Rembrandt Bugatti est le plus jeune fils du décorateur et architecte Carlo Bugatti (créateur et fabricant de mobilier), le frère du constructeur automobile Ettore Bugatti et l'oncle de Jean Bugatti. Son prénom est choisi par son oncle artiste peintre Giovanni Segantini.
Enfant il est encouragé à la sculpture par Paul Troubetzkoy, un sculpteur renommé italien ami de la famille et ancien élève du sculpteur français Auguste Rodin. Il commence par travailler avec de la pâte à modeler et de l'argile.En 1903 âgé de 19 ans, Rembrandt quitte la maison familiale et s'installe à Paris. Littéralement envoûté par le monde animal, le jeune maître trouve le parc zoologique du Jardin des Plantes de Paris insuffisant pour son inspiration et ses modèles. Il part s'installer à Anvers en Belgique où la direction du zoo d'Anvers se montre très accueillante à l'égard des artistes.
De 1907 et 1914 il sculpte une œuvre complète de faune animale avec immense talent. Le bestiaire de Bugatti est très varié : des mammifères européens et exotiques, mais aussi des oiseaux, des reptiles, souvent des espèces qu'aucun artiste n'avait encore représentées. Il aimait particulièrement les fauves.
À partir de 1911 âgé de 27 ans, il s'isole de plus en plus et sombre dans une angoisse chronique. Pendant la première guerre mondiale, il s'engage dans la croix-rouge française pour soutenir les bléssés et victimes de guerre. Mais le spectacle des morts est douloureux. Les temps sont durs. Les commandes et ventes de sculptures s'effondrent et l'argent manque. Rembrandt par fierté ne veut accepter l'aide financière de son frère Ettore.
Après une trop difficile déception amoureuse, Rembrandt se suicide dans son atelier de Montparnasse le 8 janvier 1916 à l'âge de 32 ans. Affecté par la perte d'un frère estimé, Ettore coule le dernier bronze de son frère dans son atelier. En hommage il reprend l'éléphant de Rembrandt pour mascotte de radiateur pour équiper sa 'Royale'.
Ce dernier a été adjugé à 238.000€ lors d'une vente aux enchères, en juillet 2009 à Molsheim dans le Bas-Rhin. ll en existerait six, mais la pièce adjugée est la seule répertoriée, a indiqué Antoine Audhuy, le commissaire-priseur de la vente.
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