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vendredi 4 février 2011

La « tragique expérience » de Franz Reichelt

Franz Reichelt est né à Wegstadtl en 1878. Il s'installe à Paris en 1900. Il obtiendra la nationalité française en 1911, faisant franciser son prénom en François. Il est devenu tailleur pour dames dans le quartier de l'Opéra. Dès 1910, il travaille sur la mise au point d'un costume-parachute. L'époque est au début de l'aviation et les premiers accidents ont lancé différentes études sur la mise au point du parachute. Reichelt procède à des essais avec des mannequins depuis la cour de son immeuble, au 8 rue Gaillon, puis se lance lui-même depuis une hauteur d'une dizaine de mètres à Joinville. La tentative est un échec et sa chute est amortie par de la paille au sol. Le Petit Journal rapporte qu'il a réalisé un essai avec un mannequin depuis le premier étage de la tour Eiffel mais apparemment peu concluant.

Franz Reichelt Tour Eiffel
Il annonce à la presse début février 1912 qu'il va réaliser lui-même un saut depuis la tour Eiffel pour prouver la valeur de son invention. Le dimanche 4 février, il arrive à 7 h au pied de la tour. Il fait froid, avec une température autour de 0°. La préfecture de police de Paris a donné son accord à la condition que l'inventeur utilise un mannequin. Quelques policiers sont présents pour assurer le service d'ordre ; aucun n'intervient pour empêcher Reichelt, venu sans mannequin, de se jeter de la première plate-forme de la Tour Eiffel. À 8 h 22, devant une trentaine de journalistes et de badauds, après une quarantaine de secondes d'hésitation, il saute du premier étage, haut de 57 mètres. Mais son appareillage, qui ne semble qu'à demi-ouvert, se replie sous lui et il tombe alors brutalement durant quelques secondes avant de s'écraser sur le sol gelé. Aucune autopsie n'a été réalisée à l'époque. Un médecin de l'hôpital Laennec a simplement constaté la mort de François Reichelt. Rien ne permet donc d'affirmer que le parachutiste est mort d'une crise cardiaque avant de toucher le sol. Les quotidiens du lendemain en font leur une, avec photos de la chute de la "tragique expérience".




jeudi 3 février 2011

Les premiers cas célèbres de vampirisme

Le vampire est une créature mort-vivante qui, suivant différents folklores et selon la superstition populaire, se nourrit du sang des vivants afin d'en tirer sa force vitale. Selon les traditions locales, les vampires sont dépeints comme des revenants en linceul qui, visitant leurs aimées ou leurs proches, causent mort et désolation. La légende du vampire puise ses origines dans des traditions mythologiques anciennes et diverses, et se retrouve dans toutes sortes de cultures à travers le monde.


Le phénomène du vampirisme prend, dans la première moitié du XVIIIe siècle, une ampleur considérable, avec deux cas parmi les plus célèbres : ceux de Peter Plogojowitz et d'Arnold Paol. Le contexte social est déjà dominé par la peur du vampire. En effet, lors de l'épidémie de peste qui ravage la Prusse orientale, en 1710, les autorités mènent systématiquement des enquêtes sur les cas de vampirisme signalés, n'hésitant pas à ouvrir les tombes. Le mot "vampire" (orthographié vanpir) apparaît ainsi pour la première fois en 1725, lorsqu'un rapport présente l'exhumation du récemment mort Peter Plogojowitz, un paysan serbe, cas qualifié par la suite de "vampire historique". Plogojowitz est mort à l'âge de 62 ans, mais il serait revenu hanter son fils pour avoir de la nourriture. Après que son fils ait refusé de lui en donner, il est retrouvé mort le jour suivant ; d'autres morts suspectes conduisent à accuser l'esprit de Plogojowitz. Ce cas est relaté dans un article daté du 31 juillet 1725, et repris par Michael Ranft dans son traité La Mastication des morts dans leurs tombeaux (De masticatione mortuorum in tumulis, 1728). Le revenant y est complètement, et pour la première fois, assimilé à un vampire, puisque Ranft utilise le terme slave de "vampyri", terme qui sera repris dans toute l'Europe.


Arnold Paole
Le cas d'Arnold Paole, soldat et paysan autrichien mort en 1726, est également bien documenté. Il aurait été attaqué par un vampire et est mort en faisant les foins. Après sa mort, des proches meurent dans les environs, morts attribuées à l'esprit de Paole. Il passe pour être à l'origine de deux épidémies de "vampirisme" dont la seconde, en janvier 1731, a fait l'objet d'un rapport circonstancié par le médecin militaire Johann Flückinger, généralement connu sous le titre de Visum et Repertum. Ce rapport est abondamment discuté, en particulier par l'empereur d'Autriche Charles VI qui suit l'affaire. Il a aussi été traduit par Antoine Calmet, et a fait probablement couler encore plus d'encre que le cas Plogojowitz.

mercredi 2 février 2011

La différence entre un pingouin et un manchot

Petits Pengouins
Pingouin est un nom vernaculaire porté en français par deux espèces d’oiseaux de la famille des alcidés, dont la seule espèce encore vivante est le petit Pingouin. Ces espèces vivent dans l’hémisphère nord. On peut rencontrer le petit Pingouin du pôle nord jusqu’à la Bretagne. Ce dernier vole, alors que le grand Pingouin, espèce éteinte en 1844, ne le pouvait pas.

