'élection de Miss Monde s'est déroulé ce samedi 12 décembre. C'est Miss Gibraltar, Kaiane Aldorino, 22 ans, qui a été élue Miss Monde 2009 parmi les 112 candidates de la compétition qui s'est déroulée en Afrique du Sud. « Merci l'Afrique du Sud, c'est le moment le plus merveilleux de ma vie», a-t-elle déclaré, la larme à l'oeil. La représentante du Mexique a obtenu la seconde place devant Thatum Keshwar, la représentante de l'Afrique du Sud, tout aussi charmante.
Quant à la Française Chloé Mortaud, 20 ans, élue l'an dernier Miss France 2009, elle s'est classée parmi les sept finalistes. En août dernier, elle était arrivée en 6ème position au concours de Miss Univers, au Bahamas.

Source : Leparisien.fr
L'élection de Miss Monde 2009 sera rediffusée sur Paris Première mercredi 16 décembre 2009 à 16h45.

Il existe également les élections de Miss Terre et Miss International. Le 1er est un concours international de beauté annuel visant à sensibiliser à l'écologie et à la protection de l'environnement ; la première élection se tint en 2001. Miss International est quant à lui un concours annuel de beauté, qui a été créé en 1960, à Long Beach, dans l'état de la Californie, aux États-Unis.

L'histoire des Converse


Les Converse All Star ont vu le jour en 1908. La légende raconte que c'est en tombant de l'escalier que l'américain Marquis Mills Converse décide de lancer des chaussures avec une semelle en caoutchouc pour ne pas glisser.
En 1910, la Converse Rubber Shoe Company, société créé par produit 4000 souliers.


Après des modèles de ville et de tennis, il sort en 1917 la Converse All Star, une chaussure de basket qui deviendra mythique. En 1918, elles deviennent populaires lorsque Chuck Taylor, célèbre basketteur en NBA, porte le modèle durant ses matchs. Les Converse All Star deviennent ensuite les Chuck Taylor All Star, lorsque le joueur de basketball en question met sa signature sur le logo en 1923. Les Chuck Taylor All Star deviendront rapidement le modèle symbole de la marque.

Durant la Seconde Guerre Mondiale, Converse participe à l'effort de guerre et produit chaussures et vêtements pour les soldats américains.
Dans les années 1960 et 1970, la All Star est la coqueluche des stars du cinéma et du rock. James Dean ne les quitte pas sur le tournage de la "Fureur de vivre".
L'année 1966 marque les premières déclinaisons de la Converse All Star en couleurs. Parmi les autres modèles de Converse, on peut également citer les Jack Purcell, les One Star ou encore les Varvatos.

Mais à la fin des années 1970, Reebok, Nike et Adidas donnent un coup de vieux à Converse. En 2001, l'entreprise est mise en faillite et croule sous 226 millions de dollars de dettes. C'est son concurrent Nike qui rachète Converse en 2003. On peut considérer que c'est ce rachat qui a largement contribué au regain d'intérêt pour les Chuck Taylor All Star. En effet, depuis son rachat en 2003, le chiffre d'affaire de la société est passé de 200 à 720 millions de dollars (2008).
750 millions de paires auraient été vendues.

samedi 12 décembre 2009

Un bouchon de radiateur de Bugatti à 238.000 euros

Rembrandt Bugatti est le plus jeune fils du décorateur et architecte Carlo Bugatti (créateur et fabricant de mobilier), le frère du constructeur automobile Ettore Bugatti et l'oncle de Jean Bugatti. Son prénom est choisi par son oncle artiste peintre Giovanni Segantini.
Enfant il est encouragé à la sculpture par Paul Troubetzkoy, un sculpteur renommé italien ami de la famille et ancien élève du sculpteur français Auguste Rodin. Il commence par travailler avec de la pâte à modeler et de l'argile.

En 1903 âgé de 19 ans, Rembrandt quitte la maison familiale et s'installe à Paris. Littéralement envoûté par le monde animal, le jeune maître trouve le parc zoologique du Jardin des Plantes de Paris insuffisant pour son inspiration et ses modèles. Il part s'installer à Anvers en Belgique où la direction du zoo d'Anvers se montre très accueillante à l'égard des artistes.

