Le Saviez-Vous vous souhaite la bienvenue

Friand de culture, avide de savoir ?

L'idée est simple : une info par jour ou presque. Certaines vous amuseront, certaines vous fascineront, d'autres vous laisseront sans doute perplexes...

Merci de votre fidélité et à très bientôt.




jeudi 6 janvier 2011

La description du générique de Desperate Housewives

Desperate Housewives série
Desperate Housewives (ou Beautés désespérées au Québec) est un feuilleton télévisé américain créé par Marc Cherry mettant en scène le quotidien mouvementé de quatre femmes : Susan Mayer, Lynette Scavo, Bree Van De Kamp et Gabrielle Solis. Elles vivent dans la rue Wisteria Lane, nom d'une rue fictive de la ville de Fairview, dans l'État fictif d'Eagle State (États-Unis) qui caricature les stéréotypes d'une banlieue chic américaine avec ses pelouses parfaites, de grandes maisons confortables, souvent entourées par une barrière aux piquets blancs. Traduit, Wisteria Lane, signifie "Allée des Glycines", on peut d'ailleurs en voir dans le jardin de Mary-Alice.


Le générique de la série Desperate Housewives est un détournement de quelques documents iconographiques plus ou moins célèbres mettant en scène des femmes et leur évolution au cours du temps. Il a été mis en musique par le célèbre compositeur Danny Elfman.


On aperçoit tout d'abord Ève, qui croque la pomme. C'est en fait un mélange de plusieurs œuvres de Lucas Cranach l'Ancien (1492-1553). Puis le décor change : la toile de fond, qui représente un décor typique égyptien, est une œuvre de David Roberts (1796-1864) à laquelle on a ajouté le portrait de la reine d'Égypte Néfertari. Comme Lynette, cette reine est littéralement "débordée" par ses enfants. Cette scène laisse place au tableau Les Époux Arnolfini de Jan Van Eyck (1390-1441). La femme se met à balayer la pièce alors que son époux jette ses ordures partout. On se retrouve ensuite avec une adaptation du tableau American Gothic de Grant Wood (1892-1942). La femme y est plus renfrognée que sur l'original, car son mari, censé être un fermier austère, se laisse séduire par une pin-up, peinte par Gil Elvgren (1914-1980) dans les années 1950. On voit ensuite une affiche de propagande américaine de Dick Williams datant de la seconde guerre mondiale : "Am I Proud!". Dans le générique de la série, la ménagère lâche ses courses, et on aperçoit la boîte de Campbell's Soup Cans d'Andy Warhol (1928-1987). Cette boîte de conserve se retrouve dans les mains d'une femme qui frappe son mari avec, ce couple est tiré des oeuvres pop art de Roy Lichtenstein (1923-1997).


Ce générique primé dresse un portrait de la femme au foyer à travers les âges (de la soumission jusqu'à la rébellion). Il montre également différents grands courants artistiques et restitue la place de la femme dans ceux ci.
À noter qu'il est remplacé en saison 4 par un mini générique de quelques secondes, avec le thème de Danny Elfman remixé.





2 commentaires:

  1. Merci beaucoup pour cette analyse détaillée. Mes élèves vont adorer regarder ce générique en début de cours d'arts plastiques.

    RépondreSupprimer
  2. Merci à vous pour votre commentaire !

    J'aurais adoré pouvoir regarder le générique de séries en cours d'arts plastiques :-)

    RépondreSupprimer