Le cliché, du français médiéval "clicher" ou "éclisser" (faire rejaillir, éclabousser), est une figure de style qui consiste en l'emploi d'une expression "stéréotypée" et banale à force d'utilisation dans la langue. La simple répétition d'une telle image banale conduit au cliché, lorsque celle-ci est reconnue par la communauté linguistique. Le nombre de clichés est très étendu, sachant qu'ils varient d'une époque à l'autre et d'un groupe linguistique à l'autre. Les effets sont souvent variables et relativement proche de l'ironie ; elle est proche de figures comme le lieu commun, le stéréotype et le poncif.
Le terme de cliché provient historiquement du vocabulaire de la typographie et résume les sèmes "d'empreinte" et de "reproduction", que l'on retrouve dans l'acceptation photographique. Le cliché, plaque métallique portant l’empreinte d’une page ou d’une gravure permet en effet une reproduction à l'identique en un grand nombre d’exemplaires. Par extension, il vient à désigner la mémoire sélective, où les souvenirs semblent être imprimés. Avec la photographie, dès les années 1860, le cliché devient un procédé universel pour faire allusion à une idée ou une situation galvaudée et reproduite par tous dans le langage. La métaphore faite entre plaque photographique et cliché mental va demeurer vivace.
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