De 1907 et 1914 il sculpte une œuvre complète de faune animale avec immense talent. Le bestiaire de Bugatti est très varié : des mammifères européens et exotiques, mais aussi des oiseaux, des reptiles, souvent des espèces qu'aucun artiste n'avait encore représentées. Il aimait particulièrement les fauves.

À partir de 1911 âgé de 27 ans, il s'isole de plus en plus et sombre dans une angoisse chronique. Pendant la première guerre mondiale, il s'engage dans la croix-rouge française pour soutenir les bléssés et victimes de guerre. Mais le spectacle des morts est douloureux. Les temps sont durs. Les commandes et ventes de sculptures s'effondrent et l'argent manque. Rembrandt par fierté ne veut accepter l'aide financière de son frère Ettore.
Après une trop difficile déception amoureuse, Rembrandt se suicide dans son atelier de Montparnasse le 8 janvier 1916 à l'âge de 32 ans. Affecté par la perte d'un frère estimé, Ettore coule le dernier bronze de son frère dans son atelier. En hommage il reprend l'éléphant de Rembrandt pour mascotte de radiateur pour équiper sa 'Royale'.

Ce dernier a été adjugé à 238.000€ lors d'une vente aux enchères, en juillet 2009 à Molsheim dans le Bas-Rhin. ll en existerait six, mais la pièce adjugée est la seule répertoriée, a indiqué Antoine Audhuy, le commissaire-priseur de la vente.


Les trois plus grandes villes au monde (population)


Une agglomération est, au sens large, définie comme une ville munie de ses banlieues : une « toile urbaine ». Les termes de mégalopole et d’aire urbaine sont également employés.

La plus grande est Tokyo. La capitale du Japon est devenue une mégalopole internationale. Elle compte plus de 37 millions d'habitants et s'étend jusqu'à Yokohama (la capitale administrative stricte en compte 12,7 millions). En 1880, Tokyo abritait moins d'un million de résidents. L'expansion de la cité s'est faite à la verticale : milliers de nouveaux bâtiments, gratte-ciel modernes, vaste réseau de transport etc. Mais aujourd'hui, si elle est l’une des villes les plus dynamiques du monde, elle souffre de sa grande densité : 5,647 habitants au km² et du manque d'espaces verts.

La deuxième agglomération la plus peuplée du monde est celle de New York. Elle compte plus de 24 millions d'habitants en 2009. Si la ville regroupe 8 millions de résidents dans ses cinq districts du Bronx, Manhattan, Brooklyn, Queens, Staten Island ce chiffre explose en tenant compte des villes en périphérie.

En troisième position, on retrouve l'agglomération de Mexico avec ses 23 millions d'habitants. Elle s'étend dans la vallée de Mexico à plus de 2300 m d'altitude.

Paris, avec ses 9,9 millions d'habitants, représente la 20e plus grande métropole du monde. Si la capitale et ses 20 arrondissements couvrent 105 km², l'agglomération parisienne dans son ensemble s'étend sur près de 2 000 km².

Il ne faut pas confondre l’agglomération avec la municipalité.
La définition exacte d’une municipalité varie selon les pays. Par exemple, en République populaire de Chine, les municipalités au rang de province sont des agglomérations qui ne dépendent plus de la province où elles se situent mais directement de l'autorité centrale. Elles sont composées d'un centre urbain entouré d'une banlieue beaucoup plus grande.
La municipalité de Chongqing est la plus peuplée avec une population de 31 442 300 habitants. Sa superficie de 82 300 km² est supérieure à celle du Bénélux.

vendredi 11 décembre 2009

Mais où habite vraiment le Père Noël ?