Par abus de langage, le pingouin est souvent confondu avec les manchots, des oiseaux de la famille des sphéniscidés qui vivent dans l’hémisphère sud et ne volent pas. Cela a pour principale raison la ressemblance avec la plus grande des deux espèces de pingouin, le grand pingouin.
Une autre source d’erreur est la ressemblance lexicale entre ce mot et la racine désignant les manchots dans la plupart des langues voisines du français comme pinguïn en néerlandais, pingüino en espagnol, Pinguin en allemand, pinguino en italien, penguin en anglais, пингвин (pingvin) en russe, ou encore pingüim en portugais.
Dans de nombreuses langues, deux termes différents sont utilisés pour désigner les deux espèces de pingouin, ce terme n’a donc pas de traduction exacte. En anglais, le terme Great Auk désigne le grand Pingouin, auk étant un terme générique désignant le plus souvent l’ensemble des alcidés. Le petit Pingouin est quant à lui appelé razorbill. En catalan ou en italien, respectivement les termes de gavot et alca sont en revanche utilisés comme en français pour désigner les deux espèces.

Manchot empereur
Crédit photo :
 © Samuel Blanc /
www.sblanc.com 
Les manchots (dix-huit espèces au total) même s’ils sont communément associés à l'Antarctique, peuvent habiter dans des régions allant de l'Antarctique à l'Équateur.
Les ailes des manchots, devenues inutilisables pour le vol, se seraient, par contre, merveilleusement adaptées à nage et à la plongée : le Manchot papou peut atteindre 35 km/h à la nage (contre 9 km/h pour le meilleur nageur olympique) et le Manchot empereur peut plonger à plus de 520 m pour rechercher de la nourriture, soit le record absolu chez tous les oiseaux.

mardi 1 février 2011

Le plus vieux phare au monde encore en activité

Le Phare de Bell Rock est le plus vieux phare de mer du monde toujours en activité aujourd'hui. Il se trouve en Mer du Nord au large de l'Écosse (18 km au large de la côte d'Anges). Situé à 35 m de haut, sa lumière est visible à 35 miles (55 km). Sa construction, par Robert Stevenson, au début du XIXe siècle, fut épique.


Phare Bell Rock dessin
Si on en croit la légende, le rocher est appelé Bell Rock en raison d'une tentative au XIVe siècle de l'abbé d'Arbroath d'y installer une cloche d'avertissement. La cloche n'y restera qu'une année avant de sombrer sous les eaux. Cette histoire est immortalisée dans le Inchcape Rock, un célèbre poème du XIXe siècle du poète Robert Southey.
Le rocher a été le théâtre de nombreux naufrages puisqu'il se trouve juste au-dessous de la surface de la mer, sauf pendant quelques heures à marée basse. À la fin du XVIIIe siècle, il a été estimé que le rocher est responsable du naufrage de six navires chaque hiver. En une seule tempête, 70 navires ont été perdus au large de la côte est de l'Écosse. L'ingénieur écossais Robert Stevenson avait proposé la construction du phare de Bell Rock en 1799, mais le coût et la nature relativement radicale de sa proposition, en ont causé l'abandon. Toutefois, la perte du navire de guerre HMS York et tout son équipage, en 1804 entraîna un scandale au Parlement, qui conduit à l'adoption en 1806 de la loi autorisant le lancement de la construction.


Phare Bell Rock Ecosse
Le phare a été construit par Stevenson entre 1807 et 1810 (nécessitant 2.500 pierres de granit). Il a été allumé le 1er février 1811 pour la première fois. Le design a quelques similitudes avec son ainé, le phare de Eddystone conçu par John Smeaton, qui a également été construit sur un récif au large en utilisant des pierres imbriquées, mais également de nouveaux éléments, comme la rotation des lampes en alternant le rouge et le blanc.
La qualité de la maçonnerie sur lequel repose le phare est telle qu'il n'a pas eu besoin de réparation ou adaptation depuis près de 200 ans à l'exception d'un accident d'hélicoptère le 14 décembre 1955. Celui-ci s'est écrasé sur le phare en apportant une livraison aux gardiens du phare. Le phare fut endommagé, y compris son système optique. Tous les occupants du véhicule sont morts mais les gardiens du phare sont restés indemnes.
Les lampes et réflecteurs ont été remplacés en 1843, l'équipement d'origine est utilisé dans le phare du cap Bonavista, à Terre-Neuve(actuellement en activité). Le fonctionnement du phare a été automatisé depuis 1988.
Le phare opère en tandem avec une station côtière, la Bell Rock Signal Tower, construite en 1813 à l'embouchure du port d'Arbroath. Aujourd'hui, ce bâtiment abrite le Signal Tower Museum, un centre d'accueil des visiteurs sur l'histoire du phare.
Les défis à relever pour la construction du phare ont conduit à ce qu'il soit décrit comme une merveille du monde industriel.