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jeudi 10 décembre 2009

Le jour où la Joconde fut volée

Le 22 août 1911, l’histoire raconte que Louis Béroud, artiste-peintre, se rend au Louvre pour y faire un croquis de sa prochaine toile Mona Lisa au Louvre, mais à la place de La Joconde se trouve un grand vide. Béroud contacte les gardiens, qui indiquent que la fameuse toile doit se trouver à l'atelier photographique. Quelques heures plus tard, Béroud s'enquiert à nouveau auprès des surveillants et on lui apprend que Mona Lisa n'est pas chez les photographes. La Joconde a été volée.
La nouvelle se répand à vitesse grand V à Paris puis dans le monde entier.
C’est la consternation dans le monde artistique occidental. Comment a-t-on pu voler le tableau le plus connu du monde, légué à la France par Leonard de Vinci lui-même ?

Guillaume Apollinaire et Pablo Picasso sont arrêtés car soupçonnés d’avoir monté l’affaire afin de démontrer que les œuvres exposées dans les musées français ne sont pas en sécurité.
Les rumeurs se succèdent. On parle d’un mystérieux collectionneur américain qui aurait passé la commande. On dit également qu’un escroc international aurait fait réaliser des copies de Mona Lisa par un faussaire français, et qu’il aurait organisé ce vol pour faire grimper le prix de ses copies… De fausses pistes, bien évidemment, l’enquête piétine.

C’est alors que Raymond Koechlin, le très respecté président de la Société des Amis du Louvre, reprend une idée d’Henri Rochefort, lui aussi membre des Amis du Louvre : si l’on veut retrouver le célèbre sourire, il faut accorder l’impunité au voleur. Mieux encore, il faut lui en proposer le rachat, sous une forme ou sous une autre.
Pour ne pas choquer la morale, la somme de 25 000 francs sera proposée en récompense à toute personne qui permettra, par un renseignement vraiment décisif, de retrouver Mona Lisa.

Son plan fonctionna à merveille. On finit par retrouver le chef-d'œuvre lorsqu’Alfredo Geri, antiquaire à Florence en Italie reçut la visite du voleur lui-même, Vincenzo Peruggia.
Cet homme, choisi à Paris pour confectionner le coffre de protection en bois de la Joconde, avait volé le tableau pour le restituer à l’Italie. Il pensait que l’œuvre avait été volée par Napoléon.
Il s’était fait enfermer dans le musée le dimanche 20 août au soir. Il y avait passé la nuit. Puis, le lundi au matin, il avait dissimulé le tableau sous sa blouse d’ouvrier et était sorti déguisé en agent d’entretien en se mêlant à un groupe à l’heure du déjeuner.
Il dévoila la Joconde au brocanteur. Elle était intacte. Il réclamait la somme de 500 000 lires et la garantie que l’œuvre ne serait en aucun cas restitué à la France. Le tableau avait séjourné, durant deux ans, sous son lit, dans sa chambre de la rue de l’hôpital Saint Louis, à moins de deux kilomètres du musée du Louvre.

Vincenzo Peruggia fut jugé. Son procès se fit sous les acclamations des Italiens qui saluèrent son patriotisme. Le verdict fut clément et le charpentier sortit libre. La Joconde, elle, regagna la capitale française par le train express Milan-Paris, et retrouva sa place le 4 janvier 1914 derrière les grilles du Louvre.
Pourquoi Peruggia avait-t-il choisi cette œuvre italienne et pas une autre ? "Parce que c’est la plus belle", avait-il répondu à l’époque.

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