Le lieu d'habitation du Père Noël est très controversé.
Selon les Norvégiens il habite à Droeback, à 50 km au sud d'Oslo. Pour les Suédois, c'est à Gesunda, au nord-ouest de Stockholm, et pour les Danois au Groenland. Les Américains sont persuadés qu'il habite au pôle Nord, mais en 1927 les Finlandais ont décrété que le Père Noël ne pouvait pas y vivre, car il lui fallait nourrir ses rennes : sa résidence fut donc fixée en Laponie, au Korvatunturi puis, cette région étant un peu isolée, ils l'ont fait déménager près de la ville de Rovaniemi. La Sibérie revendique également cet honneur, mais il y a sans doute confusion avec Ded Moroz, le cousin serbo-russe du père Noël qui est fêté le 7 janvier avec sa fille Sniégurotchka. Le Canada, pour sa part, prétend qu'il serait dans le grand-nord canadien, plus particulièrement dans les Territoires du Nord-Ouest. Au Québec, il viendrait tout simplement du Québec, comme le mentionne la chanson populaire du temps des fêtes: Le Père Noël c't'un Québécois.

En 1953, Réal Rousseau et Jacques T. Melchers construisirent à résidence d'été du Père Noël à Val-David dans les Laurentides, au Québec. Le Père Noël y déménagea l'année-même et y arriva en hélicoptère. Il y revient à chaque été et a reçu près de 3 millions de visiteurs.
Dans le Pacifique, l'île Christmas se revendique également comme une résidence secondaire du père Noël. La Turquie, qui a gardé des reliques de saint Nicolas dans la très touristique région d'Antalya, est aussi de la partie.
Bref, comme vous pouvez le constater, chacun à se petite idée sur la question.

Mais rassurez-vous, dans nombre de pays, une lettre envoyée au Père Noël (quelle que soit l'adresse inscrite : Pôle Nord, Laponie ou autre) sera traitée par le service des postes qui répond aux jeunes expéditeurs.

En France, ce type de service fut créé par le Ministre des PTT, Jacques Marette en 1962, au sein du service clientèle du centre de tri de la poste à Libourne (le seul qui soit autorisé à ouvrir le courrier). Ce courrier est donc ouvert pour retrouver l'adresse de l'expéditeur et lui envoyer gratuitement une carte-réponse.
Cependant, la première « secrétaire du père Noël » qui rédigea ainsi la première réponse par l'entremise des PTT, fut en réalité la propre sœur du ministre qui n'était autre que la cèlèbre pédiatre et psychanalyste Françoise Dolto.
En 2007, le Père Noël a reçu plus de 1 600 000 courriers, dont 1 430 000 lettres et 181 200 e-mails.

Même problématique au Canada où la quantité de courrier adressé au Père Noël n’a céssé d’augmenter chaque année, au point où Postes Canada décida de mettre en place un programme officiel de réponse aux lettres adressées au Père Noël, en 1983. Environ un million de lettres pour le Père Noël sont reçues chaque année, dont certaines provenant d'autres pays que le Canada. C'est pourquoi Postes Canada a mis en place une adresse spéciale pour le Père Noël, avec son code postal dédié :
Père Noël
Pôle Nord H0H 0H0

« H0H 0H0 » a été choisi en ressemblance au rire caractéristique du Père Noël : « Ho ! Ho ! Ho ! ». Chaque expéditeur recevra une réponse dans la langue qu'il a utilisée pour écrire au Père Noël.

jeudi 10 décembre 2009

Le jour où la Joconde fut volée

Le 22 août 1911, l’histoire raconte que Louis Béroud, artiste-peintre, se rend au Louvre pour y faire un croquis de sa prochaine toile Mona Lisa au Louvre, mais à la place de La Joconde se trouve un grand vide. Béroud contacte les gardiens, qui indiquent que la fameuse toile doit se trouver à l'atelier photographique. Quelques heures plus tard, Béroud s'enquiert à nouveau auprès des surveillants et on lui apprend que Mona Lisa n'est pas chez les photographes. La Joconde a été volée.
La nouvelle se répand à vitesse grand V à Paris puis dans le monde entier.
C’est la consternation dans le monde artistique occidental. Comment a-t-on pu voler le tableau le plus connu du monde, légué à la France par Leonard de Vinci lui-même ?

