Catherine serait née vers 290 dans une famille noble d'Alexandrie, en Égypte. Dotée d'une grande intelligence, elle acquit rapidement des connaissances qui la placèrent au niveau des plus grands poètes et philosophes du moment. Une nuit, elle vit en songe le Christ et décida de lui consacrer sa vie, se considérant comme sa fiancée.
Selon la mythologie chrétienne, l'empereur de Rome, Maximien était venu à Alexandrie pour y présider une grande fête païenne. La jeune fille saisit cette occasion pour tenter de l'amener à se convertir au christianisme, mais cela ne fit que soulever sa colère. Pour la mettre à l'épreuve, il lui imposa un débat philosophique avec cinquante savants, mais au grand dépit de l'empereur, elle réussit à les convertir. Maximien les fit exécuter et demanda Catherine en mariage. Suite à son refus, l'empereur ordonna alors de la faire torturer en usant d'une machine constituée de roues garnies de pointes. Par un miracle, les roues se brisèrent sur son corps, et les pointes aveuglèrent les bourreaux. Obstiné, l'empereur finit par la faire décapiter.
Quelques centaines d'années plus tard, des moines d'un monastère construit au pied du Mont Sinaï, découvrirent au sommet d'une montagne voisine le corps intact d'une belle jeune femme qui fut reconnu comme étant celui de sainte Catherine d'Alexandrie déposé là par des anges. C'est à l'occasion des Croisades que la légende se répandit dans tout l'Occident, créant le motif d'une grande dévotion qui inspira profondément les artistes qui représentaient la sainte avec une auréole tricolore : blanche pour la virginité, verte pour la connaissance et rouge pour le martyre. La roue de son supplice est très souvent représentée auprès d'elle.
Les moines du monastère Sainte-Catherine du Sinaï furent les gardiens du tombeau de la sainte. Les membres de l'Ordre de Sainte-Catherine du Sinaï eurent la tâche de défendre le tombeau et le monastère contre les ennemis du christianisme.
Sa fête est célébrée le 25 novembre et donne lieu à diverses célébrations populaires, dont celles des jeunes filles à marier de plus de 25 ans, appelées les catherinettes.
Des confréries de jeunes filles vénéraient la sainte et avaient le privilège de s'occuper de sa statue placée dans les églises, qu'elles coiffaient lors d'une cérémonie chaque 25 novembre. Cette opération était le privilège des jeunes femmes âgées de plus de 25 ans et encore célibataires. Ainsi l'expression "elle va coiffer sainte Catherine" signifiait que la jeune femme en question n'avait toujours pas trouvé de mari. Cette dernière pouvait alors implorer la sainte avec la prière suivante : "Sainte Catherine, aide-moi. Ne me laisse pas mourir célibataire. Un mari, sainte Catherine, un bon, sainte Catherine ; mais plutôt un que pas du tout".
Du fait des transformations sociales du statut de la femme et du mariage, cette coutume s'est progressivement perdue. Néanmoins, le jour de la Sainte Catherine, à Paris, les Catherinettes employées des maisons de couture sont généralement reçus à la Mairie et se voient souvent offrir des cadeaux par leur employeur, en plus du chapeau préparé par leurs collègues.
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