L'histoire de Pastis 51 est étroitement liée avec la loi française.
En 1915, il est interdit en France de vendre et de consommer des boissons anisées. Cette interdiction est levée en 1922, année de création de plusieurs marques. En 1938, un décret-loi porte à 45° le degré d'alcool autorisé dans les boissons. L'entreprise Pernod développe donc sa marque phare de l'époque le Pernod 45.
Sous l'occupation, le gouvernement de Vichy estime que la défaite est, en partie, due à la "France de l'apéro". Il décide donc d'interdire à nouveau la consommation et la vente de boissons alcoolisées ayant un degré supérieur à 16°. Il faut attendre une grosse dizaine d'années avant que cette loi soit abrogée. C'est en 1951 qu'intervient la libération des boissons alcoolisées. Elle est fêtée par Pernod avec la création d'une marque spécifique : Pernod 51.
L'existence simultanée d'un Pernod 45 et d'un Pernod 51, dénommés respectivement d'après leur degré d'alcool et leur année de création, était un facteur de confusion. La maison mère décide en 1954 de rebaptiser le plus récent en Pastis 51.
Le pastis 51, comme d'autres boissons anisées, est appelé dans le Sud de la France : un jaune, un flan ou un flaï.
À Marseille, on pourra commander, dans un bar, un Pastis 51 en demandant : une "momie 51" du nom du petit verre utilisé pour sa consommation.
Commander "un 102" vaut pour une double dose de pastis 51. Cette plaisanterie amusait beaucoup le chanteur Serge Gainsbourg qui l'a reprise à son compte.
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