Guillaume Apollinaire et Pablo Picasso sont arrêtés car soupçonnés d’avoir monté l’affaire afin de démontrer que les œuvres exposées dans les musées français ne sont pas en sécurité.
Les rumeurs se succèdent. On parle d’un mystérieux collectionneur américain qui aurait passé la commande. On dit également qu’un escroc international aurait fait réaliser des copies de Mona Lisa par un faussaire français, et qu’il aurait organisé ce vol pour faire grimper le prix de ses copies… De fausses pistes, bien évidemment, l’enquête piétine.

C’est alors que Raymond Koechlin, le très respecté président de la Société des Amis du Louvre, reprend une idée d’Henri Rochefort, lui aussi membre des Amis du Louvre : si l’on veut retrouver le célèbre sourire, il faut accorder l’impunité au voleur. Mieux encore, il faut lui en proposer le rachat, sous une forme ou sous une autre.
Pour ne pas choquer la morale, la somme de 25 000 francs sera proposée en récompense à toute personne qui permettra, par un renseignement vraiment décisif, de retrouver Mona Lisa.

Son plan fonctionna à merveille. On finit par retrouver le chef-d'œuvre lorsqu’Alfredo Geri, antiquaire à Florence en Italie reçut la visite du voleur lui-même, Vincenzo Peruggia.
Cet homme, choisi à Paris pour confectionner le coffre de protection en bois de la Joconde, avait volé le tableau pour le restituer à l’Italie. Il pensait que l’œuvre avait été volée par Napoléon.
Il s’était fait enfermer dans le musée le dimanche 20 août au soir. Il y avait passé la nuit. Puis, le lundi au matin, il avait dissimulé le tableau sous sa blouse d’ouvrier et était sorti déguisé en agent d’entretien en se mêlant à un groupe à l’heure du déjeuner.
Il dévoila la Joconde au brocanteur. Elle était intacte. Il réclamait la somme de 500 000 lires et la garantie que l’œuvre ne serait en aucun cas restitué à la France. Le tableau avait séjourné, durant deux ans, sous son lit, dans sa chambre de la rue de l’hôpital Saint Louis, à moins de deux kilomètres du musée du Louvre.

Vincenzo Peruggia fut jugé. Son procès se fit sous les acclamations des Italiens qui saluèrent son patriotisme. Le verdict fut clément et le charpentier sortit libre. La Joconde, elle, regagna la capitale française par le train express Milan-Paris, et retrouva sa place le 4 janvier 1914 derrière les grilles du Louvre.
Pourquoi Peruggia avait-t-il choisi cette œuvre italienne et pas une autre ? "Parce que c’est la plus belle", avait-il répondu à l’époque.

mercredi 9 décembre 2009

L’origine des monts-de-piété


L'idée du mont-de-piété est née en 1462, quand un moine récollet italien, Barnabé de Terni, cherche un moyen de combattre l’usure et les taux d'intérêt abusifs pratiqués à l'époque. Il est alors à l'origine de la création du Monte di Pietà, à Pérouse en Italie.
Dix ans plus tard, le Monte dei Paschi di Siena est établi à Sienne avec le même objectif. Cet établissement propose alors un système de prêt sur gage à faible intérêt ou gratuit.
Des initiatives semblables voient le jour dans d’autres villes d’Italie. Au Concile de Latran, en 1515, le pape Léon X reconnaît officiellement les Monts de piété.

En France, un mont-de-piété est fondé à Avignon en 1610 par la Congrégation de Notre-Dame de Lorette.
Le terme français vient de la mauvaise traduction en français de l'italien monte di pietà, "crédit de pitié", de monte, « valeur, montant » et pietà, « pitié, charité ».

C'est à Paris que le fondateur de la Gazette de France, Théophraste Renaudot, ouvre le premier mont-de-piété en 1637. Cinq ans plus tard, le roi Louis XIII autorise plusieurs autres villes du royaume à établir des monts-de-piété.
Après la mort de Richelieu et de Louis XIII, un arrêt du Parlement met fin à l’institution sous la pression des usuriers. Il faut attendre une ordonnance du roi Louis XVI, le 9 décembre 1777, pour qu'elle soit rétablie.

