Obligé de travailler dans sa jeunesse dans des conditions de travail très dures (avec au moins 15 heures de travail par jour), George Williams voulu partager les difficultés de son existence avec d'autres jeunes. C'est ainsi qu'il fonda, en 1844, la première YMCA avec un groupe d'une dizaine de jeunes qui, à l'origine, se réunissaient pour méditer et pour prier. Mais très vite ils dépassèrent le domaine spirituel pour s'engager concrètement dans l'assistance mutuelle des plus démunis dont ils faisaient partie. George Williams dépensa beaucoup d'énergie pour améliorer les conditions de travail des jeunes et une fois devenu un homme d'affaires important, il a fait don des deux tiers de ses revenus aux YMCA.
Le basket-ball et le volley-ball furent inventés par des moniteurs et professeur d'université YMCA (respectivement en 1891 et en 1895)
Trois prix Nobel de la Paix ont été attribués à d'anciens responsables YMCA : le Suisse Henri Dunant (1828-1910) en 1901 (conjointement avec le pacifiste français Frédéric Passy, 1822-1912), l’Américain John Mott (1865-1955) en 1946 (conjointement avec l'américaine Emily Greene Balch, 1867-1961) et le Rhodésien Albert Luthuli (1898-1967) en 1961.
George Williams, quant à lui, fut anobli. Un vitrail de l'abbaye de Westminster rend hommage à son œuvre ainsi qu'aux services rendus par les YMCA pendant la Première Guerre mondiale. Le musée Madame Tussauds de Londres avait une figure de cire à son effigie, dans la section religieuse, entourée par celle des réformateurs Martin Luther, John Knox, John Wesley et Jean Calvin.
Ce sont donc ces associations qui ont inspiré aux Village People, leur célèbre chanson.
Les dortoirs et les installations sportives des YMCA étaient réservées aux jeunes hommes et sont parfois devenus, aux Etats-Unis ou au Canada, des lieux de drague gays. La situation a duré jusqu'aux années 1960 et jusqu'à l'émergence de structures associatives ou de clubs gays.
Plusieurs affaires avaient provoqué des scandales dans l'Amérique puritaine comme à Chicago en 1887, Portland en 1912 et Newport en 1919-1921.
Les paroles de la chanson, qui ont un double sens, pourraient très bien être tirées d'une parution des YMCA de la fin du XIXe siècle.
k.
RépondreSupprimerc'est super... barbant.
SupprimerExcellent exposé. Merci
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