Hamida Djandoubi, né en 1949 et exécuté le 10 septembre 1977 à Marseille, est un criminel tunisien.
En 1973, alors amputé d’une jambe à la suite d’un accident du travail survenu deux ans plus tôt, il tente par la force de prostituer sa maîtresse, Élisabeth Bousquet, âgée de 20 ans, et celle-ci dépose plainte. Après avoir passé plusieurs mois en prison, il jure de se venger.
En juillet 1974, il kidnappe la jeune femme et lui inflige des heures des tortures. Il la transporte ensuite nue et sans connaissance à une quarantaine de kilomètres de Marseille, la cache dans un cabanon et l'étrangle. Le corps est trouvé quelques jours plus tard par des enfants.
Il est condamné à mort le 25 février 1977 par la cour d'assises des Bouches-du-Rhône qui siège à Aix-en-Provence. À partir de ce moment, son affaire commence à être médiatisée sur le plan national ; des articles lui sont consacrés dans des quotidiens comme Le Figaro ou Libération. Le pourvoi en cassation est rejeté le 9 juin de la même année.
Le 10 septembre 1977, à 4 heures 40, il est guillotiné dans la cour de la prison des Baumettes par l'exécuteur Marcel Chevalier. Par la suite, plus d'une dizaine de criminels sont condamnés à mort en France mais aucun n'est exécuté : ils bénéficient soit de grâces présidentielles, soit de recours en cassation acceptés. L'abolition de la peine de mort en octobre 1981 fait définitivement de Djandoubi le dernier exécuté de France et d'Europe de l'Ouest. Il est aussi la dernière personne au monde à avoir été exécutée au moyen d'une guillotine.
La photo du bas ne concerne pas M. Djandoubi. Il s'agit du démontage et du nettoyage de la "bécane" dans la court de la prison de la Santé après l'exécution du Docteur Marcel Petiot le 25 mai 1946 (exécuteur Henri Desfourneaux), apparemment prise par le portail d'entré entrouvert. La guillotine est montée dans l'axe de la porte vitrée juste après les 3 marches qui "donnent de l'élan" au condamné, ne lui laissant pas le temps de réaliser après avoir aperçu la veuve.
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