Au moment de la Révolution française, des bouleversements dans l’organisation interne associés au climat politique et social fragilisent l’établissement. Il est contraint de fermer en 1795 sans toutefois être officiellement supprimé.
Paris se couvre alors d’officines de prêts sur gages. Les autorités de la Seine décident la restauration du Mont-de-Piété qui rouvre ses portes en 1797 pour ne plus jamais les fermer. Les Parisiens prévenus par affiche s’y précipitent.
Le 16 février 1804, Napoléon Bonaparte accorde au Mont-de-Piété le monopole du prêt sur gage.

Le 24 octobre 1918, un décret transforme les monts-de-piété en caisses de crédit municipal. Le mont-de-piété de Paris devient ainsi le Crédit municipal de Paris. Le changement de dénomination correspond au développement de ses activités bancaires parallèlement aux prêts sur gages.

Pour l’anecdote, au XIXe siècle, le succès du mont-de-piété de Paris est tel qu'il n'apparaît plus seulement comme l'antichambre de la misère. Le propre fils de Louis-Philippe (roi des Français de 1830 à 1848), le prince de Joinville, aurait déposé sa montre pour honorer une dette de jeu. Quelque peu honteux, il avait prétendu l'avoir oubliée… chez sa tante. L'expression « ma Tante » pour qualifier le mont-de-piété était née.

mardi 8 décembre 2009

L’histoire du célèbre personnage de jeux vidéo, Mario


Jumpman est le premier nom du célèbre personnage de jeux vidéo. C'est dans le jeu Donkey Kong de Nintendo, sorti en 1981, qu’il apparaît pour la première fois. Son but est de gravir des échafaudages pour délivrer sa petite amie Pauline, se trouvant au sommet, tout en évitant les tonneaux que lui envoie Donkey Kong, qui la tient captive.
Le premier jeu qui porte son nom est Mario Bros. Arcade en 1983. Il fut renommé Mario en l'honneur du propriétaire des locaux de la société Nintendo of America de l'époque, Mario Segali.

Né de l'imagination de Shigeru Miyamoto, l'apparence de Mario ne doit rien au hasard. Miyamoto a avoué que sa casquette lui venait du fait qu'il trouvait compliqué de dessiner des cheveux et que si Mario passait sur endroit noir, on ne verrait plus ses cheveux. Ainsi a-t-il pensé à une casquette rouge. Aussi, la moustache est apparue à cause des limitations techniques de l'époque en évitant d'avoir à dessiner la bouche (élément trop fin). Pour la salopette, il était essentiel de la dessiner avec 2 couleurs différentes pour ne pas confondre les bras avec le corps. Mais il faudra attendre 1988 pour que le choix des couleurs soit fixé : haut rouge et salopette bleue et non l'inverse dans Donkey Kong (en 1981) ou salopette marron dans Super Mario Bros. Comme Miyamoto voulait baser le design de Mario sur quelqu'un de moyen, il lui a dessiné un gros nez et un gros ventre (même si ce dernier ne l'est plus beaucoup, voire plus du tout).

Il connaît un véritable succès dans une série de jeux de plates-formes, les Super Mario. Cette série a joué un rôle important dans l'évolution du jeu de plates-formes, en renouvelant régulièrement les codes (blocs-bonus, pièces à collectionner, sauts sur la tête des ennemis pour s'en débarrasser, etc.), offrant ainsi à chaque épisode un gameplay de qualité.
De multiples épisodes ont marqué durablement le jeu vidéo, notamment le premier opus, Super Mario Bros., énorme succès sorti en 1985 qui demeurera, jusqu'à la fin de l'année 2008, le jeu le plus vendu de tous les temps avec plus de 40 millions de cartouches écoulées (mais détrôné depuis par Wii Sport sur Wii).
Il est régulièrement cité comme l'un des meilleurs jeux de tous les temps par les sites internet et magazines qui font ce genre de classement. La musique, œuvre de Koji Kondo, imprime le rythme du jeu, avec des thèmes célèbres devenus indissociables du personnage.

