Le vandalisme désigne tout acte de destruction ou de dégradation gratuite visant des biens publics ou privés.
Dérivant de la horde germanique les Vandales qui, en 455, avait mis Rome à sac, avant de s'illustrer dans d'autres pillages, le terme apparaît en 1793 pour être popularisé le 10 janvier 1794 par Henri Grégoire, dit "l'abbé Grégoire", évêque constitutionnel de Blois, dans son rapport adressé à la Convention. Il utilise le mot pour désigner l'attitude destructrice d'une partie de l'armée républicaine notamment des monuments nationaux.
Il existait déjà le terme d'iconoclasme, créé par les Byzantins pour décrire les briseurs d'images ou de statues religieuses mais le mot avait le double désavantage d'être un peu trop savant et d'être associé aux images religieuses.
Les destructions des immeubles et du mobilier au moment de la révolution vont plus loin que le simple iconoclasme : "C’est avec réflexion et sang-froid qu’on a attaqué nos monuments d’architecture et de sculpture. Des maçons étaient payés à la journée pour anéantir les ouvrages d’art."
En s'étendant, la notion de vandalisme cesse également de concerner seulement les pays riches. Il existe un vandalisme du temps, que pallie la restauration, mais aussi un vandalisme de la misère, lorsque des pays ne peuvent se permettre de maintenir en l'état leurs monuments historiques ou doivent les sacrifier à des impératifs de développement.
Un des déclencheurs de cette prise de conscience est la décision du président Nasser de faire construire un nouveau barrage sur le Nil menaçant le temple de Ramsès II à Abou Simbel et le sanctuaire d'Isis à Philæ.
Dès 1972, l'Unesco propose une Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel, qui doit servir à garantir la protection de sites considérés comme Patrimoine de l'humanité, en les inscrivant dans la Liste du patrimoine mondial. L'opinion publique internationale se mobilise devant ce qu'elle considère comme une menace de vandalisme insupportable. Abou Simbel est sauvé.
Mais le mot vandalisme n'a pas fini d'élargir son sens. En 1901, se crée une Société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France. Avec le développement de l'écologie et de la protection de l'environnement, le terme en vient à désigner aussi la dégradation des sites naturels par la pollution ou par l'urbanisme sauvage. Les sites naturels sont désormais eux aussi classés et protégés autant que faire se peut des vandales en tous genres qui les menacent.
À force d'être utilisé comme terme d'opprobre, le mot vandalisme finit par perdre le sens d'une attaque contre le patrimoine pour ne plus dénoter que la destruction aveugle ou malfaisante.
Dérivant de la horde germanique les Vandales qui, en 455, avait mis Rome à sac, avant de s'illustrer dans d'autres pillages, le terme apparaît en 1793 pour être popularisé le 10 janvier 1794 par Henri Grégoire, dit "l'abbé Grégoire", évêque constitutionnel de Blois, dans son rapport adressé à la Convention. Il utilise le mot pour désigner l'attitude destructrice d'une partie de l'armée républicaine notamment des monuments nationaux.
La violation des caveaux des rois dans la basilique Saint-Denis, en Octobre 1793
|
Les destructions des immeubles et du mobilier au moment de la révolution vont plus loin que le simple iconoclasme : "C’est avec réflexion et sang-froid qu’on a attaqué nos monuments d’architecture et de sculpture. Des maçons étaient payés à la journée pour anéantir les ouvrages d’art."
En s'étendant, la notion de vandalisme cesse également de concerner seulement les pays riches. Il existe un vandalisme du temps, que pallie la restauration, mais aussi un vandalisme de la misère, lorsque des pays ne peuvent se permettre de maintenir en l'état leurs monuments historiques ou doivent les sacrifier à des impératifs de développement.
Un des déclencheurs de cette prise de conscience est la décision du président Nasser de faire construire un nouveau barrage sur le Nil menaçant le temple de Ramsès II à Abou Simbel et le sanctuaire d'Isis à Philæ.
Dès 1972, l'Unesco propose une Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel, qui doit servir à garantir la protection de sites considérés comme Patrimoine de l'humanité, en les inscrivant dans la Liste du patrimoine mondial. L'opinion publique internationale se mobilise devant ce qu'elle considère comme une menace de vandalisme insupportable. Abou Simbel est sauvé.
Mais le mot vandalisme n'a pas fini d'élargir son sens. En 1901, se crée une Société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France. Avec le développement de l'écologie et de la protection de l'environnement, le terme en vient à désigner aussi la dégradation des sites naturels par la pollution ou par l'urbanisme sauvage. Les sites naturels sont désormais eux aussi classés et protégés autant que faire se peut des vandales en tous genres qui les menacent.
À force d'être utilisé comme terme d'opprobre, le mot vandalisme finit par perdre le sens d'une attaque contre le patrimoine pour ne plus dénoter que la destruction aveugle ou malfaisante.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire