En 1936, Sylvan N. Goldman, qui possédait une chaîne d’épiceries dans l’Oklahoma, mit à la disposition un "porte panier" à roulettes, sur laquelle on pouvait disposer deux paniers métalliques superposés, l’un en haut, l’autre en bas.
C’est en 1947 que le chariot a pris la forme qu’on lui connaît aujourd’hui. En allant faire ses courses, un dessinateur industriel, Orla E. Watson, a constaté que les chariots s’entassaient devant le magasin. En installant un volet à l’arrière des paniers, il a inventé le chariot encastrable, bien plus pratique à stocker.
Watson breveta son invention et se préparait à la commercialiser quand il s’aperçut que Goldman n’était pas resté les bras croisés. Il avait copié le chariot emboîtable de O.E. Watson, en l’équipant plus simplement d’un seul grand panier. Suivit une querelle de brevets, d’où Goldman sortit commercialement vainqueur, Watson ne conservant que les royalties de son idée. Le chariot de supermarché était né.
En France Raymond Joseph, patron de l’entreprise Les Ateliers Réunis en Alsace fabrique depuis 1929 des paniers à salade et des égouttoirs.
Quelques années plus tard et après un voyage à Chicago, il dépose le premier brevet du chariot pour supermarché qu'il nomme "caddie".
Il donne ce nom en référence au mot anglais désignant à l'origine un garçon chargé de transporter les clubs de golf d'un joueur de golf, soit en portant le sac contenant les clubs, soit en le tirant sur un petit chariot (le terme anglais caddy ou caddie est lui-même une évolution du mot français "cadet" qui désignait un jeune homme occupant une fonction subalterne, souvent pendant une période de formation, par exemple "les cadets de l'armée").
Le premier chariot de supermarché apparaît donc en France dans les années 1960 pour le compte des premières enseignes de supermarchés. Il était composé à la base d'un bâti à roulettes sur lequel on accrochait deux paniers métalliques, puis par la suite d'un panier soudé au bâti, qui est toujours sa forme actuelle.
Caddie a détenu dans les années 1980 environ 80% du marché européen du chariot de supermarché, à tel point que le nom de la marque est devenu, de fait, un mot générique pour ce type de chariot.
Il s’agit là d’un cas typique d’antonomase, qui consiste à employer un nom propre pour signifier un nom commun.
Au Québec, on appelle ça un panier, référence directe à la nature de la chose!
RépondreSupprimerPourquoi faire simplement quand on peut faire compliqué!
En France on aime comprendre du 1er coup le sens exacte des phrases.. donc si on dit à son chien "va coucher panier" il va aller faire des courses et ce n'est pas le but... Mdrr
RépondreSupprimerc'est pour ça que la langue Française est si riche.. et que l'on continue à l’étoffer chaque jour.. lol
..AigleMarin