En 2006, Nintendo décide de revenir aux sources de la série en sortant sur DS le premier Super Mario en 2D depuis Super Mario World, sorti en 1990, baptisé New Super Mario Bros. Il s'agit d'un succès colossal, sur le point de devenir l'épisode le plus vendu depuis le premier Super Mario Bros. et l'un des jeux les plus vendus de tous les temps.
Fort de ce succès, un nouvel épisode est sorti sur Wii en 2009, New Super Mario Bros. Wii qui se distingue notamment par l'apport d'un mode multijoueur jouable jusqu'à 4. Le célèbre magazine japonais Famitsu lui décerne la note parfaite de 40/40, ce qui, en plus de 23 ans d'histoire, n'a été attribué qu'à 13 jeux.

lundi 7 décembre 2009

Le pied de nez de Romain Gary au Tout-Paris littéraire

Romain Gary, de son vrai nom Roman Kacew, né le 8 mai 1914 à Vilnius (Lituanie) et mort le 2 décembre 1980 à Paris, est un romancier français originaire de Pologne, unique double lauréat du Prix Goncourt.
Il obtint une première fois ce prix en 1956 pour les Racines du ciel, puis une seconde fois sous le pseudonyme d'Émile Ajar en 1975 pour La Vie devant soi, alors qu'un auteur n'est pas autorisé à recevoir ce prix plus d'une fois.

Le 17 novembre 1975, Ajar reçut le prix Goncourt. Le 20 novembre - coup de tonnerre! -, l'auteur fit savoir qu'il refusait le prix. Ce fut l'indignation générale. Tout le monde trouva peu glorieux qu'il ne renonçât pas du même coup aux droits d'auteur que lui assurait cette consécration. Deux jours après, on apprit par La Dépêche du Midi qu'Ajar s'appelait de son vrai nom Paul Pavlowitch et qu'il était le neveu de Romain Gary. L'« affaire Ajar » débutait. Le Goncourt ne pouvant être décerné qu'une seule fois, les soupçons attisèrent l'inquiétude du jury. Romain Gary, qui avait reçu le Goncourt en 1956, nia vigoureusement avoir tenu la main de son neveu, reprochant même aux médias leur acharnement.
Conséquence de ce jeu du chat et de la souris: l'oncle et le neveu tinrent le haut du tableau des meilleures ventes pendant plusieurs semaines, le premier avec Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable, publié en juin 1975, le second avec La vie devant soi.

Ce n’est qu’après sa disparition, en 1981, que l’on apprit qu’il était l'auteur de quatre romans sous le pseudonyme d'Émile Ajar.
Cependant cette mystification Ajar/Gary n'était à priori pas passée inaperçue de tous. Dans son roman autobiographique Le Père adopté, Didier Van Cauwelaert rapporte qu'une étudiante de la Faculté de lettres de Nice, qu'il nomme Hélène, préparait, deux ans avant la révélation publique, un mémoire où elle soutenait au grand désarroi de ses professeurs que Gary et Ajar étaient une seule et même personne.

Ajoutons qu'Ajar et Gary ne furent pas ses seuls pseudonymes puisqu'il est aussi l'auteur d'un polar politique, sous le nom de Shatan Bogat Les Têtes de Stéphanie, et d'une allégorie satirique signée Fosco Sinibaldi (les lettres s, i et n masquant les g, a et r de Gar-ibaldi) L'Homme à la colombe.

Méprisé par la critique de son vivant, considéré comme auteur réactionnaire parce que diplomate gaulliste, Gary fit avec l'épisode Emile Ajar un véritable pied de nez au Tout-Paris littéraire.

« Je me suis bien amusé, au revoir et merci »
Romain Gary

dimanche 6 décembre 2009

Histoire et légendes de la Saint-Nicolas

La Saint-Nicolas est une fête inspirée d'une personne ayant réellement vécu, Nicolas de Myre appelé aussi Nicolas de Bari. Né à Patara au sud ouest de l'actuelle Turquie (à l'époque Asie mineure) entre 250 et 270, il fut le successeur de son oncle, l'évêque de Myre.
De son vivant, Nicolas de Myre fut le protecteur des enfants, des veuves et des gens faibles. Il fut bienveillant et généreux.
L'empereur Dioclétien régnant alors sur toute l'Asie mineure poursuivit cruellement les chrétiens, entraînant ainsi l'emprisonnement de saint Nicolas qui fut contraint de vivre, par la suite, un certain temps en exil. En 313, l'empereur Constantin rétablit la liberté religieuse, et saint Nicolas put alors reprendre sa place d'évêque.
Saint Nicolas serait décédé un 6 décembre 343, victime de persécutions sous l'Empire romain. Ses ossements sont conservés dans une église de Myre jusqu'au XIe siècle. Ils avaient la particularité de suinter une huile sacrée mais ses ossements furent volés en 1087 par des marchands italiens qui les emportèrent à Bari en Italie.

