Du latin bāsĭāre qui désignait initialement le baiser donné à des personnes respectées, par exemple au père, le mot s’est rapidement substitué à suāvĭum ("baiser d’amour") et à oscŭlum ("petite bouche" --> arrondissement de la bouche).
Aujourd’hui, le baiser se distingue clairement du verbe "baiser" qui, de manière très familière, désigne l'acte sexuel. C’est le Marquis de Sade qui est à l'origine du glissement de sens du verbe baiser : "Allons, Dolmancé, baise-là jusqu'à la garde" (1785) dans La Philosophie dans le boudoir. Rajoutant ainsi une connotation beaucoup plus sexuelle, pour arriver au sens moderne d'acte sexuel, dans un registre de langue grossier.
Les belges francophones ont, par contre, conservé le sens originel du verbe baiser et l'utilise dans l'expression "se baiser" en voulant dire s'embrasser.
Au passage, savez-vous ce qu’est un baiser en pincette (ou baiser à la pincette) ?
Il s’agit de serrer doucement, avec les doigts, les joues de celui qu’on embrasse. C’est une des caresses auxquelles on accoutume les enfants (et qui exaspère les enfants quand la personne rajoute en même "comme il a grandi" !).
Et le baiser de cheval? Une pince qui attrape le genou d'un enfant pour le taquiner. Geste affectueux des grand-pères.
RépondreSupprimerEn allemand, " das Baiser" désigne la meringue.