Sa vie est remplie d'anecdotes souvent représentées dans l'iconographie religieuse : ainsi, lors de sa naissance, Saint-Nicolas se serait tenu tout seul debout, bien droit sur ses jambes. Il s'agirait, de son tout premier miracle.
Apprenant qu'un père n'a pas de quoi fournir une dot de mariage à ses trois jeunes filles et qu'il n'a d'autre moyen de survivre que de les livrer à la prostitution, Nicolas jette des bourses pleines d'argent dans leurs bas qu'elles avaient mis à sécher sur la cheminée. Grâce à lui, le père peut assurer le mariage de ses trois filles.
Il sauve également de la tempête les marins d'un bateau portant une cargaison de blé pour la ville de Myre.
Son miracle le plus connu est celui où il ressuscite trois enfants qui avaient été tués et découpés par un boucher. Comme dit la chanson, "Ils étaient trois petits enfants qui, s'en allaient glaner aux champs, (...) perdus, ils demandèrent l'hospitalité chez un boucher qui ne trouva rien de mieux que de les tuer, les découper et les mettre au saloir". Saint-Nicolas vint à passer sept ans plus tard et demanda à son tour l'hospitalité. Il insista pour manger le petit salé préparé sept ans plus tôt. Le boucher s'enfuit et Saint-Nicolas ressuscita les trois enfants.
Selon certaines traditions, le père Fouettard qui accompagne Saint-Nicolas serait en fait le boucher de l'histoire.
Selon certains, le père Fouettard est une invention des Messins lors du siège de leur ville par les Impériaux, en pleine période de festivité de la Saint-Nicolas en 1552 après la mise en place du protectorat Français. De là leur serait venue l'idée de se moquer de l'assiégeant, Charles Quint en le représentant sous les traits du boucher de la légende de Saint-Nicolas.
Les miracles attribués à saint Nicolas sont si nombreux qu'il est aujourd'hui le saint patron de nombreuses corporations ou groupes tels que les enfants, les navigateurs, les prisonniers, les avocats ou les célibataires.

Dès le Xe siècle, une relique fut transférée depuis Bari vers le Duché de Lorraine, et il fut édifié au Sud de Nancy une grande basilique dédiée au Saint, à Saint-Nicolas-de-Port. Vénéré et très souvent invoqué il deviendra très rapidement le saint-patron de la Lorraine.
Saint Nicolas fut également vénéré en Allemagne dès le Xe siècle et la journée du 6 décembre fut ainsi choisie comme le jour de la fête des commerçants, des boulangers et des marins.

Aujourd'hui, saint Nicolas est fêté par un grand nombre de pays d'Europe : la France, l'Allemagne, la Suisse, le Luxembourg, la Belgique, les Pays-Bas, la Russie, la Pologne, l'Autriche et d'autres encore. Dans la nuit du 5 au 6 décembre, il passe dans les maisons pour apporter aux enfants sages des friandises (fruits secs, pommes, gâteaux, bonbons, chocolats et surtout de grands pain d'épices représentant le saint évêque). Saint Nicolas est encore aujourd'hui accompagné dans certains régions par le Père Fouettard (Zwarte Piet – « Pierrot le Noir » – en néerlandais, Hans Trapp en alsacien).

Saint Nicolas pourrait aussi être inspiré du dieu scandinave Odin. En effet, ce dernier est toujours accompagné de ses deux corbeaux « qui voient tout », et de son cheval Sleipnir, tout comme saint Nicolas est dans certaines régions accompagné de deux Zwarte Pieten et de son cheval.